Une Afrique prospère et en paix est vitale du point de vue des intérêts des États-Unis et du reste du monde, a affirmé le président Obama, soulignant que l'avenir de l'Afrique était entre les mains des Africains.
M. Obama, qui se trouvait à New York afin de participer à l'Assemblée générale des Nations unies, a tenu ces propos le 22 septembre lors d'un déjeuner organisé pour 25 chefs d'État africains. La secrétaire d'État Hillary Clinton, le conseiller à la sécurité nationale Jim Jones, la représentante des États-Unis à l'ONU Susan Rice et le président de la commission de l'Union africaine Jean Ping y égaient également invités. Lors d'une conférence de presse tenue à l'issue de ce déjeuner, Mme Michelle Gavin, assistante spéciale auprès du président et principale responsable des affaires africaines au sein du Conseil national de sécurité, a décrit cet événement comme un effort visant à faciliter le dialogue et à faire fond sur les thèmes abordés par le président Obama lors du discours qu'il a prononcé à Accra (Ghana) en juillet dernier. M. Obama a notamment souligné l'importance de la coopération et de la création de débouchés en Afrique, entre autres en multipliant les emplois, en encourageant les investissements et en renforçant le secteur agricole. Il a également profité de sa déclaration liminaire pour souligner l'importance de la lutte contre la corruption afin de promouvoir le commerce, les investissements et la création d'emplois. Mme Gavin a précisé que l'allocution de M. Obama avait été brève parce qu'il concevait ce déjeuner avant tout comme une occasion d'écouter ce que les dirigeants africains avaient à dire sur ces dossiers. La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf a abordé le dossier de la création d'emplois pour les jeunes Africains. Elle a affirmé que les difficultés démographiques de l'Afrique - à savoir une énorme population de jeunes - exerçaient de fortes pressions sur les marchés du travail, et souligné que l'éducation était indispensable. Elle a également mis en avant l'importance des programmes visant à créer des débouchés pour les femmes et les filles en Afrique. Le président du Rwanda, M. Paul Kagamé, a quant à lui évoqué les thèmes du commerce et des investissements en Afrique. Il a rappelé que le Rwanda venait juste d'être cité dans le rapport de la Banque mondiale comme l'un des meilleurs réformateurs du monde, et a décrit les mesures mises en œuvre par son pays pour créer un climat favorable aux investissements. Il a souligné l'importance d'initiatives régionales et de l'infrastructure, et décrit comment les États-Unis pourraient soutenir ces initiatives qui vont engendrer une croissance durable en Afrique. M. Kagamé a également abordé le sujet de la santé sur le continent africain, reconnaissant l'importance des initiatives mondiales déjà en place et réclament qu'une plus grande attention soit portée aux infrastructures médicales. Le président tanzanien, Jakaya Kikwete, a dirigé la discussion sur l'agriculture et la croissance reposant sur ce secteur en Afrique. Selon Mme Gavin, la discussion au sujet du nouvel engagement de 20 milliards de dollars de la communauté internationale envers la sécurité alimentaire, annoncé lors du sommet du G8, a été l'occasion d'obtenir les vues des dirigeants africains sur la question. – America.gov