Par Bangaly Condé «Malbanga»
Peuple de Guinée, tu viens d’élire à la tête de l’Etat l’un de tes fils les plus valeureux, l’opposant historique, le prof. Alpha Condé. Désormais la date du 2 décembre 2010 sera un jour mémorable car consacre le début d’une véritable démocratie en Guinée dont le père est le Général d’armée Sékouba Konaté.
Après la mort du Général Lansana Conté le 22 décembre 2008 et l’avènement du
CNDD au pouvoir qu’il y a eu un semblant d’espoir à l’horizon. Le Capitaine
Moussa Dadis Camara tiendra un discours qui donnera de l’espoir à tous les
Guinéens. « Nous sommes venus pour créer les conditions propices à
l’organisation d’une élection libre et transparente. Nous ne serons pas
candidats. Les militaires resteront dans les casernes pour défendre l’intégrité
territoriale et assurer la sécurité des civils et de leurs biens… ». Disait-il.
Des grands chantiers seront ouverts. Notamment la lutte contre les
narcotrafiquants, la corruption, le clientélisme, le grand banditisme et la
gabegie financière. Tout le peuple soutiendra le jeune capitaine jusqu’au jour
où il déclarera ceci : « Aucune loi ne m’interdit d’être candidat, je suis
Guinéen comme les autres… ». Puis vint ce fameux 28 septembre 2009 où plus d’une
centaine de civils ont perdu la vie au stade du même nom. Heureusement, les
réalités politiques du terrain commencent à démasquer les vrais commanditaires
de ce massacre.
Le 3 décembre 2009, le mouvement pendulaire de la politique guinéenne
s’accélère. Le Capitaine Moussa Dadis Camara reçoit une balle dans la tête de
son aide de camp Toumba Diakité. Il est évacué sur le Maroc, la Guinée bascule
dans la confusion, les populations furent médusées et devinrent soucieuses de la
peur du lendemain.
Mais le vrai espoir, c’est celui qui est né du discours du 6 janvier 2010 du
Général Sékouba Konaté et des accords de Ouaga du 15 janvier 2010. Moussa Dadis
Camara et Sékouba Konaté sous la médiation de Blaise Compaoré ont signé des
accords qui ont permis la mise en place d’un gouvernement d’union nationale
chargée de la restructuration de l’armée, l’instauration de l’autorité de
l’Etat, et l’organisation des élections libres, transparentes et crédibles dans
six mois.
Le désormais président intérimaire, le Général Sékouba Konaté, créera toutes
les conditions qui permettront d’aller aux élections à la date prévue par les
accords de Ouaga, le 27 juin 2010. Ce jour, le peuple de Guinée sortira dans le
calme, la discipline et la sérénité pour voter mais la Commission Electorale
Nationale Indépendante (CENI) sabotera les votes des citoyens en organisant des
fraudes massives et des irrégularités sans précédentes. Pourtant ni le président
de la transition, ni les membres du gouvernement, encore moins les membres du
Conseil National de la Transition(CNT) n’ont participé à ce scrutin. Ces fraudes
et irrégularités constatées ici et là ont été les causes principales du blocage
du processus électoral amorcé le 27 juin dernier. Des négociations aux
affrontements, c’est le statu quo qui s’est installé. Les deux candidats
arc-boutés sur leurs positions, ont continé de se regarder en chien de
faïences,
surtout après l’élection de Lounceny Camara à la tête de cette boite trouble qui
est la CENI. Il a fallu le calme olympien et l’effort prométhéen du Général
Sékouba Konaté qui a reussi à faire asseoir autour d’une même table les deux
finalistes, Cellou Dalein Diallo et le Pr. Alpha Condé pour dénouer la crise.
C’est dans ce climat d’apaisement que le second tour a eu lieu le 7 novembre
2010 et a vu la victoire du Professeur.
Qui est donc Alpha Condé?
Principale figure du jeu politique guinéen par sa constance et sa détermination
dans la lutte pour le changement, le président du Rassemblement du Peuple de
Guinée (RPG), le candidat de l’Alliance Arc-en-ciel, le Pr. Alpha Condé qui est
désormais dans la galerie des héros épiques de l’imagerie populaire guinéenne
glorifiant ceux qui osent exorciser un pays longtemps hanté par les démons de la
République, qui ne sont autres que les diables de l’axe du mal.
En politique rien n’est fortuit et encore moins le choix des hommes. Alpha Condé
est un natif, privilège qu’il partage avec Cellou Dalein mais sans pourtant lui
ressembler. Même si Alpha Condé n’apparait pas comme un roturier de
l’administration guinéenne à cause de son long combat pour la démocratie, il
est apparu aux yeux du peuple de Guinée, comme l’homme providentiel capable de
sauver la Guinée dans le creux de la vague et de relever les grands défis qui
sont la restauration de l’autorité de l’Etat, l’instauration de la paix et de la
sécurité, la lutte contre l’impunité, le sauvetage d’une économie ankylosée,
l’éradication de la corruption et la fourniture des services sociaux de base,
l’eau et l’électricité.
A n’en pas douter, l’homme qui doit faire désormais face à nos défis, c’est bien
sûr Alpha Condé. Humble, intègre et respectueux, le parcours universitaire et
politique du candidat de l’Alliance Arc-en-ciel ne souffre d’aucune ombre, il
est exhibé ici à la face de ceux qui rechigneraient encore. Né à Boké, une ville
située à 300 km de Conakry, en Basse-Guinée, Alpa Condé est fils de Mamadou
Condé, cadre dans l’administration française et de Saran Camara. Le couple aura
six enfants, trois filles et trois garçons : Aminata, Sékou, Yaba, N’Sira, Alpha
et Malick.
Après plusieurs postes dans l’intérieur du pays, la famille s’installe à Conakry
dans le quartier de Madina, en 1947. Scolarisés à l’école primaire du centre,
puis au collège (séminaire) des pères, à Dixxin, Alpha Condé, ses frères et
sœurs sont des élèves méritants que leurs parents encouragent dans la poursuite
d’études secondaires à l’étranger.
A l’âge de 15 ans, muni de son brevet, Alpha Condé devient l’élève en classe de
seconde au lycée Gambette (Pierre de Ferrat) de Toulouse, en France. Il poursuit
son cursus à Louviers, où des relations de son père le confient au maire Pierre
Mendes-France qui devient son tuteur pendant les deux ans de ses classes de
première et de la première partie du bac.
Alpha Condé passe ensuite son baccalauréat à Paris, au lycée Turgot, où il se
lie d’amitié avec Bernard Kouchner, l’actuel ministre français des Affaires
Etrangères.
Très jeune, il endosse d’importantes responsabilités familiales lorsque
l’évolution du régime du président Ahmed Sékou Touré impose une coupure entre
la Guinée et la France. Il assume les responsabilités de tuteur pour ses parents
arrivés progressivement en France pour y poursuivre des études.
Jeune bachelier inscrit à la Sorbonne, Alpha Condé décroche une License en
sociologie avant de passer le concours d’entrée à l’Institut d’études politiques
de Paris (Sciences Po, section service public), en 1963. Dans ces célèbres murs,
il a, entre autres pour camarades de promotion et amis : Pierre-André Wiltzer
(futur ministre français de la Coopération) ; François Polge de Combret (future
Secrétaire général de l’Elysée, sous le président Valery Giscard d’Estaing) ; un
des futurs dirigeants de la Banque Lazard à New York, Jean-Paul Dessertine (de
la Banque européenne) ; Jean-Pierre Chevènement ( qui deviendra plusieurs fois
ministre) ; les futurs patrons de presse André Larquié , Dominique Wallon,
Etienne Mougeotte… Avant d’obtenir successivement, un diplôme d’études
supérieures, un doctorat d’Etat en droit public à la faculté de droit de Paris-Panthéon. Là, le natif de Boké a pour camarades de promotion : Michelle Alliot-Marie (actuelle ministre française de la justice), André Santini (député-maire d’Issy-les-Moulineaux), Theodore Pangolos (vice-Premier ministre grec).
Alpha Condé est aussi un homme de la plume. Il s’initie très tôt à la rédaction
politique déjà travers le journal L’étudiant guinéen’ avant d’écrire pour
d’autres journaux et des ouvrages universitaires. Il participe déjà des projets
pour l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture
(UNESCO) et exprime une vision politique par le biais d’un ouvrage politique
intitulé, Albanie d’Afrique ou néo colonie américaine, paru aux éditions
Git-le-cœur, en 1972.
Il poursuit à travers différentes publications de brochures : Quel avenir pour
la Guinée, en mai 1984 ;
Propositions pour la Guinée, en décembre 1984 ;
Pour que l’espoir ne meure en 1985 ;
Où allons-nous, trois ans après, le poisson pourri par la tête ;
Des journaux : le patriote créé en janvier 1985 et interdit trois ans après,
Sèguèti et Malanyi
Sur le plan professionnel, Alpha se lance dans la carrière d’enseignant. Il
dispense des cours à la faculté de droit et de sciences économiques (Paris
I-Panthéon Sorbonne) pendant 10 ans, puis à l’école supérieure des PTT.
Avec l’accession de la Guinée à l’indépendance, en 1958, la jeunesse scolaire et
étudiante guinéenne se retrouve incorporée à la Jeunesse du Rassemblement
Démocratique Africain (JRDA). Alpha Condé qui milite au sein de l’Association
des Etudiants Guinéens en France (AEGF) se retrouve alors membre de cette plus
large organisation au sein de laquelle il développe une vision de l’importance
de l’intégration régionale comme solution aux problèmes du continent.Dans la
fièvre de l’Afrique nouvellement indépendante, le Guinéen qu’il est, ne manque
pas quelques années plus tard de s’inscrire dans l’aile progressiste des forces
politiques alors opposés au président Ahmed Sékou Touré. Pendant que
l’opposition guinéenne plus proche des milieux conservateurs français est prête,
elle, à toutes les compromissions, Alpha Condé refuse de devenir l’instrument
d’une ancienne métropole alors en rupture avec la jeune République indépendante.
Pourtant après le débarquement armée du 22 novembre 1970, dans la capitale
guinéenne, organisée par des opposants financés et soutenus par le Portugal, il
est condamné à mort par contumace dans le procès qui s’en suit à Conakry, alors
qu’il avait toujours gardé ses distances avec le Rassemblement des Guinéens de
l’Extérieur très impliqué alors avec le pouvoir Gaulliste.
Il devient militant au sein du Syndicat de l’enseignement supérieur (Sne-sup),
cumulant les fonctions de responsable au sein de l’Association des étudiants
Guinéens en France (AEGF), le président de la Fédération des Etudiants d’Afrique
noire en France (Féanf), dès 1963, puis de 1967 à 1975, responsable de la
coordination de la direction des groupes nationaux africains, qui supervisent
les activités de la direction.C’est au sein de la Féanf que se développent son
leadership et son influence parmi les cadres africains venus de toute l’Afrique
francophone. La plupart de ses pairs y occupent d’importantes responsabilités une fois de retour dans leur pays respectif et restent des alliés importants au sein du réseau africain d’Alpha Condé.
En 1977, dans la foulée de la réconciliation tripartite à Monrovia, au Liberia,
entre les présidents guinéen Ahmed Sékou Touré, ivoirien Félix Houphouët-Boigny
et sénégalais Léopold Cedar Senghor, Alpha Condé crée le Mouvement National
Démocratique (MND) avec le professeur Alfa Ibrahima Sow, Bayo Khalifa et
d’autres membres fondateurs. Le MND subira plusieurs mutations de la lutte
clandestine déjà la lutte semi-clandestine et enfin la lutte légale depuis 1991.
Le MND se transforme d’abord en Unité, Justice, Partie (UJP), puis en
Rassemblement des Patriotes Guinéens (RPG) et enfin en Rassemblement du Peuple
de Guinée.Hors de sa patrie, le président Alpha, occupera plusieurs fonctions
de cadre dirigeantd’entreprise dans le négoce international. Une fois avoir pris
congé de l’enseignement en 1977, le futur leader du RPG part rejoindre la
société de négoce international Sucres et denrées, en tant que responsable
Afrique. La position lui permet d’étendre considérablement la présence et
l’influence du groupe sur le Continent en créant plusieurs filiales (en Côte
D’Ivoire, au Congo, au Cameroun, au Burundi, etc.).
En 1985, Alpha Condé crée Africonsul, un bureau d’études économiques et
financières dont il est le directeur général jusqu’en 2001. Il y offre du
conseil économique, financier et social aux gouvernements africains aux
entreprises internationales désireuses de travailler en Afrique et pour le
compte d’institutions internationales. La société réalise des études pour les
Nations Unies, des sociétés privées et des gouvernements (notamment celui du
Congo). Alpha Condé est également missionné en tant que consultant dans le
règlement de conflits politiques auprès de plusieurs chefs d’Etat de la région.
C’est après l’arrivée des militaires au pouvoir en 1984 à Conakry que l’opposant
historique passera une longue période d’observation avant de prendre le chemin
définitif du retour au pays, le 17 mai 1991 pour son célèbre meeting du stade de
Coléah. Il y est accueilli par des centaines de milliers de sympathisants, tous
vêtus de T-shirts à son effigie, et venus relever le défi d’interdiction de
rassemblement populaire ordonné alors par le régime militaire en place.
Depuis lors, le Prof. Alpha Condé deviendra dans descirconstances difficiles,
le premier challenger du général Lansana Conté. Après la phase d’observation des
premières consultations électorales de 1993, le président du RPG remporte les
élections. Mais l’administration électorale annule la totalité des votes dans
les grandes localités de la Haute-Guinée (Siguiri et Kankan). A cette occasion, le candidat présomptif, Alpha Condé, prône l’apaisement, demandant à ses militants de ne pas descendre dans les rues et d’accepter ces résultats afin d’éviter une guerre civile. Il déclare ceci: « Je ne suis pas venu en Guinée pour gouverner les cimetières ». L’homme refusera de nombreuses sollicitations ministérielles, primature comprise pour son mouvement.
En 1998, il est arrêté en plein processus électoral, puis emprisonné sans
procès équitable. Il passera plusieurs mois en prison avant d’être libéré le 18
mai 2001 suite à une prétendue grâce présidentielle sous la pression
internationale. Face aux différents tripatouillages de la constitution par le
pouvoir en place, Alpha Condé au sein de la Codem boycotte la présidentielle de
2003.
Après le décès du général Lansana Conté en décembre 2008, et la prise du
pouvoir par la junte militaire, Alpha Condé milite dans les forces vives
constituées de l’opposition politique, des syndicats et des acteurs de la
société civile, pour la tenue d’élections justes, transparentes et inclusives en
2010.
Ce sont ces élections qui ont eu lieu le 27 juin et le 7 novembre 2010 et qui
ont vu la victoire du Professeur Alpha Condé, j’allais dire le président
Alpha. Après cette victoire historique, l’Alliance Arc-en-ciel forte de plus
112 partis politiques et 571 organisations sociales, avec à sa tête le Président
Alpha Condé, invite le peuple de Guinée d’accompagner désormais le changement
vers une stabilité démocratique, vers un réel développement économique et
social, et vers une véritable amélioration de la vie quotidienne de tous les
Guinéens et de toutes les Guinéennes.
Cette victoire n’est pas celle du Président Alpha Condé, mais du peuple de
Guinée.
C’est une victoire du feu Siradiou Diallo, du regretté Bah Mamadou, de Jean
Marie Dore du grand syndicaliste feu Ibrahima Fofana, du grand militant Lansana
Kourouma, du feu Diélimandian Diabaté, Taliby, bref, de tous ceux qui sont
tombés sur le champ de bataille pour la démocratie.
Certes, le candidat de l’alliance Cellou Dalein président, n’a pas pu recueillir
les suffrages necessaires pour acceder à la magistrature suprême, mais il reste
un fils valeureux du pays et sera d’ailleurs le vrai vainqueur de cette
présidentielle, s’il accepte la main tendue du professeur.
Cette victoire, c’est aussi celle du Général Sékouba Konaté dont personne n’a
pu ébranler dans la mission qu’il s’était donné. Celle de l’instauration de la
démocratie et la paix dans son pays pour que désormais la Guinée rentre dans le
concert des grandes nations les plus démocratiques et les plus civilisées.
Le peuple de Guinée se rappelle encore que c’est par sursaut patriotique que ce
Général d’armée Sékouba Konaté qui s’est engagé à prendre les rênes du pouvoir
en engageant son pays sur le chemin de la démocratie, après la confusion créée
le 3 décembre 2009. Et rien au monde ne pouvait arrêter ce vaillant soldat à
réaliser le rêve de tous les Guinéens. Celui d’une Guinée démocratique.
Ne dit-on pas que l’homme ne vaut que ce que vaut sa parole d’honneur. Il l’a
dit, il l’aréalisé.
Après donc un demi siècle d’indépendance, malgré le grand retard que connait le
pays, engendrépar la conjonction des facteurs endogènes et exogènes, malgré tous
les écueils et malgré la situation alarmante et la précarité des moyens, la
Guinée est toujours un pays qui a toutes les chances de se hisser parmi les
géants de l’Afrique à cause de ses potentialités économiques et culturelles.
Mais ce qui reste à faire, c’est d’accepter et de participer au changement qui
sera entrepris par le nouveau président de tous les Guinéens qui a juré de faire
de la Guinée un pays démocratique, civilisé, développé, paisible et où il fait
bon vivre.
Pour le faire, il faut que les Guinéens consentissent des sacrifices, fassent
preuve d’unpatriotisme exemplaire et surtout de la patience. Combattre
l’ethnocentrisme de toutes nos forces, renforcer l’unité nationale, accepter
l’autre, utiliser notre différence pour nous développer au lieu de nous diviser,
critiquer nos leaders selon ce qu’ils font et non par ce qu’ils sont. Bref,rester positifs. Nous ne devons pas faire élire le professeur comme président de la République etl’abandonner. Nous devons l’accompagner, l’assister et le contrôler dans son programme de développement.
Cette victoire est aussi une rupture. Elle est une occasion pour nous de
tourner la page, de changer de mentalité, de comportement dans la gestion de la
chose publique et d’éviter de ressasser le passé qui nous empêche souvent
d’avancer et de nous réconcilier. De ne jamais répondre la violence par la
violence. C’est en pardonnant les erreurs des uns et des autres que nous
parviendront à sortir ce pays du gouffre.
Alors pardonnons et prenons un nouvel élan, car aujourd’hui et plus que jamais,
les Guinéens sont condamnés à s’unir et de resserrer les rangs pour que notre
chère patrie puisse désormais faire son entrée dans le concert des grandes
nations. Car la Guinée avec ses immenses ressources naturelles, reste toujours
un jeune Etat qui a toutes ses 32 dents, pour mordre encore dans la vie.
Alors bonne chance à notre président, notre professeur Alpha Condé et merci à
notre valeureux Général!
Bangaly Condé « Malbanga »