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Guinée: qui va sauver N'Zérékoré?

Feb 23, 2010

"Nous sommes certains que dans les semaines ou les mois à venir, des nouveaux affrontements plus sanglants et inimaginablement meurtriers sont à prévoir," c'est la sonnette d'alarme que tire la section guinéenne de la RADDHO (Rencontre Africaine des Droits de l'Homme) qui a publié son rapport sur les affrontements du 29 janvier dernier à N'Zérékoré, capitale de la Guinée-Forestière, située à plus de 1000 km au sud-est de Conakry.

Le rapport d'une vingtaine de pages ajoute:"Il faut signaler que si la région de N'Zérékoré n'est pas pacifiée, elle pourrait constituer une épine dans les pieds de la transition. Nous serons surpris d'aller à des élections libres et apaisées dans ces conditions, où même à des élections tout court. D'autres prétextes seront rapidement trouvés pour justifier des troubles pouvant entraver la marche déjà très pénible du peuple de Guinée vers des élections libres et apaisées dans les meilleurs délais."

 Ce cri d'alarme lancé par Mohamed Kaba, Président de la RADDHO tombe au moment où le Groupe international de contact sur la Guinée, qui a quitté Conakry ce matin se dit réjoui des progrès enregistrés en Guinée après les accords de Ouaga du 15 janvier dernier. Même si il a demandé le respect des délais par rapport à l'organisation des élections devant marquer la fin de la transition. Il faut rappeler qu'à la fin janvier et au début février, des affrontements sanglants ont éclaté à N'Zérékoré, région d'origine du Chef de la Junte Guinéenne du Cndd, Capitaine Moussa Dadis Camara.

Cet affrontement entre deux communautés de confessions musulmane et chrétienne dans la région, avait fait 5 morts, 51 blessés et un disparu. Ce bilan concerne chacune des deux communautés. Le Gouvernement Guinéen y avait dépêché une délégation conduite par un ancien Gouverneur de la localité, alors ministre de l'agriculture, Colonel Bouréma Condé. La mission comptait dans ses rangs les religieux qui ont réussi à faire revenir le calme avec  un déploiement d'un fort contingeant militaire qui a instauré un couvre feu de quelques jours.

Mais le rapport de la section guinéenne de la RADDHO indique:"Le 8 février, seulement une heure après le départ de la délégation, une femme a été blessée avec son enfant et a été transportée d'urgence à l'hôpital." Sur les causes de ces évènements, le Président de la RADDHO-Guinée cite entre autres: l'impunité, la création d'une multitude de partis politiques à connotation ethnique, le non retour du capitaine Dadis au bercail, après son hospîtalisation au Maroc, du 4 décembre 2009 au 8 janvier 2010. Le rapport dans sa totalité vous sera envoyé toute suite. -  AfricaLog

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