Par Marie José YOMBOUNO
A la suite des manifestations de rue organisées le lundi, 05.07.2010 par les
femmes et jeunes de kaloum pour dénoncer les fraudes massives qui ont
entaché le scrutin du 27.07.2010.
Certains jeunes de Taouyah sont allés se coucher sous la pluie à terre
devant la résidence du Président de la transition pour implorer son pardon et lui
manifester leur soutien en dénonçant ce qu’ils appellent le désagrément des
militants d’un parti politique et ce, en présence de nombreuses épouses des
personnalités actuelles.
Je ne suis pas contre le pardon car nous souhaitons toutes et tous une
transition apaisée. Cependant, je suis indignée face à ce que je qualifie de
traitement inhumain de la jeunesse qui est l’avenir de notre société
(futur dirigeant et futur leader).
Et surtout lorsque j’entends une femme dire qu’elle a pris note du message
délivré par ces jeunes, qu’elle se chargera de transmettre et que si leur
situation était littéralement parlant, prise avec une seule main, elle sera
désormais prise avec deux mains.
Voir les images ci-après :
http://gn.telediaspora.net/fr/visuelvideo.asp?Idmedia=9415&idchaine=28&c...
Où sont donc les défenseurs des droits de l’homme et les initiateurs du
pardon depuis quelques jours ?
A Monsieur le Premier Ministre Jean-Marie DORE,
Vous que le général KONATE dit être le véritable patron de l’Administration
guinéenne dans tous ces discours officiels ces derniers temps, avez pris la
décision le 9 juillet 2010, à travers un communiqué d’interdire toutes
manifestations aux partis politiques puis tout soutien à qui que ce soit,
chose
qui est louable. Quelle est l’utilité de prendre une décision si on ne
l’applique pas ?
Chers compatriotes,
Les contre manifestations de soutien aux autorités ne sont ni de nature à
unir les filles et fils de cette nation, ni à aider le futur Président à
conduire les destinées de notre pays. La réconciliation nationale ne doit pas être un
simple slogan mais doit se traduire par des actes concrets.
Aux femmes, Je dis que notre rôle n’est pas de servir de caisse de résonance de quelques
groupes d’intérêts que ce soient mais de :Cultiver la paix ; Transmettre nos valeurs africaines basées sur : (l’honnêteté, le respect mutuel et le compromis) ; prévenir et résoudre les conflits par le dialogue ;
lutter contre la pauvreté par les reconnaissances liées à : l’amour, la solidarité et la justice sociale.
A l’heure où le monde entier a les yeux rivés sur nous, au lieu de faire preuve de responsabilités, nous offrons des spectacles gratuits versions pratiques déshonorantes.
Je termine par rendre un vibrant hommage au peuple de Guinée qui a fait preuve maturité de le 27.07.2010, jour du premier tour de l’élection présidentielle qui s’est massivement mobilisé tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays pour s’acquitter d’un devoir civique et souhaite que la cour suprême transcende toutes les considérations pour ne dire que le droit dans l’intérêt supérieur de
la nation, gage de stabilité politique et de paix sociale! Et puis, nous ne pouvons pas opérer un véritable changement sur les bases : du mensonge, de la corruption et de la démagogie.
Que « Dieu » sauve notre beau pays. Amen !
Paris, le 13.07.2010
Marie José YOMBOUNO
Présidente de l’AGFDH
www.agfdh.org
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