Les chefs d'Etat et de gouvernement francophones ont souhaité l'organisation du deuxième tour de l'élection présidentielle en Guinée "dans les meilleurs délais et dans un climat apaisé", dans une résolution adoptée dimanche à l'issue d'un sommet à Montreux.
La Guinée est actuellement suspendue de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), en raison de la prise du pouvoir par l'armée le 23 décembre 2008.
Les dirigeants francophones se sont dits "préoccupés par les récentes difficultés que connaît le processus électoral en Guinée ainsi que par les risques d'instabilité qu'elles pourraient engendrer".
Ils ont exprimé leur "plein appui" à la mission au général malien Siaka Toumany Sangaré, expert de l'OIF à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), appelant à un scrutin "libre, fiable et transparent", selon le texte de la résolution.
Face aux violences qui ont affecté le processus électoral en Guinée, les première élections libres dans cet Etat depuis 50 ans, l'OIF a demandé aux deux candidats de "tout mettre en oeuvre pour que cette élection se déroule dans le calme et dans le respect des règles démocratiques".
Plusieurs chefs d'Etat africains ont lancé des appels au calme en Guinée, à l'occasion du Sommet de Montreux, le président malien Amadou Toumany Touré demandant à être "indulgent" et son homologue burkinabé Blaise Compaoré affirmant que l'essentiel était de sortir de façon "apaisée" du processus électoral.
Madagascar, qui a été suspendu de l'OIF en avril 2009 après l'arrivée au pouvoir d'Andry Rajoelina, a également fait l'objet d'une résolution de l'organisation.
Les membres de l'OIF ont appelé à "un retour rapide de l’État de droit et de la démocratie" sur cette île de l'océan indien, réclamant "à nouveau à l’ensemble des acteurs malgaches (...) de tout mettre en oeuvre pour favoriser un climat apaisé".
Dans la résolution, les chefs d'Etat et de gouvernement demandent également à définir "les modalités réalistes d’une sortie de crise et la tenue, dans les délais les plus proches, d’élections libres, fiables et transparentes".
Le régime en place à Madagascar a procédé courant octobre à l'installation de la chambre haute du nouveau Parlement, témoignant de sa volonté de poursuivre son calendrier de sortie de crise censé déboucher sur une nouvelle Constitution et des élections générales. – AfricaLog avec agence