La commission électorale guinéenne n'est pas parvenue jeudi à fixer une date pour le second tour de l'élection présidentielle.
La Ceni (Commission électorale nationale indépendante) avait annoncé la veille le report du scrutin, initialement prévu dimanche, et devait se réunir jeudi pour décider d'une nouvelle échéance.
"La réunion qui devait se tenir aujourd'hui n'a pas eu lieu. Elle a été reportée sine die", a déclaré sans plus de détail Foumba Kouroumba, membre de la Ceni.
La Guinée, premier producteur mondial de bauxite, a vécu ce week-end au rythme des affrontements entre partisans de l'ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, candidat de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), et son rival Alpha Condé, issu du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG).
Les violences, qui ont fait un mort et une cinquantaine de blessés, ont éclaté après l'incarcération du président de la Ceni et d'un de ses adjoints, accusés par le RPG d'avoir manipulé les résultats du premier tour, qui a eu lieu le 27 juin. Diallo est arrivé nettement en tête avec 43,69% des voix. Condé a recueilli 18,25%.
L'élection présidentielle doit parachever la transition entre la junte militaire au pouvoir depuis le décès du président Lansana Conté, en décembre 2008, et les autorités civiles.
Pour expliquer l'ajournement du second tour, la Ceni a invoqué mercredi une pénurie de matériel de vote, précisant que deux semaines seraient peut-être nécessaires pour y remédier.
Ban Ki-moon, secrétaire général de l'Onu a averti jeudi "que ceux qui tenteraient de déstabiliser la transition pacifique et ordonnée seraient responsables devant les Guinéens et la communauté internationale", selon son porte-parole. – Reuters