Par Amara Pendessa
A présent, toute expression sur la Guinée reste de l'ordre de la désolation... Car,
l'état d'esprit de tout peuple dépend de la situation morale de l'État.
Chers compatriotes, nous vous demandons de bien vouloir prendre acte à notre
"doléance" dans l'optique de l'édification de la ''NATION GUINÉENNE"... Elle
consiste à "La proclamation de l'innocence des ethnies"... Réalisez-vous cela?
La notion de société dans notre pays, est remise en cause... Voilà pourquoi,
essentiellement, la question d'"UNITÉ NATIONALE" doit rester notre obsession de
première grandeur... Cependant, comment parvenir à cette unité? Nous nous posons la
question devant l'Histoire...
Et, cette Histoire témoignant qu'à chaque fois que "LE PEUPLE DE GUINÉE" est touché
dans son honneur ou sa dignité, ou connait simplement un tourment dans le contexte
de la vie quotidienne, de nature à brader ses acquis et à violer son intégrité -
motivé par quelque raison que ce soit -, l'identité ethnique disparait. Cela dit,
les considérations mesquines ignorées ou tout au moins "voilées" pour la
circonstance... Nous sommes à même de nous interroger sur l'état d'esprit des
"concepteurs et exécutants" de l'ethnocentrisme, pratique ignoble, exécrable et
"folie aventurière" aux allures inquiétantes dans notre "Société"... Comment, chers
compatriotes pouvons-nous traduire cette "abstraction" de comportement racial, de
clivages sociaux si fortement ancrés dans les "traditions" dans notre pays?
Engageons, tout simplement une réflexion pour démontrer l'immoralité et le caractère
"ludique" de l'œuvre des fameux défenseurs de causes perdues animés de volonté
cynique à prendre notre Peuple en otage... Toujours disposés à faire renaitre le
passé et usant de l'ethnocentrisme comme instrument de leur hégémonie!
Objectivement, une seule explication restera à jamais plausible, face à laquelle nul
ne saura opposer un argument recevable et digne... à savoir:
Les Guinéens faisant montre d'unité d'action puis d'attachement mutuel dans toute
situation de crise... susceptible surtout d'entamer la "Vie du Peuple", nous serons
amenés à la conclusion et avec l'intime conviction que "de nature et par culture les
Guinéens sont solidaires" et qu'en dernière analyse le racisme ou ethnocentrisme,
redoutable phénomène social n'est l'œuvre que des imbéciles et de cyniques gens
nourrissant des velléités malveillantes et dénuées de toute sagesse ou contraires à
l'éthique... Qui sont-ils? Que veulent-ils? Ne réalisons-nous pas le risque de les
suivre?
De passage, c'est avec frustration et consternation que nous exprimons que le
Capitaine Moussa Dadis CAMARA*, qui esquiva l'honneur, la dignité et l'estime à
jamais accomplie, n'aurait été investi d’une noble mission mieux que celle d'édifier
"LA NATION GUINÉENNE"... Nous récusons et jugeons cette appréciation de Guinéens
d'extrême gravité, celle consistant à confondre nos dirigeants avec leurs ethnies
dans le partage de responsabilité... Un tel jugement ne relève-t-il pas de
l'absurdité?
Voilà, pourquoi il faut proclamer vivement l'"Innocence des ethnies" dans le
processus d'édification de la Nation Guinéenne... Cela est un passage obligé! Car,
aucun État ne prospère en dehors de sa Nation...
L'humanité retiendra-t-elle pour toujours, que le racisme ou l'ethnocentrisme fut,
tout au départ, "manipulation colonialiste et discriminatoire" de la part de
l'Occident égoïste offrant le drame dans une coupe de cristal avant de s'inscrire du
nombre de "legs" et, malheureusement intégré dans la vie politique de nos États par
des hommes politiques sans foi et aux esprits poreux interposés... Quelle déveine
pour les Peuples!
En outre, faut-il toujours continuer à vivre dans le passé alors que les défis du
moment -présent- nous interpellent sans cesse? Nous répondons par la négative! Défi!
Cas illustratif:
Le passé du Peuple français bien que "glorieux" n'est-il pas funeste? Pourquoi, en
dépit de tout, ce passé loge-t-il dans la sagesse de l'oubli? Les pages de son
Histoire firent-elles l'objet d'examens ou de lectures sérieuses? Et la République
française n'est-elle pas parmi les grandes Nations au Monde...? Pourquoi?
Parce ce que d'une part, ce peuple a compris que dans la lecture de tout passé, la
contradiction bien qu'essence dans l'évolution des peuples, reste souvent une
embuche sérieuse faisant place à la subjectivité... ce faisant, la promptitude du
jugement aurait placé le pays dans le vent de l'incertitude; et de l'autre, parce
que ce peuple-là s'aventura nullement dans la quête d’une prétendue "vérité
historique". Car, la France ne connut point de lecture sérieuse de son passé... et
la motivation de cette sagesse réside dans le souci de stabilité sociale donc du
sens élevé du devoir dans l'édification de la nation française... l'avant-garde de
tout progrès... Ne réalisez-vous pas cela? Ce pays, n'aurait-il pas donné la
confirmation que toute vérité, si elle est "destructive" reste à rejeter du revers
de main?
L'unité nationale reste notre priorité et à préserver précautionneusement... elle
est sensible, et notre bonheur en dépend. Pour l'acquérir, encore faut-il des pistes
à explorer, des opportunités à saisir et puis des solutions à envisager. Elle n'est
pas du ressort exclusif du pouvoir. Voilà pourquoi nous demanderons à la jeune
génération politique de surmonter les clivages, histoire de ne laisser couver sous
la cendre les braises -j'hésite de prononcer le mot- d'une guerre civile... La jeune
génération politique pourra-t-elle devenir l'antithèse mesurée de la vielle
opposition déjà au "soir de sa vie"?
Sachez franchement que le Peuple vous demande point de "ramener le soleil après les
orages" ni de claironner la revanche mais plutôt d'ôter de la scène politique les
"masques raciaux" déjà transparents de l'exercice politique... afin d'entretenir la
flamme patriotique... Savez-vous, qu'au-delà même de la restauration des finances et
de l'économie, notre peuple a besoin dans son silence douloureux de son unité, de sa
cohésion sociale? Ne voulez-vous pas consentir ce sacrifice pour le peuple?
Au contraire, quelle serait l'utilité de la politique en dehors des réalités
nationales?
Statu quo, l'édification de la nation guinéenne revient de jure à ces mêmes
"leaders" qui, par "unité politique" sincère pourront enfin, de bonnes conscience et
foi aidant, réaliser l'aspiration de tout le Peuple de Guinée... UNITÉ NATIONALE...
cependant, que doivent-ils faire? Simplement, "exorciser" notre passé... N’est-ce
pas réaliste? Retenons, chers compatriotes, que "Nous souffrons de la libre
confiscation de notre Liberté"...
Le défi est lancé! Il s'agira pour ces leaders de fixer notre pays sur son sort,
cela dit faire une option historique patriotique consistant à démontrer la fragilité
et l'inconsistance de l'affirmation selon laquelle l'édification de la nation serait
de la compétence exclusive du pouvoir... Rien n'est encore désespéré!
Ignorons-nous que la mise sur pied de notre "Histoire", passera par un renversement
heureux du cours politique des évènements?
*Avec une profondeur d'analyse puis de consistance des arguments, nous avons évoqué
courageusement la dérive de la Junte Militaire dans le tract relatif à la date
anniversaire du massacre du 22 janvier, datant du 08/01/2009 depuis Koundara.
Hommage à Mohamed SYLLA, témoin lors de la conception de l'idée le 21 novembre 2009
vers 02h06 à Athènes en Grèce.
VIVE LE PEUPLE DE GUINÉE!
A. PENDESSA