Le général d’armée Sékouba Konaté, président de la Transition guinéenne a raté sa mission. Il ne faut pas attendre l’insurrection pour reconnaitre son échec. Il s’agit de trouver des alternatives pour éviter le chaos.
Le 15 Janvier 2010, à Ouagadougou, le capitaine Moussa Dadis Camara accepte de transmettre le pouvoir au numéro 3 du CNDD. Les forces vives de la Nation proposent, Jean-Marie Doré comme Premier ministre.
Les deux candidats à l’élection présidentielle à savoir Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé, tous des anciens membres des forcent vives n’arrivent pas à trouver un consensus pour aller au second tour des élections.
Le pays est au bord de l’anarchie. Les lois et les règles ne sont plus respectées. Le secrétaire général à la Présidente, Tibou Kamara est élevé au rang de ministre d’Etat, autorisé à proposer les décrets sans passer par le chef du gouvernement Jean-Marie Doré.
Les violations de la feuille de route et des dispositions de l’accord signé à Ouagadougou pour une sortie de crise sont nombreuses. Sékouba Konaté a trompé le peuple avec la complicité des hommes politiques. Plus de 10 millions de Guinéens sont otages des égoïstes de la République.
Pour ceux qui doutaient encore de la face cacher de Sékouba Konaté, sa dernière sortie médiatique confirme les récentes révélations de votre site AfricaLog.com
Le prochain scenario est de pousser le Premier ministre Jean-Marie Doré à la démission. Les règlements de compte ont commencé entre les membres du « Triumvirat » Tibou-Sékouba-Doré.
Le nouveau ministre d’Etat Tibou Kamara a insulté le Premier ministre Jean-Marie Doré hier 28 Septembre, utilisant des mots très durs devant Sékouba Konaté. Le président de la transition a simplement pu dire à Tibou « il faut arrêter il a l’âge de ton père ». C’est la fracture du «triumvirat». Le pays est maintenant dirigé par le «duo» Tibou-Sékouba. Pour combien de temps?
En nommant le 27 Septembre 2010, son ami, Lansana Kéita "Gaucher", ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Guinée en Guinée Equatoriale avec résidence à Malabo, Sékouba Konaté organise sa sortie et veut établir son point de chute ?
Le général «héros national » est puéril et ne supporte pas la pression. Il a la faiblesse pour des choses de la vie qui poussent à prendre des décisions irrationnelles. Organiser les élections dans le contexte politique actuel serait irresponsable.
Une alternative à l’organisation des élections à considérer, c’est le transfert du pouvoir à un Conseil Militaire de la Réconciliation ( CMR) par un accord comme ce fut le cas entre Dadis et Sékouba à Ouagadougou le 15 janvier 2010.
Ce conseil va choisir par consensus un leader qui va imposer une dictature légale avec un plan quinquennal: engager le processus de réconciliation national mettre en place les institutions fiables, organiser les élections législatives pour tester la fiabilité des institutions de la République, et organiser les élections présidentielles libres et transparentes dans 5 ans.
En tout cas, Sékouba Konaté n’a plus l’autorité et la crédibilité à mener le pays à une sortie de crise. Il a raté sa mission. – AfricaLog.com
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