La secrétaire d'Etat chargée des Sports Rama Yade a souhaité mercredi soir un "big bang du foot français" après la "débâcle" des Bleus en Coupe du monde de football.
"Il faut que ceux qui sont responsables de cette situation en tirent les conséquences", a-t-elle déclaré lors du journal de 20h sur France-2, en se disant "très triste" et "consternée" devant "tant d'indignité".
"A mon avis, il faut un projet neuf, il faut une équipe neuve pour porter une nouvelle ambition footballistique pour la France", a poursuivi Rama Yade en défendant aussi l'idée d'organiser des "états généraux du football" et en insistant sur le devoir d'"exemplarité".
Le maillot national a été "bafoué" par des joueurs qui ont eu un comportement qui était "tout sauf exemplaire", a jugé la secrétaire d'Etat aux Sports. "Je crois que les joueurs eux-mêmes prennent conscience aujourd'hui de ce qu'ils ont fait". Cela "s'est passé devant le monde entier, d'où le sentiment de honte qui, je pense, doit les animer aujourd'hui".
Mais "maintenant, il faut regarder vers l'avenir, il faut construire, il faut avancer", a souligné Rama Yade, pour qui le fiasco était "prévisible".
"Bien avant le début de la Coupe du monde", j'ai "mis le doigt sur ces dysfonctionnements, et publiquement pour me demander (...): comment se fait-il que autour de cette équipe de France, il y ait tant de problèmes, et que le système fédéral ne soit pas en capacité d'y répondre", a-t-elle dit.
"Aujourd'hui, cette débâcle est la preuve qu'il y avait un problème, un problème qui va au-delà des hommes, qui va au-delà des joueurs de l'équipe de France et qui concerne tout un système qu'il faut aujourd'hui refonder. Il faut un big bang du foot français", a déclaré Rama Yade, se félicitant que le président Nicolas Sarkozy, "qui a compris la gravité de cette crise, se soit saisi de cette question".
"Il faut y répondre parce que c'est une question de société", a-t-elle ajouté. "Ce qui se joue là aujourd'hui, c'est non seulement la refonte du système fédéral, il faut aujourd'hui que ceux qui sont responsables de cette situation en tirent les conséquences", a-t-elle ajouté, sans citer de nom et sans répondre à la question de savoir si le président de la Fédération française de football (FFF) Jean-Pierre Escalettes devait démissionner. AP