Moussa Dadis Camara: «J’ai été incompris» | Alog News | www.africalog.com
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Moussa Dadis Camara: «J’ai été incompris»

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  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: UPDATE cache_filter SET data = '<p>Apr&egrave;s sa convalescence d&eacute;coulant de son assassinat manqu&eacute;, Moussa Dadis Camara ne s&rsquo;&eacute;tait pas encore exprim&eacute; sur les raisons de l&rsquo;acte de son aide-de-camp. Le dimanche 19 d&eacute;cembre 2010, l&rsquo;ancien Pr&eacute;sident Guin&eacute;en &eacute;tait l&rsquo;invit&eacute; de l&rsquo;&eacute;mission &lsquo;&rsquo;La Grande interview&rsquo;&rsquo; de la cha&icirc;ne malienne, &lsquo;&rsquo;Africable&rsquo;&rsquo;. Dans cette interview, le capitaine intendant de l&rsquo;Arm&eacute;e guin&eacute;enne retrace le film de son passage &agrave; la t&ecirc;te de l&rsquo;Etat guin&eacute;en. (Entretien)</p>\n<p><strong>L&rsquo;on taxait vos d&eacute;cisions d&rsquo;impopulaires. Partagez-vous cette position?</strong></p>\n<p>Les d&eacute;cisions que je prenais &eacute;taient dans l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t du peuple guin&eacute;en. Mais, j&rsquo;ai &eacute;t&eacute; mal compris. Je puis dire que ceux qui ne voulaient pas c&rsquo;est parce que leur int&eacute;r&ecirc;t &eacute;tait touch&eacute;. Ils ont transform&eacute; mon image. </p>\n<p><strong>Mais &agrave; votre niveau, rien n&rsquo;a &eacute;t&eacute; fait pour vous blanchir. N&rsquo;est-ce pas?</strong></p>\n<p>J&rsquo;ai engag&eacute; des reformes. Des int&eacute;r&ecirc;ts &eacute;tant touch&eacute;s, certains ont eu la possibilit&eacute; de dire que maintenant le Pr&eacute;sident Dadis Camara va pi&eacute;tiner nos int&eacute;r&ecirc;ts. Ils ont donn&eacute; une autre image. Moi, je l&rsquo;ai fait dans le sens du patriotisme. </p>\n<p><strong>Avez-vous des regrets d&rsquo;avoir voulu engager votre pays et partant toute l&rsquo;Afrique sur une autre voie, celle de la libert&eacute; et de l&rsquo;ind&eacute;pendance?</strong></p>\n<p>Oui ! Si j&rsquo;ai des regrets c&rsquo;est parce que comme vous venez de poser la question, j&rsquo;ai &eacute;t&eacute; incompris par beaucoup de gens. &Ccedil;a renferme tout. J&rsquo;ai pr&eacute;f&eacute;r&eacute; aider mon pays avec des tr&egrave;s bons rapports avec des investisseurs priv&eacute;s et des puissances. Et m&ecirc;me quand je parlais de gagnant-gagnant, il y a la transparence. Et si vous remarquez, je crois que cela &eacute;t&eacute; diffus&eacute; sur votre cha&icirc;ne de t&eacute;l&eacute;vision, 22 millions de dollars la paie du pouvoir que j&rsquo;ai exig&eacute;s pour le compte de l&rsquo;Etat. Cette somme &eacute;tait destin&eacute;e pour r&eacute;soudre des probl&egrave;mes parce que c&rsquo;&eacute;tait un nouveau r&eacute;gime. Je crois que tous ces aspects montrent que j&rsquo;ai &eacute;t&eacute; incompris des gens. Parce que si je n&rsquo;&eacute;tais pas positif, je pouvais prendre ces 22 millions de dollars. Mais, ce n&rsquo;est pas dans ma nature. </p>\n<p><strong>Revenons &agrave; la d&eacute;claration de Ouaga adopt&eacute; en janvier 2010 qui a relanc&eacute; le processus de sortie de crise en Guin&eacute;e. Pensez-vous que cet accord a &eacute;t&eacute; respect&eacute; &agrave; la lettre par votre fr&egrave;re d&rsquo;arme le G&eacute;n&eacute;ral S&eacute;kouba Konat&eacute;? </strong></p>\n<p>Il faut &ecirc;tre clair. Tout le contenu n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; respect&eacute;. Il est question devant le Pr&eacute;sident Blaise Compaor&eacute; qui &eacute;tait le facilitateur, que toutes les prises de d&eacute;cision qui se feraient que je puisse en &ecirc;tre inform&eacute;. Pour que je puisse &ecirc;tre consult&eacute; afin de donner mon avis. Et bien entendu que le Pr&eacute;sident Blaise soit comme mon conseiller. Cela n&rsquo;a jamais vu le jour. J&rsquo;ai gard&eacute; mon silence, mon calme. Je n&rsquo;ai pas fait de cela un probl&egrave;me. Le c&ocirc;t&eacute; mat&eacute;riel, le budget de souverainet&eacute; et j&rsquo;en passe. Je le dis aujourd&rsquo;hui, s&rsquo;il y a quelqu&rsquo;un qui sort satisfait, c&rsquo;est moi. J&rsquo;en suis le premier, sinon, le premier. <br />\nMalgr&eacute; tout, votre pays est all&eacute; &agrave; la d&eacute;mocratie. Est-ce que vous ne regrettez pas de n&rsquo;avoir pas &eacute;t&eacute; l&rsquo;auteur de cette d&eacute;mocratie, vous qui avez suscit&eacute; l&rsquo;espoir dans votre pays comme &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur ?<br />\nJe dis que s&rsquo;il y a quelqu&rsquo;un qui soit satisfait, je suis le premier. Parce que l&rsquo;av&egrave;nement de cette d&eacute;mocratie, la prise du pouvoir et le destin m&rsquo;a permis d&rsquo;avoir l&rsquo;insigne honneur de conduire &agrave; g&eacute;rer les destin&eacute;es de la Nation guin&eacute;enne. </p>\n<p><strong>On dit que c&rsquo;est le G&eacute;n&eacute;ral S&eacute;kouba Konat&eacute; qui a pris le pouvoir le 23 d&eacute;cembre 2008 et il vous l&rsquo;a remis. Qu&rsquo;est-ce que vous en dites?</strong></p>\n<p>Mais, ce sont des aberrations. Le Pr&eacute;sident ATT (Ndlr : Amadou Toumani Tour&eacute;) au Mali, quand il a eu des &eacute;v&eacute;nements le 26 mars 1991, ce n&rsquo;est pas un officier qui a donn&eacute; le pouvoir au Pr&eacute;sident ATT. Ce sont son influence et sa personnalit&eacute; au sein du camp de Para de Coroni qui lui ont valu ce poste de Pr&eacute;sident. Parce que l&rsquo;aide-de-camp, Idriss Diallo du Pr&eacute;sident Moussa Traor&eacute;, on peut dire qu&rsquo;il ne voulait pas le pouvoir. Mais, ce sont la personnalit&eacute;, la formation militaire et morale, qui ont permis au Pr&eacute;sident ATT de prendre le pouvoir. Je me dis que c&rsquo;est un exemple. Comment un capitaine parmi tant de g&eacute;n&eacute;raux et de colonels, comment il peut se hisser &agrave; la t&ecirc;te de la Nation apr&egrave;s la mort d&rsquo;un Chef d&rsquo;Etat ? Mais, c&rsquo;est de la personnalit&eacute;, c&rsquo;est de la puissance. J&rsquo;ai &eacute;t&eacute; un grand visionnaire. </p>\n<p><strong>Monsieur le Pr&eacute;sident dans votre cas, on sait que vous avez &eacute;t&eacute; un parachutiste. Vous n&rsquo;avez pas de troupe. Comment un homme qui n&rsquo;a pas de troupe peut-il prendre le pouvoir? </strong></p>\n<p>Je vais vous parler de certaines qualit&eacute;s humaines. Ce n&rsquo;est pas forc&eacute;ment avoir des troupes. On peut avoir des troupes et &ecirc;tre d&eacute;cri&eacute;. Ma chance, c&rsquo;est que j&rsquo;&eacute;tais tr&egrave;s g&eacute;n&eacute;reux avec les militaires et m&ecirc;me jusqu&rsquo;&agrave; maintenant. Si vous demandez &agrave; tous les militaires qui m&rsquo;ont connu, ils vous diront toujours que le Pr&eacute;sident Dadis est g&eacute;n&eacute;reux. Je partageais leur peine. Ce qui faisait que toutes les mutineries qui se passaient, il n&rsquo;y avait pas cet officier qui pouvait arr&ecirc;ter l&rsquo;arm&eacute;e. Je suis le seul qui a arr&ecirc;te l&rsquo;arm&eacute;e pour dire de ne pas faire de mal &agrave; Lassana Cont&eacute;, et qui n&rsquo;avait pas droit &agrave; l&rsquo;humiliation. Aussi que son sang ne devait pas &ecirc;tre vers&eacute;. Les jeunes m&rsquo;&eacute;coutaient. Ensuite, j&rsquo;avais la qualit&eacute; morale et intellectuelle. </p>\n<p><strong>Quel est l&rsquo;&eacute;tat de vos relations avec le G&eacute;n&eacute;ral S&eacute;kouba Konat&eacute; ? Est-ce que vous &ecirc;tes rest&eacute;s ami jusque-l&agrave;? </strong></p>\n<p>Pendant les accords de Ouaga, les relations &eacute;taient sinc&egrave;res. C&rsquo;est lui qui m&rsquo;a pouss&eacute;&hellip; Parce que je l&rsquo;ai grandi devant tout le monde. Et m&ecirc;me les diff&eacute;rents voyages qu&rsquo;il a effectu&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger. C&rsquo;est moi qui lui disait : &laquo; Va voir le pr&eacute;sident ATT, va chez le Pr&eacute;sident Blaise &raquo;. M&ecirc;me en France, c&rsquo;est moi qui lui disait : &laquo; Il faut aller pour le moment, je ne peux pas quitter. Il y a beaucoup de choses qui peuvent arriver &raquo;. Jusque-l&agrave;, dans les accords de Ouaga, c&rsquo;est que tout le monde avait confiance, parce que dans l&rsquo;exercice de mes fonctions, ils m&rsquo;ob&eacute;issaient &eacute;norm&eacute;ment. C&rsquo;est pourquoi en r&eacute;compense, ils s&rsquo;&eacute;taient rapproch&eacute;s de moi. Et puisque tout homme est sensible au respect et tout cela m&rsquo;a pouss&eacute; effectivement &agrave; avoir confiance. </p>\n<p><strong>Est-ce que vous sentez une trahison dans cette prise de pouvoir? </strong></p>\n<p>S&rsquo;il y a trahison, je crois que le peuple est bien plac&eacute; pour le dire. <br />\nSur une radio &eacute;trang&egrave;re, un journaliste a dit qu&rsquo;il tenu des propos en vous attaquant&hellip; <br />\nEffectivement, il l&rsquo;a fait. En toute sinc&eacute;rit&eacute;, pourquoi la population guin&eacute;enne tient &agrave; moi, c&rsquo;est parce qu&rsquo;elle voit en moi un homme honn&ecirc;te. Je ne connais pas le mensonge. J&rsquo;ai un franc parl&eacute;. Je n&rsquo;ai pas aussi de rancunes. Et je suis reconnaissant. Si vous le dites, c&rsquo;&eacute;tait tr&egrave;s vexant. Mais la population m&ecirc;me a r&eacute;agi. Et m&ecirc;me sur les journaux et les sites : &laquo; Dadis, S&eacute;kouba : qui a peur de qui ? &raquo;. Mais, moi, je ne lui r&eacute;ponds pas. </p>\n<p><strong>La confiance &eacute;tait grande entre vous quand vous &eacute;tiez au pouvoir? </strong></p>\n<p>Oui, la confiance &eacute;tait tr&egrave;s grande et si ce n&rsquo;est les propos qu&rsquo;il a tenus, je peux dire que lui-m&ecirc;me, il a entach&eacute; ces relations. Parce que je n&rsquo;ai pas r&eacute;pondu et je ne vais jamais r&eacute;pondre. </p>\n<p><strong>Est-ce que vous &ecirc;tes en communication ? Souvent est-ce qu&rsquo;il vous appelle?</strong></p>\n<p>Vous-m&ecirc;me vous savez quand quelqu&rsquo;un tient des propos comme &ccedil;a sur des antennes, il peut avoir le courage de vous appeler s&rsquo;il reconna&icirc;t, peut-&ecirc;tre s&rsquo;il revient &agrave; la raison. Moi, je me suis impos&eacute; la sagesse. Je me suis mis au-dessus. Parce qu&rsquo;un subordonn&eacute; que j&rsquo;ai g&eacute;r&eacute; pendant les &eacute;v&eacute;nements, tu lui confies une mission aussi importe d&rsquo;une Nation, s&rsquo;il arrive &agrave; tenir des propos vexants, pour moi, mon &eacute;ducation, ma formation morale et intellectuelle ne me permettent pas de r&eacute;agir. Je tiens au respect. Je laisse les gens en juger. </p>\n<p><strong>Le journaliste a fait savoir que le G&eacute;n&eacute;ral S&eacute;kouba Konat&eacute; aurait dit cela mais, on ne l&rsquo;a pas entendu dire vertement cela? </strong></p>\n<p>Le journaliste l&rsquo;a bien dit. Mais, le peuple a bien r&eacute;agi. Moi, je n&rsquo;ai pas &eacute;cout&eacute; ces propos. Mais, c&rsquo;est une radio priv&eacute; et j&rsquo;ai plut&ocirc;t entendu les r&eacute;actions des auditeurs. Les gens &eacute;taient d&eacute;&ccedil;us. C&rsquo;est pourquoi, je dis que je ne r&eacute;pondrai pas. Qu&rsquo;il ait dit ou pas, moi, je ne r&eacute;pondrai pas. Ce qui est important, c&rsquo;est le peuple. </p>\n<p><strong>Votre pays a amorc&eacute; la voie de la d&eacute;mocratie &agrave; travers une &eacute;lection qui s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute; le 7 novembre dernier et Alpha Cond&eacute; est &eacute;lu pr&eacute;sident de la Guin&eacute;e. Loin de votre pays, quel est le regard que vous avez port&eacute; sur ce processus?</strong></p>\n<p>Je profite de l&rsquo;occasion pour remercier le peuple guin&eacute;en, notamment les Guin&eacute;ens de l&rsquo;int&eacute;rieur comme de la diaspora. Et en m&ecirc;me temps, pour profiter pour remercier le facilitateur Blaise Compaor&eacute;. Qui s&rsquo;est beaucoup impliquer, malgr&eacute; ses lourdes charges, le pays a r&eacute;ussi effectivement &agrave; sortir de l&rsquo;orni&egrave;re. C&rsquo;est-&agrave;-dire que les &eacute;lections se sont d&eacute;roul&eacute;es dans les meilleures conditions. Le message que je puisse lancer au peuple de Guin&eacute;e, c&rsquo;est de remercier ce peuple. C&rsquo;est la victoire de tous les Guin&eacute;ens. Et encourager le professeur Alpha Cond&eacute; qui est le nouveau Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique de Guin&eacute;e. C&rsquo;est un homme que j&rsquo;ai connu dans sa lutte pour la d&eacute;mocratie. </p>\n<p><strong>Les &eacute;lections se sont d&eacute;roul&eacute;es dans la tranquillit&eacute;, m&ecirc;me si on a enregistr&eacute; quelques heurts, les deux leaders ont &eacute;t&eacute; des exemples en appelant les populations au calme au lieu de jeter de l&rsquo;huile sur le feu. Quel est votre commentaire? </strong></p>\n<p>J&rsquo;envisage de retourner en Guin&eacute;e parce que c&rsquo;est ma patrie. Je pense que ce qui me retenait ici, c&rsquo;&eacute;tait convalescence. Ensuite que les &eacute;lections se passent dans les meilleures conditions. Parce que si les &eacute;lections ne se passaient pas dans les meilleures conditions, je n&rsquo;aillais pas pr&eacute;tendre y retourner. </p>\n<p><strong>Est-ce que vous avez une id&eacute;e du d&eacute;lai de votre retour en Guin&eacute;e?</strong></p>\n<p>Je n&rsquo;ai pas de d&eacute;lai. Puisque les &eacute;lections sont finies et les r&eacute;sultats sont tr&egrave;s clairs. Alors si je dois retourner en Guin&eacute;e, &ccedil;a d&eacute;pendra de moi. C&rsquo;est effectivement dire aux autorit&eacute;s en l&rsquo;occurrence le Pr&eacute;sident Blaise Compaor&eacute; que je veux rentrer au pays. </p>\n<p><strong>Si vous retournez qu&rsquo;allez-vous faire d&eacute;sormais ? Allez-vous enfiler votre treillis?</strong></p>\n<p>Moi, je dis que je suis un homme, je ne veux pas &ecirc;tre encombrant. Je ne veux pas &ecirc;tre &agrave; la base du malheur ou de la d&eacute;stabilisation d&rsquo;homme. Dire aujourd&rsquo;hui que je retourne dans l&rsquo;Arm&eacute;e, je vais &ecirc;tre encombrant. Et donc, &ecirc;tre un ancien pr&eacute;sident, c&rsquo;est une ambition. </p>\n<p><strong>Le Pr&eacute;sident Cond&eacute; a dit sur &lsquo;&rsquo;Africable&rsquo;&rsquo; que s&rsquo;il &eacute;tait &eacute;lu, vous allez recevoir vos indemnit&eacute;s d&rsquo;ancien chef d&rsquo;Etat. Comment avez-vous re&ccedil;u ce message?</strong></p>\n<p>J&rsquo;en ai m&ecirc;me en parler au Pr&eacute;sident Blaise et j&rsquo;ai fait une dol&eacute;ance au Pr&eacute;sident Alpha Cond&eacute; que je ne peux plus prendre la tenue militaire pour servir la Nation, pour le servir. Je peux servir ma Nation, servir le Pr&eacute;sident Alpha Cond&eacute; mais pas dans l&rsquo;Arm&eacute;e. Je l&rsquo;ai d&eacute;cid&eacute; bien avant les &eacute;lections pr&eacute;sidentielles en Guin&eacute;e. </p>\n<p><strong>Comment entrevoyez-vous votre avenir politique en Guin&eacute;e?</strong></p>\n<p>Je voudrais vous parler d&rsquo;un probl&egrave;me qui est primordial. C&rsquo;est d&rsquo;&ecirc;tre utile au peuple guin&eacute;en et aussi au nouveau Pr&eacute;sident. Je n&rsquo;ai pas besoin de faire de la politique. Ce n&rsquo;est pas mon ambition pour le moment.</p>\n<p><strong>Quand vous &eacute;tiez aux affaires, il y a eu le massacre du 28 septembre 2008. Le CPI (Cour p&eacute;nale internationale) est sur le terrain. Est-ce que vous &ecirc;tes inqui&eacute;t&eacute;s par des &eacute;ventuelles poursuites du CPI ?</strong></p>\n<p>A ce jour, je ne suis pas inqui&eacute;t&eacute; du moment que la Cour p&eacute;nale internationale a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s claire. C&rsquo;est la justice qui doit faire le point de la situation. </p>\n<p><strong>Selon un rapport qui a &eacute;t&eacute; publi&eacute; vous pouvez &ecirc;tre un jour cit&eacute; comme faisant partie des auteurs de ce qui est arriv&eacute;?</strong></p>\n<p>Vous savez &ccedil;a c&rsquo;est conditionnel. Et le conditionnel d&eacute;pendra de la justice guin&eacute;enne. La commission nationale ind&eacute;pendante avait fait un premier travail. On dit qu&rsquo;elle m&rsquo;&eacute;tait favorable. Mais, je n&rsquo;&eacute;tais plus au pays, j&rsquo;&eacute;tais &agrave; Ouagadougou (Burkina Faso). Ce n&rsquo;est pas moi qui aie constitu&eacute; cette commission. Elle a &eacute;t&eacute; constitu&eacute;e &agrave; la base de toutes les sensibilit&eacute;s sociales, politiques, sages, etc. Elle est comp&eacute;tente. Si j&rsquo;&eacute;tais encore aux affaires, on aurait dit que j&rsquo;ai manipul&eacute;, par influence, la commission nationale ind&eacute;pendante. Si celle-ci dit que le Pr&eacute;sident Dadis est coupable, qu&rsquo;est-ce que moi je peux faire pour l&rsquo;en emp&ecirc;cher ? C&rsquo;est quand tu es aux affaires que tu peux inqui&eacute;ter. Et c&rsquo;est ce qui a d&rsquo;ailleurs fait ma chance. </p>\n<p><strong>Monsieur le Pr&eacute;sident, qui a donn&eacute; l&rsquo;ordre de massacrer les populations le 28 septembre, parce que vous &eacute;tiez Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique de Guin&eacute;e?</strong></p>\n<p>Je n&rsquo;ai jamais donn&eacute; l&rsquo;ordre depuis le d&eacute;but jusqu&rsquo;&agrave; maintenant. Je peux me baser sur les conclusions de la commission nationale ind&eacute;pendante. Puisque la justice guin&eacute;enne a le dossier et que le dossier &eacute;volue, je laisse soin &agrave; cette justice de faire le point de situation pour &eacute;viter, sous pr&eacute;texte de me rendre moi-m&ecirc;me justice. </p>\n<p><strong>Vous ne pouvez pas &ecirc;tre Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique et que de tels &eacute;v&eacute;nements se produisent sans que vous ne sachiez pas les auteurs&hellip; ? </strong></p>\n<p>Quand vous dites que je ne peux pas dire que je n&rsquo;&eacute;tais au courant&hellip; Je suis rentr&eacute; de ma tourn&eacute;e du &lsquo;&rsquo;Fouta&rsquo;&rsquo;. Je suis rentr&eacute; aux environs de minuit ou une heure du matin, c&rsquo;est &agrave; cette occasion que j&rsquo;ai &eacute;t&eacute; inform&eacute;. Cette m&ecirc;me nuit, j&rsquo;ai fait appel &agrave; l&rsquo;un des leaders, M. Sydia Tour&eacute;. Je lui ai dit de sursoir &agrave; la marche parce que les populations devaient se recueillir &agrave; l&rsquo;occasion du 28. Je lui ai dit que &ccedil;a int&eacute;resse tous le Guin&eacute;ens et je crois que dans sa r&eacute;ponse, il m&rsquo;aurait dit qu&rsquo;il se faisait tard. Et donc, c&rsquo;est ce qu&rsquo;il m&rsquo;a dit au t&eacute;l&eacute;phone et la communication a &eacute;t&eacute; interrompue. Epuis&eacute; que j&rsquo;&eacute;tais, je me suis couch&eacute;. Le lendemain, on vient frapper &agrave; ma porte &agrave; 10h pour me dire qu&rsquo;effectivement il y a une grande marche. Toutefois que les militaires se levaient, avec les coups de feu, je prenais mon courage pour aller m&rsquo;arr&ecirc;ter devant ces hommes et puis, je les calmais. Ce jour-l&agrave;, je voulais m&ecirc;me partir. Je me suis dit si les populations me voyaient venir m&rsquo;arr&ecirc;ter, le sentiment qu&rsquo;elles ont pour moi, elles vont quand m&ecirc;me rel&acirc;cher. Les hommes de Dieu ne m&rsquo;ont pas permis. Ils ont dit que tu es maintenant Pr&eacute;sident quand il y a des mouvements, tu ne peux plus jouer des r&ocirc;les comme quand tu le faisais comme au moment o&ugrave; tu ne l&rsquo;&eacute;tais. </p>\n<p><strong>Monsieur le Pr&eacute;sident, selon des sources concordantes, ces massacres ont &eacute;t&eacute; perp&eacute;tr&eacute;s par des hommes qui avaient en charge votre s&eacute;curit&eacute;. Que r&eacute;pondez-vous? </strong></p>\n<p>Oui ! Celui qui &eacute;tait mon aide-de-camp. C&rsquo;est quand je suis entr&eacute; au bureau, entre temps, j&rsquo;ai appris qu&rsquo;ils sont partis au stade. L&agrave;-bas, ils m&rsquo;ont fait comprendre qu&rsquo;il y a certains leaders politiques qui ont &eacute;t&eacute; bless&eacute;s. La toute premi&egrave;re question que j&rsquo;ai pos&eacute;e : &laquo; Est-ce qu&rsquo;ils n&rsquo;ont pas tu&eacute; un leader ? &raquo;. &laquo; Ils ont dit non qu&rsquo;ils sont bless&eacute;s ! &raquo;. Quand on les a envoy&eacute;s au Camp Samory, j&rsquo;ai r&eacute;agi de peur que quelque chose leur arrive. C&rsquo;est moi-m&ecirc;me qui aie jug&eacute; n&eacute;cessaire de les envoyer &agrave; l&rsquo;Institut Pasteur. Et je crois qu&rsquo;un des leaders politiques l&rsquo;a m&ecirc;me reconnu dans une interview. Et puis apr&egrave;s, ils sont all&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger pour suivre des soins intensifs. </p>\n<p><strong>Votre responsabilit&eacute; politique est engag&eacute;e sur la question. N&rsquo;est-ce pas? </strong></p>\n<p>Au m&ecirc;me moment, j&rsquo;ai adress&eacute; une lettre aux Nations Unies, cette lettre &eacute;tait non seulement une commission d&rsquo;enqu&ecirc;te internationale qui devait s&rsquo;associer la commission nationale ind&eacute;pendante. Je dis bien &lsquo;&rsquo;ind&eacute;pendante&rsquo;&rsquo;, c&rsquo;est-&agrave;-dire que ce n&rsquo;est pas moi qui a choisi effectivement les membres. Ensuite, j&rsquo;ai demand&eacute; un m&eacute;diateur et j&rsquo;ai demand&eacute; si possible un gouvernement d&rsquo;union nationale. Du moment que les Nations Unies ont r&eacute;pondu favorablement, je me suis dit que si j&rsquo;essayais d&rsquo;arr&ecirc;ter des gens, on aurait dit peut-&ecirc;tre aujourd&rsquo;hui, si vous avez arr&ecirc;t&eacute;s tel ou tel vous le faites en connaissance de cause. Vous voulez voiler la v&eacute;rit&eacute;. Donc, j&rsquo;ai &eacute;t&eacute; tr&egrave;s prudent. Puisque la commission nationale ind&eacute;pendante est constitu&eacute;e de la commission internationale, ce sont seulement ces deux commissions qui peuvent interpeller un citoyen ou un militaire pour n&eacute;cessiter d&rsquo;enqu&ecirc;te. C&rsquo;&eacute;tait un succ&egrave;s. Je crois que quand ces commissions ont commenc&eacute; leur travail, elles sont venues &agrave; mon bureau pour me poser certaines questions. J&rsquo;ai r&eacute;pondu comme je vous ai dit. Toutes les personnes qui devaient &ecirc;tre interpell&eacute;es, les commissions l&rsquo;ont fait. </p>\n<p><strong>Nous sommes la fin de cet entretien, quel est votre message &agrave; l&rsquo;endroit des Guin&eacute;ens et des Africains d&rsquo;une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale?</strong></p>\n<p>Je remercie tr&egrave;s sinc&egrave;rement le peuple de Guin&eacute;e et les Forces arm&eacute;es de part leur esprit r&eacute;publicain. Parce que malgr&eacute; tout ce qui s&rsquo;est pass&eacute; l&rsquo;Arm&eacute;e est rest&eacute;e dans un &eacute;tat de sauvegarde des lois r&eacute;publicaines jusqu&rsquo;aux &eacute;lections. Je remercie l&rsquo;Afrique, tous les Africains et le dernier message, je souhaite que dans les autres pays africains, s&rsquo;il y a des &eacute;lections que celles-ci se passent dans de meilleures conditions pour &eacute;viter que l&rsquo;Afrique soit sur un chemin de d&eacute;rives. </p>\n<p><strong>AfricaLog.com</strong></p>\n<p>\n&nbsp;</p>\n', created = 1738738346, expire = 1738824746, headers = '', serialized = 0 WHERE cid = '2:217ee40c790d58c352fa9aa5f5f53e86' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 109.
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Dec 22, 2010

Après sa convalescence découlant de son assassinat manqué, Moussa Dadis Camara ne s’était pas encore exprimé sur les raisons de l’acte de son aide-de-camp. Le dimanche 19 décembre 2010, l’ancien Président Guinéen était l’invité de l’émission ‘’La Grande interview’’ de la chaîne malienne, ‘’Africable’’. Dans cette interview, le capitaine intendant de l’Armée guinéenne retrace le film de son passage à la tête de l’Etat guinéen. (Entretien)

L’on taxait vos décisions d’impopulaires. Partagez-vous cette position?

Les décisions que je prenais étaient dans l’intérêt du peuple guinéen. Mais, j’ai été mal compris. Je puis dire que ceux qui ne voulaient pas c’est parce que leur intérêt était touché. Ils ont transformé mon image.

Mais à votre niveau, rien n’a été fait pour vous blanchir. N’est-ce pas?

J’ai engagé des reformes. Des intérêts étant touchés, certains ont eu la possibilité de dire que maintenant le Président Dadis Camara va piétiner nos intérêts. Ils ont donné une autre image. Moi, je l’ai fait dans le sens du patriotisme.

Avez-vous des regrets d’avoir voulu engager votre pays et partant toute l’Afrique sur une autre voie, celle de la liberté et de l’indépendance?

Oui ! Si j’ai des regrets c’est parce que comme vous venez de poser la question, j’ai été incompris par beaucoup de gens. Ça renferme tout. J’ai préféré aider mon pays avec des très bons rapports avec des investisseurs privés et des puissances. Et même quand je parlais de gagnant-gagnant, il y a la transparence. Et si vous remarquez, je crois que cela été diffusé sur votre chaîne de télévision, 22 millions de dollars la paie du pouvoir que j’ai exigés pour le compte de l’Etat. Cette somme était destinée pour résoudre des problèmes parce que c’était un nouveau régime. Je crois que tous ces aspects montrent que j’ai été incompris des gens. Parce que si je n’étais pas positif, je pouvais prendre ces 22 millions de dollars. Mais, ce n’est pas dans ma nature.

Revenons à la déclaration de Ouaga adopté en janvier 2010 qui a relancé le processus de sortie de crise en Guinée. Pensez-vous que cet accord a été respecté à la lettre par votre frère d’arme le Général Sékouba Konaté?

Il faut être clair. Tout le contenu n’a pas été respecté. Il est question devant le Président Blaise Compaoré qui était le facilitateur, que toutes les prises de décision qui se feraient que je puisse en être informé. Pour que je puisse être consulté afin de donner mon avis. Et bien entendu que le Président Blaise soit comme mon conseiller. Cela n’a jamais vu le jour. J’ai gardé mon silence, mon calme. Je n’ai pas fait de cela un problème. Le côté matériel, le budget de souveraineté et j’en passe. Je le dis aujourd’hui, s’il y a quelqu’un qui sort satisfait, c’est moi. J’en suis le premier, sinon, le premier.
Malgré tout, votre pays est allé à la démocratie. Est-ce que vous ne regrettez pas de n’avoir pas été l’auteur de cette démocratie, vous qui avez suscité l’espoir dans votre pays comme à l’extérieur ?
Je dis que s’il y a quelqu’un qui soit satisfait, je suis le premier. Parce que l’avènement de cette démocratie, la prise du pouvoir et le destin m’a permis d’avoir l’insigne honneur de conduire à gérer les destinées de la Nation guinéenne.

On dit que c’est le Général Sékouba Konaté qui a pris le pouvoir le 23 décembre 2008 et il vous l’a remis. Qu’est-ce que vous en dites?

Mais, ce sont des aberrations. Le Président ATT (Ndlr : Amadou Toumani Touré) au Mali, quand il a eu des événements le 26 mars 1991, ce n’est pas un officier qui a donné le pouvoir au Président ATT. Ce sont son influence et sa personnalité au sein du camp de Para de Coroni qui lui ont valu ce poste de Président. Parce que l’aide-de-camp, Idriss Diallo du Président Moussa Traoré, on peut dire qu’il ne voulait pas le pouvoir. Mais, ce sont la personnalité, la formation militaire et morale, qui ont permis au Président ATT de prendre le pouvoir. Je me dis que c’est un exemple. Comment un capitaine parmi tant de généraux et de colonels, comment il peut se hisser à la tête de la Nation après la mort d’un Chef d’Etat ? Mais, c’est de la personnalité, c’est de la puissance. J’ai été un grand visionnaire.

Monsieur le Président dans votre cas, on sait que vous avez été un parachutiste. Vous n’avez pas de troupe. Comment un homme qui n’a pas de troupe peut-il prendre le pouvoir?

Je vais vous parler de certaines qualités humaines. Ce n’est pas forcément avoir des troupes. On peut avoir des troupes et être décrié. Ma chance, c’est que j’étais très généreux avec les militaires et même jusqu’à maintenant. Si vous demandez à tous les militaires qui m’ont connu, ils vous diront toujours que le Président Dadis est généreux. Je partageais leur peine. Ce qui faisait que toutes les mutineries qui se passaient, il n’y avait pas cet officier qui pouvait arrêter l’armée. Je suis le seul qui a arrête l’armée pour dire de ne pas faire de mal à Lassana Conté, et qui n’avait pas droit à l’humiliation. Aussi que son sang ne devait pas être versé. Les jeunes m’écoutaient. Ensuite, j’avais la qualité morale et intellectuelle.

Quel est l’état de vos relations avec le Général Sékouba Konaté ? Est-ce que vous êtes restés ami jusque-là?

Pendant les accords de Ouaga, les relations étaient sincères. C’est lui qui m’a poussé… Parce que je l’ai grandi devant tout le monde. Et même les différents voyages qu’il a effectués à l’étranger. C’est moi qui lui disait : « Va voir le président ATT, va chez le Président Blaise ». Même en France, c’est moi qui lui disait : « Il faut aller pour le moment, je ne peux pas quitter. Il y a beaucoup de choses qui peuvent arriver ». Jusque-là, dans les accords de Ouaga, c’est que tout le monde avait confiance, parce que dans l’exercice de mes fonctions, ils m’obéissaient énormément. C’est pourquoi en récompense, ils s’étaient rapprochés de moi. Et puisque tout homme est sensible au respect et tout cela m’a poussé effectivement à avoir confiance.

Est-ce que vous sentez une trahison dans cette prise de pouvoir?

S’il y a trahison, je crois que le peuple est bien placé pour le dire.
Sur une radio étrangère, un journaliste a dit qu’il tenu des propos en vous attaquant…
Effectivement, il l’a fait. En toute sincérité, pourquoi la population guinéenne tient à moi, c’est parce qu’elle voit en moi un homme honnête. Je ne connais pas le mensonge. J’ai un franc parlé. Je n’ai pas aussi de rancunes. Et je suis reconnaissant. Si vous le dites, c’était très vexant. Mais la population même a réagi. Et même sur les journaux et les sites : « Dadis, Sékouba : qui a peur de qui ? ». Mais, moi, je ne lui réponds pas.

La confiance était grande entre vous quand vous étiez au pouvoir?

Oui, la confiance était très grande et si ce n’est les propos qu’il a tenus, je peux dire que lui-même, il a entaché ces relations. Parce que je n’ai pas répondu et je ne vais jamais répondre.

Est-ce que vous êtes en communication ? Souvent est-ce qu’il vous appelle?

Vous-même vous savez quand quelqu’un tient des propos comme ça sur des antennes, il peut avoir le courage de vous appeler s’il reconnaît, peut-être s’il revient à la raison. Moi, je me suis imposé la sagesse. Je me suis mis au-dessus. Parce qu’un subordonné que j’ai géré pendant les événements, tu lui confies une mission aussi importe d’une Nation, s’il arrive à tenir des propos vexants, pour moi, mon éducation, ma formation morale et intellectuelle ne me permettent pas de réagir. Je tiens au respect. Je laisse les gens en juger.

Le journaliste a fait savoir que le Général Sékouba Konaté aurait dit cela mais, on ne l’a pas entendu dire vertement cela?

Le journaliste l’a bien dit. Mais, le peuple a bien réagi. Moi, je n’ai pas écouté ces propos. Mais, c’est une radio privé et j’ai plutôt entendu les réactions des auditeurs. Les gens étaient déçus. C’est pourquoi, je dis que je ne répondrai pas. Qu’il ait dit ou pas, moi, je ne répondrai pas. Ce qui est important, c’est le peuple.

Votre pays a amorcé la voie de la démocratie à travers une élection qui s’est déroulé le 7 novembre dernier et Alpha Condé est élu président de la Guinée. Loin de votre pays, quel est le regard que vous avez porté sur ce processus?

Je profite de l’occasion pour remercier le peuple guinéen, notamment les Guinéens de l’intérieur comme de la diaspora. Et en même temps, pour profiter pour remercier le facilitateur Blaise Compaoré. Qui s’est beaucoup impliquer, malgré ses lourdes charges, le pays a réussi effectivement à sortir de l’ornière. C’est-à-dire que les élections se sont déroulées dans les meilleures conditions. Le message que je puisse lancer au peuple de Guinée, c’est de remercier ce peuple. C’est la victoire de tous les Guinéens. Et encourager le professeur Alpha Condé qui est le nouveau Président de la République de Guinée. C’est un homme que j’ai connu dans sa lutte pour la démocratie.

Les élections se sont déroulées dans la tranquillité, même si on a enregistré quelques heurts, les deux leaders ont été des exemples en appelant les populations au calme au lieu de jeter de l’huile sur le feu. Quel est votre commentaire?

J’envisage de retourner en Guinée parce que c’est ma patrie. Je pense que ce qui me retenait ici, c’était convalescence. Ensuite que les élections se passent dans les meilleures conditions. Parce que si les élections ne se passaient pas dans les meilleures conditions, je n’aillais pas prétendre y retourner.

Est-ce que vous avez une idée du délai de votre retour en Guinée?

Je n’ai pas de délai. Puisque les élections sont finies et les résultats sont très clairs. Alors si je dois retourner en Guinée, ça dépendra de moi. C’est effectivement dire aux autorités en l’occurrence le Président Blaise Compaoré que je veux rentrer au pays.

Si vous retournez qu’allez-vous faire désormais ? Allez-vous enfiler votre treillis?

Moi, je dis que je suis un homme, je ne veux pas être encombrant. Je ne veux pas être à la base du malheur ou de la déstabilisation d’homme. Dire aujourd’hui que je retourne dans l’Armée, je vais être encombrant. Et donc, être un ancien président, c’est une ambition.

Le Président Condé a dit sur ‘’Africable’’ que s’il était élu, vous allez recevoir vos indemnités d’ancien chef d’Etat. Comment avez-vous reçu ce message?

J’en ai même en parler au Président Blaise et j’ai fait une doléance au Président Alpha Condé que je ne peux plus prendre la tenue militaire pour servir la Nation, pour le servir. Je peux servir ma Nation, servir le Président Alpha Condé mais pas dans l’Armée. Je l’ai décidé bien avant les élections présidentielles en Guinée.

Comment entrevoyez-vous votre avenir politique en Guinée?

Je voudrais vous parler d’un problème qui est primordial. C’est d’être utile au peuple guinéen et aussi au nouveau Président. Je n’ai pas besoin de faire de la politique. Ce n’est pas mon ambition pour le moment.

Quand vous étiez aux affaires, il y a eu le massacre du 28 septembre 2008. Le CPI (Cour pénale internationale) est sur le terrain. Est-ce que vous êtes inquiétés par des éventuelles poursuites du CPI ?

A ce jour, je ne suis pas inquiété du moment que la Cour pénale internationale a été très claire. C’est la justice qui doit faire le point de la situation.

Selon un rapport qui a été publié vous pouvez être un jour cité comme faisant partie des auteurs de ce qui est arrivé?

Vous savez ça c’est conditionnel. Et le conditionnel dépendra de la justice guinéenne. La commission nationale indépendante avait fait un premier travail. On dit qu’elle m’était favorable. Mais, je n’étais plus au pays, j’étais à Ouagadougou (Burkina Faso). Ce n’est pas moi qui aie constitué cette commission. Elle a été constituée à la base de toutes les sensibilités sociales, politiques, sages, etc. Elle est compétente. Si j’étais encore aux affaires, on aurait dit que j’ai manipulé, par influence, la commission nationale indépendante. Si celle-ci dit que le Président Dadis est coupable, qu’est-ce que moi je peux faire pour l’en empêcher ? C’est quand tu es aux affaires que tu peux inquiéter. Et c’est ce qui a d’ailleurs fait ma chance.

Monsieur le Président, qui a donné l’ordre de massacrer les populations le 28 septembre, parce que vous étiez Président de la République de Guinée?

Je n’ai jamais donné l’ordre depuis le début jusqu’à maintenant. Je peux me baser sur les conclusions de la commission nationale indépendante. Puisque la justice guinéenne a le dossier et que le dossier évolue, je laisse soin à cette justice de faire le point de situation pour éviter, sous prétexte de me rendre moi-même justice.

Vous ne pouvez pas être Président de la République et que de tels événements se produisent sans que vous ne sachiez pas les auteurs… ?

Quand vous dites que je ne peux pas dire que je n’étais au courant… Je suis rentré de ma tournée du ‘’Fouta’’. Je suis rentré aux environs de minuit ou une heure du matin, c’est à cette occasion que j’ai été informé. Cette même nuit, j’ai fait appel à l’un des leaders, M. Sydia Touré. Je lui ai dit de sursoir à la marche parce que les populations devaient se recueillir à l’occasion du 28. Je lui ai dit que ça intéresse tous le Guinéens et je crois que dans sa réponse, il m’aurait dit qu’il se faisait tard. Et donc, c’est ce qu’il m’a dit au téléphone et la communication a été interrompue. Epuisé que j’étais, je me suis couché. Le lendemain, on vient frapper à ma porte à 10h pour me dire qu’effectivement il y a une grande marche. Toutefois que les militaires se levaient, avec les coups de feu, je prenais mon courage pour aller m’arrêter devant ces hommes et puis, je les calmais. Ce jour-là, je voulais même partir. Je me suis dit si les populations me voyaient venir m’arrêter, le sentiment qu’elles ont pour moi, elles vont quand même relâcher. Les hommes de Dieu ne m’ont pas permis. Ils ont dit que tu es maintenant Président quand il y a des mouvements, tu ne peux plus jouer des rôles comme quand tu le faisais comme au moment où tu ne l’étais.

Monsieur le Président, selon des sources concordantes, ces massacres ont été perpétrés par des hommes qui avaient en charge votre sécurité. Que répondez-vous?

Oui ! Celui qui était mon aide-de-camp. C’est quand je suis entré au bureau, entre temps, j’ai appris qu’ils sont partis au stade. Là-bas, ils m’ont fait comprendre qu’il y a certains leaders politiques qui ont été blessés. La toute première question que j’ai posée : « Est-ce qu’ils n’ont pas tué un leader ? ». « Ils ont dit non qu’ils sont blessés ! ». Quand on les a envoyés au Camp Samory, j’ai réagi de peur que quelque chose leur arrive. C’est moi-même qui aie jugé nécessaire de les envoyer à l’Institut Pasteur. Et je crois qu’un des leaders politiques l’a même reconnu dans une interview. Et puis après, ils sont allés à l’étranger pour suivre des soins intensifs.

Votre responsabilité politique est engagée sur la question. N’est-ce pas?

Au même moment, j’ai adressé une lettre aux Nations Unies, cette lettre était non seulement une commission d’enquête internationale qui devait s’associer la commission nationale indépendante. Je dis bien ‘’indépendante’’, c’est-à-dire que ce n’est pas moi qui a choisi effectivement les membres. Ensuite, j’ai demandé un médiateur et j’ai demandé si possible un gouvernement d’union nationale. Du moment que les Nations Unies ont répondu favorablement, je me suis dit que si j’essayais d’arrêter des gens, on aurait dit peut-être aujourd’hui, si vous avez arrêtés tel ou tel vous le faites en connaissance de cause. Vous voulez voiler la vérité. Donc, j’ai été très prudent. Puisque la commission nationale indépendante est constituée de la commission internationale, ce sont seulement ces deux commissions qui peuvent interpeller un citoyen ou un militaire pour nécessiter d’enquête. C’était un succès. Je crois que quand ces commissions ont commencé leur travail, elles sont venues à mon bureau pour me poser certaines questions. J’ai répondu comme je vous ai dit. Toutes les personnes qui devaient être interpellées, les commissions l’ont fait.

Nous sommes la fin de cet entretien, quel est votre message à l’endroit des Guinéens et des Africains d’une manière générale?

Je remercie très sincèrement le peuple de Guinée et les Forces armées de part leur esprit républicain. Parce que malgré tout ce qui s’est passé l’Armée est restée dans un état de sauvegarde des lois républicaines jusqu’aux élections. Je remercie l’Afrique, tous les Africains et le dernier message, je souhaite que dans les autres pays africains, s’il y a des élections que celles-ci se passent dans de meilleures conditions pour éviter que l’Afrique soit sur un chemin de dérives.

AfricaLog.com

 

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