Par Marie José Yombouno
Malgré nos ressources naturelles et humaines, notre pays est classé 170ème sur 182 pays étudiés en 2007, chose qui doit plus nous interpeller que la question des élections, si elles sont tenues dans les conditions actuelles sans préalables: cohésion sociale de toutes les composantes de la nation, révision de la constitution, réconciliation nationale, restructuration de l'armée et lutte contre toutes les formes de crime (économiques et humains) ne feront que déplacer nos problèmes sans les résoudre. Nous devons apprendre aujourd'hui plus qu'hier à compter d'abord sur ses propres forces sans pour autant, bien entendu, tourner le dos à la coopération internationale avec des partenaires étrangers de bonne volonté dont les modalités doivent être négociées en fonction des véritables nécessités. Le Général De Gaulle disait que les États n'ont pas d'amis mais des intérêts, seulement pour moi, l'éthique doit être au dessus des intérêts. L'Afrique doit promouvoir dans tous les domaines des stratégies de développement adaptés, c'est à dire qui tiennent compte de ses intérêts, de ses réalités et des aspirations profondes des citoyens Africains pour réduire sa dépendance. Loin de moi l'idée d'encourager l'autarcie compte tenu de l'interdépendance des nations, si l'une a intérêt à vendre, l'autre a intérêt à acheter. Le vrai moteur de développement réside moins dans l'aide au développement que dans l'instauration d'un environnement international plus favorable. Le PAS (programme d'ajustement structurel) dans les années 1980 et le DSRP (document stratégique de réduction de la pauvreté) dans les années 1990 proposés aux pays Africains n'ont pas permis d'éradiquer la pauvreté. Cas Guinéen, après le lancement en 2002, du premier DSRP, l'incidence de la pauvreté qui était de 49,2% en 2002, est passée à 53,6% en 2005 soit une baisse relative de 4,4% contribuant ainsi à la détérioration du bien être de la population. Avec un taux de croissance économique annuel moyen de 2,3% en 2005 au lieu de 5% prévu initialement en 2002. Quant à l'inflation, pour la période 2002-2006 passait de 5,4% à 39,01% soit une augmentation relative du pouvoir d'achat des ménages de 33,7%. En 2005, plus d'un enfant sur cinq (21%)n'avait pas encore accès à l'éducation primaire, tandis que le taux de mortalité infantilo-juvénile s'élevait à 163‰ et celui de la mortalité maternelle à 980 pour 100.000 naissances. A ces contre performances s'ajoute la mauvaise gestion des ressources disponibles. Concernant le VIH/SIDA,c'est l'une des premières causes de mortalité et de morbidité chez les 15-49 ans et le pourcentage de décès liés à cette épidémie généralisée en Guinée devrait atteindre entre 27% et 37% en 2015. Réveillons-nous peuple de Guinée, laissons de côté nos intérêts égoïstes au profit de l'intérêt national, construisons une société faite de partage, de tolérance et responsabilité. La joie n'est totale que si elle est partagée. Prévenons et consolidons la paix sans laquelle, il n'y aura pas de développement et vice versa. Vive l'unité Guinéenne et Africaine Que le «TOUT PUISSANT ALLAH» nous délivre du mal. Amen! Marie José YOMBOUNO
06-29-87-48-58 Présidente de l'AGFDH, France