Que « ceux qui ne veulent pas aller » au second tour de la présidentielle prévue le 19 septembre 2010 « le disent » a déclaré, samedi 11 septembre 2010, Thierno Seydou Bayo, le chef du département de l'information, de la sensibilisation et de la communication de la Ceni qui tenait une séance plénière. Et à quelques jours du second tour les tensions se font plus vives. Plusieurs personnes ont été légèrement blessées samedi à Conakry lors d'incidents entre partisans des deux candidats.
Après de longues discussions entre collègues qui se font de moins en moins confiance, les membres de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ont décidé de poursuivre leur mission. Mission qui consiste à conduire le processus électoral à son terme en organisant contre vents et marées le scrutin pour le second tour de l’élection présidentielle prévu le 19 septembre 2010.
Tout à commencé par une séance plénière interrompue à la mi-journée pour répondre à une demande de consultation avec le Conseil national de transition. Le CNT a demandé à la Ceni de dépasser le stade de la peur. « Si vous avez peur, la peur va vous emporter » conseille l’institution de la transition. S’adressant à la Ceni un haut responsable du CNT dira : « personne n’a le droit de vous imposer quoi que se soit tant que vous êtes sur le chemin de la vérité ».
Cela dit, les membres de la Ceni ont évalué l’état d’avancement des préparatifs du scrutin présidentiel et les problèmes auxquels ils sont confrontés après la condamnation à un an de prison ferme de deux des leurs dont le président Ben Sekou Sylla.
Rien n’a filtré de cette rencontre à huis clos qui duré plus de six heures mais on a appris dans les couloirs de la Ceni que la présidente par intérim a été confirmée à son poste malgré la demande incessante du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), de son remplacement du fait qu’elle soit proche de l’autre camp. – RFI