Echec des pourparlers entre Mugabe et l'opposition au Zimbabwe
Jan 20, 2009
Les pourparlers politiques entre le président Robert Mugabe et l'opposition au Zimbabwe sur la mise en oeuvre de l'accord de principe du 15 septembre sur un partage du pouvoir se sont achevés lundi sur un échec, annonce un responsable de la Communauté pour le développement de l'Afrique australe.
"La réunion n'a permis de trouver un accord et (...) le président de la SADC rendra compte le 25 janvier lors d'un sommet régional extraordinaire des discussions tenues à Harare", a déclaré aux journalistes Tomaz Salomao, secrétaire exécutif de cette organisation régionale. De son côté, Morgan Tsvangirai, chef de l'opposition, a confirmé qu'aucun accord ne s'était dégagé des négociations. "Pour nous, au Mouvement pour le changement démocratique (MDC), c'est vraisemblablement le jour le plus sombre de notre existence. Je suis sûr que toute la Nation attend avec angoisse que cette crise prenne fin", a-t-il dit aux journalistes en invitant le parti au pouvoir, la Zanu-PF, à faire des concessions. Lundi, le MDC de Morgan Tsvangirai a maintenu son exigence de contrôler plusieurs ministères-clés (Intérieur, Finances, Information) avant la formation d'une gouvernement d'union nationale sous la présidence de Robert Mugabe.
Le président sud-africain Kgalema Motlanthe et son homologue mozambicain Armando Guebuza ont rencontré lundi à l'aéroport d'Harare Robert Mugabe afin de relancer le processus de formation d'un gouvernement d'union nationale. L'ancien président Thabo Mbeki, qui fait office de médiateur, s'est entretenu de son côté dans un hôtel de la capitale avec Morgan Tsvangirai, de retour samedi dans son pays après plusieurs mois d'absence. Robert Mugabe avait sommé dimanche le MDC d'accepter l'accord du 15 septembre, faute de quoi les discussions seront rompues. "Soit ils acceptent, soit c'est la rupture. Après tout, ce n'est qu'un accord provisoire et s'il y a des questions qu'ils veulent soulever, ils peuvent le faire après avoir rejoint le gouvernement", avait-il dit à l'hebdomadaire Sunday Mail. Morgan Tsvangirai a rappelé il y a quelques jours son attachement à l'accord du 15 septembre, qui prévoit le maintien à la tête de l'Etat de Robert Mugabe et la création d'un poste de Premier ministre confié au chef de file du MDC. - Reuters
