En Guinée, l'attentisme est de mise chez les investisseurs, alors que la monnaie ne cesse de baisser face aux devises étrangères. Les syndicats s'alarment de la baisse du pouvoir d'achat et les commerçants grognent.
A Conakry, tout le monde le connaît sous le sobriquet de « Super Bobo ». Mamadou Aliou Bah est l'un des plus grands commerçants de la capitale et possède plusieurs supermarchés où se fournissent, entre autres, les expatriés. Il est donc bien placé pour mesurer les effets de la crise économique.
L'inflation est due à la faiblesse du franc guinéen qui vacille à chaque mauvaise nouvelle venue du monde politique. Mais la crise entre les deux candidats à propos de la CENI provoque aussi dans le monde économique un attentisme peu propice aux investissements.
Le pays est donc suspendu au deuxième tour de l'élection présidentielle et les acteurs économiques prient pour que la situation se débloque.
Pour l'instant, les syndicats se contentent d'exprimer leur inquiétude, mais l'idée d'une grève d'avertissement commence à alimenter les conversations. - RFI