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Guinée: les banques primaires "rebelotent"

May 11, 2010

La fédération syndicale autonome des banques, assurances et micro finances de Guinée (FESABAG) est reparti ce lundi, 10 mai avec la grève suspendue le 23 avril dernier. On sait qu’elle l’avait déclenchée pour une première fois le 16 avril pour un certain nombre de revendications dont : 66% d’augmentation du salaire des travailleurs des banques primaires à l’image de la hausse salariale intervenue chez les fonctionnaires, le relèvement du taux de remboursement des frais médicaux à 100%, le doublement de toutes les primes et indemnités hors salaires (fêtes, scolarité, retraites … ).

Grâce à l’implication personnelle du Premier ministre Jean Marie Doré ( sur la photo) dans les tractations, les grévistes de ce secteur étaient revenus à de meilleurs sentiments sous réserve de la relancer au cas où leurs revendications ne trouveraient pas satisfaction jusqu’au vendredi, 7 mai.

C’est ainsi, dans une correspondance adressée au Chef du gouvernement, et dont copie est parvenue à la rédaction de AfricaLog.com, la FESABAG attire l’attention de Jean Marie Doré « sur les faits suivants : le refus de l’APB [ndlr : Association Professionnelle des Banques] de prendre en compte votre médiation », c’est-à-dire celle du Premier ministre lui-même ; « le manque réel de considération de l’APB pour l’autorité de tutelle », c’est-à-dire la banque centrale ; « le manque de volonté de l’APB d’aboutir à la signature d’un accord dans un cadre apaisé. »

Au regard des raisons invoquées, la correspondance annonce : « la FESABAG , ayant suspendu le mot d’ordre de grève à la date du 23/04/2010 par respect pour votre implication dans la résolution de la crise dans le secteur bancaire, se voit dans l’obligation de repartir en grève à compter du lundi, 10 mai 2010 jusqu’à la signature d’un protocole d’accord dans l’esprit de vos lettres respectives du 20 avril et du 04 mai 2010 ».

La nouvelle médiation de quatre heures d’horloge entreprise par le Premier ministre dès le samedi 8 mai avec les patrons de l’APB n’aura pas permis d’évoluer afin d’éviter un nouveau martyre aux populations, notamment les clients des différentes banques.

L’APB camperait toujours sur sa position qui serait de 8% d’augmentation au lieu des 12% finalement acceptés par le syndicat contrairement à leur prétention de départ. C’est pourquoi d’ailleurs, la FESABAG précise dans sa correspondance adressée au Premier ministre Jean Marie Doré que « les conséquences de la grève incomberont pleinement et entièrement à l’APB. » - AfricaLog
 

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