Tierno Monénembo: «Qui a gagné les élections en Côte d’Ivoire, qui les a perdues en Guinée?» | Alog News | www.africalog.com
home

Tierno Monénembo: «Qui a gagné les élections en Côte d’Ivoire, qui les a perdues en Guinée?»

  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: SELECT data, created, headers, expire, serialized FROM cache_filter WHERE cid = '2:0c05a397c894a17454d1c0f0271e3228' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 26.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: UPDATE cache_filter SET data = '<p>Selon Tierno Mon&eacute;nembo &laquo; l&rsquo;ONU n&rsquo;a pas &agrave; d&eacute;cider qui est &eacute;lu et qui ne l&rsquo;est pas &agrave; la t&ecirc;te d&rsquo;un pays &raquo;. L\'&eacute;crivain Guin&eacute;en critique l&rsquo;ONU, qu&rsquo;il consid&egrave;re comme un &laquo;machin&raquo; et fustige l&rsquo;action de la communaut&eacute; internationale en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire. Pour lui, il n&rsquo;ya pas de diff&eacute;rence entre Henri Konan B&eacute;di&eacute;, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, qui &laquo;forment le trio mal&eacute;fique qui a ruin&eacute; le pays d&rsquo;Houphou&euml;t-Boigny &raquo;.</p>\n<p><strong>Le texte de Tierno Monenembo en int&eacute;gralit&eacute;</strong></p>\n<p>&laquo;<strong>Pauvre Afrique, hier, on lui imposait ses dictateurs, aujourd&rsquo;hui, on lui choisit ses &laquo;d&eacute;mocrates&raquo;.</strong> Les rappeurs, ces Pr&eacute;vert des nouveaux temps, viennent d&rsquo;inventer un n&eacute;ologisme qui fait fureur d&rsquo;un bout &agrave; l&rsquo;autre du continent : la d&eacute;mocrature. Entendez, ce syst&egrave;me hybride (le visage de la d&eacute;mocratie, le corps diabolique de la dictature) qui a le don de d&eacute;cha&icirc;ner les passions et d&rsquo;ajouter &agrave; la confusion.</p>\n<p>Qui a gagn&eacute; les &eacute;lections en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire, qui les a perdues en Guin&eacute;e ? Cette question qui a l&rsquo;air d&rsquo;embraser l&rsquo;univers n&rsquo;a aucun sens dans les faubourgs de Conakry et d&rsquo;Abidjan o&ugrave;, bon an, mal an, la vie politique n&rsquo;aura jamais qu&rsquo;un seul r&eacute;gime, la disette, et une seule loi : &laquo;tout ce qui n&rsquo;est pas obligatoire est interdit&raquo;, pour reprendre le fameux mot de L&eacute;on Campo. L&agrave;-bas, on pr&eacute;f&egrave;re d&rsquo;exp&eacute;rience les mauvaises &eacute;lections aux guerres civiles bien r&eacute;ussies. Mieux vaut encore Bokassa et Mobutu que les drames du Liberia ou de la Sierra Leone ! La b&ecirc;te humaine s&rsquo;habitue &agrave; l&rsquo;enfer du despotisme, certainement pas aux massacres &agrave; la rwandaise ! Or, les d&eacute;mons de la violence et de la haine hantent &agrave; nouveau la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire. Comme en 2000, le pays va se couper en deux, il va br&ucirc;ler comme une paille, plus rien ne peut l&rsquo;emp&ecirc;cher. La faute &agrave; qui ? Au monde entier et d&rsquo;abord et avant tout &agrave; cette fameuse communaut&eacute; internationale qui n&rsquo;est jamais mieux dans son r&ocirc;le que quand elle rallume les incendies qu&rsquo;elle est cens&eacute;e &eacute;teindre.</p>\n<p>Formellement, ce &laquo;machin&raquo; derri&egrave;re lequel se cachent les grosses griffes des Etats-Unis et de l&rsquo;Union europ&eacute;enne ne p&egrave;se pas plus que le poids d&rsquo;un arbitre. Son r&ocirc;le se limite &agrave; pr&eacute;venir les conflits et &agrave; proposer une solution n&eacute;goci&eacute;e lorsque ceux-ci s&rsquo;av&egrave;rent in&eacute;vitables. Aucune circonstance exceptionnelle ne lui permet de d&eacute;border de ce cadre-l&agrave;. C&rsquo;est du moins ce que croyaient les n&eacute;ophytes, les sorciers de la diplomatie, eux ne manquant jamais d&rsquo;arguments pour justifier l&rsquo;injustifiable.</p>\n<p><strong>Disons-le clairement : l&rsquo;ONU n&rsquo;a pas &agrave; d&eacute;cider qui est &eacute;lu et qui ne l&rsquo;est pas &agrave; la t&ecirc;te d&rsquo;un pays (le cas ivoirien compte peu en l&rsquo;occurrence).</strong> Le faisant, elle outrepasse ses droits, ce qui lui arrive de plus en plus. Au point que derri&egrave;re le langage feutr&eacute; de ses diplomates, on distingue des bruits de bottes coloniales. A la mani&egrave;re dont Barack Obama, Nicolas Sarkozy ou Ban Ki-moon, traite ce pauvre Laurent Gbagbo, on croit revoir Gosier-d&rsquo;Oiseau (c&eacute;l&egrave;bre personnage du Vieux n&egrave;gre et la m&eacute;daille, roman du Camerounais Ferdinand Oyono) transpirer sous son casque en engueulant ses n&egrave;gres dans une plantation d&rsquo;Oubangui-Chari.</p>\n<p><strong>Nous ne soutenons pas Laurent Gbagbo, nous nous contentons de rappeler un principe. D&rsquo;ailleurs, le pestif&eacute;r&eacute; d&rsquo;Abidjan n&rsquo;a pas besoin de notre soutien : l&rsquo;arrogance des chancelleries et l&rsquo;hyst&eacute;rie des m&eacute;dias travaillent pour lui</strong>. La diabolisation dont il est l&rsquo;objet a fini par le rendre sympathique aux yeux de ses pires d&eacute;tracteurs. &laquo;A force de jeter une grenouille de plus en plus loin, on finit par la jeter dans une mare&raquo;, dit un proverbe peul...</p>\n<p>Nous ne contestons pas non plus l&rsquo;&eacute;lection d&rsquo;Alassane Ouattara (nous sommes m&ecirc;me convaincus que psychologiquement et techniquement, il est mieux outill&eacute; que n&rsquo;importe lequel de ses concurrents pour gouverner). Nous disons simplement que le r&ocirc;le de la communaut&eacute; internationale ne revient pas &agrave; prendre des positions partisanes et &agrave; se r&eacute;pandre en d&eacute;clarations intempestives encore moins dans une situation aussi explosive que celle de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire. Pourquoi le d&eacute;fi et la menace du canon l&agrave; o&ugrave; la discr&eacute;tion, la ruse, la prudence et le tact bref, l&rsquo;art de la diplomatie, auraient suffi ?</p>\n<p>Nous n&rsquo;allons pas apprendre &agrave; des g&eacute;opoliticiens de m&eacute;tier que la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire est la pierre angulaire de la sous-r&eacute;gion et que, si elle sombre, elle risque d&rsquo;entra&icirc;ner ses voisins, alors que la Guin&eacute;e tente une p&eacute;rilleuse exp&eacute;rience d&eacute;mocratique et que Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a d&eacute;j&agrave; ses sanctuaires au Burkina Faso et au Mali. <strong>La situation para&icirc;t d&rsquo;autant inqui&eacute;tante qu&rsquo;il plane sur la r&eacute;gion un &laquo;non-dit&raquo; tribal lourd de menaces pour l&rsquo;avenir : tout sauf un Dioula au pouvoir &agrave; Abidjan ; tout sauf un Peul au pouvoir &agrave; Conakry. La C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire m&eacute;rite-t-elle de br&ucirc;ler pour les besoins des statistiques ou pour les beaux yeux de Laurent Gbagbo ou d&rsquo;Alassane Ouattara ? Non, assur&eacute;ment non ! </strong></p>\n<p><strong>Henri Konan B&eacute;di&eacute;, Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara, o&ugrave; est la diff&eacute;rence ? Ils forment le trio mal&eacute;fique qui a ruin&eacute; le pays d&rsquo;Houphou&euml;t-Boigny. A B&eacute;di&eacute;, le poison de l&rsquo;ivoirit&eacute;, &agrave; Ouattara, celui de la s&eacute;cession, &agrave; Gbagbo celui de la confiscation du pouvoir.</strong> Chacun de ces ca&iuml;ds a montr&eacute; combien il &eacute;tait pr&ecirc;t &agrave; sacrifier sa patrie au profit de son pouvoir personnel. De ce point de vue, ils n&rsquo;ont rien d&rsquo;exceptionnel.</p>\n<p>La quasi-totalit&eacute; des chefs d&rsquo;Etat africains sont au pouvoir &agrave; la suite d&rsquo;un putsch sanglant ou d&rsquo;une &eacute;lection truqu&eacute;e. Une loi non &eacute;crite permet &agrave; chacun de tuer, de voler et de tricher pour arriver au pouvoir. La nouveaut&eacute;, ce sont les &laquo;scrupules&raquo; avec lesquels les grands de ce monde regardent cela. Congo, Rwanda, Somalie, jusqu&rsquo;ici ils ont encourag&eacute; les trucages &eacute;lectoraux et les putschs et ferm&eacute; les yeux sur les pires atrocit&eacute;s au gr&eacute; de leurs int&eacute;r&ecirc;ts. Et voil&agrave; que ces messieurs sont soudain pris d&rsquo;un exc&egrave;s d&rsquo;&eacute;tats d&rsquo;&acirc;me !</p>\n<p>Eh bien, s&rsquo;ils sont devenus aussi vertueux qu&rsquo;ils le pr&eacute;tendent, pourquoi ne vont-ils pas fouiller dans les cuisines &eacute;lectorales du Burkina, de la Tunisie ou de l&rsquo;Egypte ? Sont-ils s&ucirc;rs que les dynasties pr&eacute;sidentielles du Gabon et du Togo sont sorties de la v&eacute;rit&eacute; des urnes ? Se seraient-ils comport&eacute;s ainsi s&rsquo;il s&rsquo;&eacute;tait agi de l&rsquo;Iran, de la Birmanie ou de la Chine ?</p>\n<p>Ce raffut fait autour de Ouattara est tel qu&rsquo;il en devient suspect. Que veut sauver la communaut&eacute; internationale, &agrave; la fin : la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire ou un de ses prot&eacute;g&eacute;s ? Ouattara et Gbagbo sont les loups-jumeaux de la politique ivoirienne : m&ecirc;me teint, m&ecirc;me sourire carnassier, m&ecirc;me poids &eacute;lectoral (l&rsquo;un contr&ocirc;lant la Commission &eacute;lectorale et l&rsquo;autre la Cour supr&ecirc;me). Il y a cependant entre eux une diff&eacute;rence de taille : le carnet d&rsquo;adresses. Dans le monde mesquin et corrompu qui est le n&ocirc;tre, plus besoin de formule magique, ce joujou-l&agrave; suffit &agrave; ouvrir les plus secrets des s&eacute;sames.</p>\n<p>Ancien directeur adjoint du Fonds mon&eacute;taire international (FMI), Ouattara se trouve au coeur du complexe r&eacute;seau qui gouverne ce monde alors que, modeste professeur d&rsquo;histoire, Gbagbo, hormis un bref exil &agrave; Paris, n&rsquo;est jamais sorti de chez lui. Ce petit d&eacute;tail-l&agrave; explique mieux que tout (les longs couplets sur la d&eacute;mocratie par exemple) pourquoi une simple &eacute;lection africaine a pris une dimension mondiale. <strong>Le village global est bel et bien l&agrave; : la plan&egrave;te des copains et des coquins ! Et ses lois s&rsquo;appliquent partout aussi bien en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire que dans la Guin&eacute;e voisine o&ugrave;, Alpha Cond&eacute;, le pr&eacute;sident &laquo;&eacute;lu&raquo; est un ami des pr&eacute;sidents africains et un vieil habitu&eacute; des minist&egrave;res parisiens. </strong></p>\n<p><strong>&laquo;Je ne me vois pas &eacute;chouer cette &eacute;lection&raquo;, affirma le nouveau pr&eacute;sident guin&eacute;en au lendemain du premier tour alors qu&rsquo;il accusait un retard de pr&egrave;s de 25 points sur son concurrent. Il ne croyait pas si bien dire : l&rsquo;&eacute;lection fut prolong&eacute;e de cinq mois, le temps sans doute que le &laquo;bon&raquo; candidat soit pr&ecirc;t</strong> avec &agrave; la cl&eacute;, l&rsquo;incendie de la Commission nationale &eacute;lectorale ind&eacute;pendante, les vols du fichier informatique, le tout suivi d&rsquo;un v&eacute;ritable nettoyage ethnique. Il n&rsquo;y eut aucune enqu&ecirc;te et ces sourcilleux jur&eacute;s de la communaut&eacute; internationale n&rsquo;y trouv&egrave;rent rien &agrave; redire. Comme pour confirmer ce que tout le monde savait d&eacute;j&agrave; : <strong>pour &ecirc;tre &eacute;lu en Afrique, pas besoin de mouiller la chemise. Avec un peu de chance et quelques copains bien plac&eacute;s &agrave; l&rsquo;ONU, &agrave; la Maison Blanche, &agrave; l&rsquo;Elys&eacute;e ou au Quai d&rsquo;Orsay, vous &ecirc;tes s&ucirc;r de passer m&ecirc;me &agrave; 18 %. </strong></p>\n<p>Tierno Mon&eacute;nembo, &eacute;crivain guin&eacute;en, Prix Renaudot 2008 pour &laquo;Le Roi de Kahel&raquo; (Seuil)&raquo;</p>\n<p><strong>AfricaLog.com</strong></p>\n<p>&nbsp;</p>\n<p>&nbsp;</p>\n', created = 1738572096, expire = 1738658496, headers = '', serialized = 0 WHERE cid = '2:0c05a397c894a17454d1c0f0271e3228' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 109.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: SELECT data, created, headers, expire, serialized FROM cache_filter WHERE cid = '1:30305f3c61bda92ee3a6c11bcf906102' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 26.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: UPDATE cache_filter SET data = 'Le fameux ecrivaint Tierno Je ne sais pas comment te remercier pour forte comprehention de notre politique African.Tu a une maniere de dire la veriter dans un langage commun qui me plait moi meme. Sur quand tu dit que pauvre Afrique on lui choisit ses democrates et l\'impose ses dictateurs.C\'est bien vrait .On lui met sur pied.', created = 1738572096, expire = 1738658496, headers = '', serialized = 0 WHERE cid = '1:30305f3c61bda92ee3a6c11bcf906102' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 109.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: SELECT data, created, headers, expire, serialized FROM cache_filter WHERE cid = '1:e8a1ee5d1c1a8a62bf06644c86ce10e1' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 26.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: UPDATE cache_filter SET data = 'thierno monembo c\'est un peul en premier position il a dit son idee en guinee aucune idee a dit que sauf peul au pouvoir', created = 1738572096, expire = 1738658496, headers = '', serialized = 0 WHERE cid = '1:e8a1ee5d1c1a8a62bf06644c86ce10e1' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 109.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: SELECT data, created, headers, expire, serialized FROM cache_filter WHERE cid = '1:b8fb3f7dd4a37de569605d1c2dab5c48' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 26.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: UPDATE cache_filter SET data = 'je panse qu,il dit la verite , mais pour la ci, et la gn n,est pas le cas. les venquers ont gagne.', created = 1738572096, expire = 1738658496, headers = '', serialized = 0 WHERE cid = '1:b8fb3f7dd4a37de569605d1c2dab5c48' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 109.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: SELECT data, created, headers, expire, serialized FROM cache_filter WHERE cid = '3:cc4bf8fe7895e63a93108554d6c2066f' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 26.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: SELECT data, created, headers, expire, serialized FROM cache_filter WHERE cid = '3:8d358b4f60cad10eb55f3e886dae2d0c' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 26.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: SELECT data, created, headers, expire, serialized FROM cache_filter WHERE cid = '3:b53833714fdd17ab953e9fc89369daf9' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 26.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: SELECT data, created, headers, expire, serialized FROM cache_filter WHERE cid = '3:609d8ae7be7a2b34891eb58ded3aa5b6' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 26.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: SELECT data, created, headers, expire, serialized FROM cache_filter WHERE cid = '2:9d4bc9ccac9bdc7caa37813aa0b03674' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 26.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: UPDATE cache_filter SET data = '<p><a href=\"http://cialisfrance24.com/\">cialis 20mg</a></p>\n', created = 1738572096, expire = 1738658496, headers = '', serialized = 0 WHERE cid = '2:9d4bc9ccac9bdc7caa37813aa0b03674' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 109.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: SELECT data, created, headers, expire, serialized FROM cache_filter WHERE cid = '3:f8d50c38cf1862105ad196a859f9ccc6' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 26.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: SELECT data, created, headers, expire, serialized FROM cache_filter WHERE cid = '2:b9a3b04ce73de6f060e5033e3d0cc65f' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 26.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: UPDATE cache_filter SET data = '<div id=\"sponser_links\">\n<div id=\"face\"><a target=\"_blank\" href=\"http://www.facebook.com/\">Facebook</a></div>\n<div id=\"youtube\"><a target=\"_blank\" href=\"http://www.youtube.com/\">Youtube</a></div>\n<div id=\"twitter\"><a target=\"_blank\" href=\"http://twitter.com/\">Twitter</a></div>\n<div id=\"rss\"><a target=\"_blank\" href=\"http://www.africalog.com/rssfeed\">RSS</a></div>\n<div id=\"yahoo\"><a target=\"_blank\" href=\"http://in.yahoo.com/\">Yahoo</a></div>\n<div id=\"stumble\"><a target=\"_blank\" href=\"http://www.stumbleupon.com/\">Stumble</a></div>\n</div>\n', created = 1738572096, expire = 1738658496, headers = '', serialized = 0 WHERE cid = '2:b9a3b04ce73de6f060e5033e3d0cc65f' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 109.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: SELECT data, created, headers, expire, serialized FROM cache_filter WHERE cid = '3:3a9c7d719b553a791adaff82a8f8ee52' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 26.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: SELECT data, created, headers, expire, serialized FROM cache_filter WHERE cid = '2:d7423d10e936cd32e2d5182df3dd1e4e' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 26.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: UPDATE cache_filter SET data = '<div><a href=\"http://www.africalog.com/rssfeed\"><img src=\"http://africalog.com/sites/all/themes/africalog-frenchh/images/feed_icon.png\" alt=\"\" /></a></div>\n', created = 1738572096, expire = 1738658496, headers = '', serialized = 0 WHERE cid = '2:d7423d10e936cd32e2d5182df3dd1e4e' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 109.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: SELECT data, created, headers, expire, serialized FROM cache_filter WHERE cid = '3:4e8b893301cd19ba799bb3f01310ed62' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 26.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: SELECT data, created, headers, expire, serialized FROM cache_filter WHERE cid = '2:33f7377102a582130a0e53aacc1267f7' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 26.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: UPDATE cache_filter SET data = '<div style=\"position: absolute; left: -3329px; top: -3337px;\">\n<p>buy gabapentin online <a href=\"http://bestpillsforsale.com/buy-gabapentin-online-generic-neurontin-price/\">http://bestpillsforsale.com/buy-gabapentin-online-generic-neurontin-price/</a> buy neurontin online\n</p></div>\n', created = 1738572096, expire = 1738658496, headers = '', serialized = 0 WHERE cid = '2:33f7377102a582130a0e53aacc1267f7' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 109.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: SELECT data, created, headers, expire, serialized FROM cache_filter WHERE cid = '2:018982b08c9a60c39d360086b8f4947b' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 26.
  • user warning: Table './africalo_afrilive/cache_filter' is marked as crashed and should be repaired query: UPDATE cache_filter SET data = '<div id=\"zeederf4\" style=\"position: absolute; left: -4587px; top: -7541px;\"><a title=\"buy zithromax online\" href=\"http://infodrugsrx.com/buy-online-zithromax-cost.html\">http://infodrugsrx.com/</a></div>\n<div style=\"position: absolute; left: -5522px; top: -5555px;\"><a title=\"buy accutane online\" href=\"http://firstmdshop.com/buy-accutane-online-no-prescription-cheap-isotretinoin/\">www.firstmdshop.com/buy-accutane-online-no-prescription-cheap-isotretinoin/</a></div>\n', created = 1738572096, expire = 1738658496, headers = '', serialized = 0 WHERE cid = '2:018982b08c9a60c39d360086b8f4947b' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 109.
Jan 10, 2011

Selon Tierno Monénembo « l’ONU n’a pas à décider qui est élu et qui ne l’est pas à la tête d’un pays ». L'écrivain Guinéen critique l’ONU, qu’il considère comme un «machin» et fustige l’action de la communauté internationale en Côte d’Ivoire. Pour lui, il n’ya pas de différence entre Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, qui «forment le trio maléfique qui a ruiné le pays d’Houphouët-Boigny ».

Le texte de Tierno Monenembo en intégralité

«Pauvre Afrique, hier, on lui imposait ses dictateurs, aujourd’hui, on lui choisit ses «démocrates». Les rappeurs, ces Prévert des nouveaux temps, viennent d’inventer un néologisme qui fait fureur d’un bout à l’autre du continent : la démocrature. Entendez, ce système hybride (le visage de la démocratie, le corps diabolique de la dictature) qui a le don de déchaîner les passions et d’ajouter à la confusion.

Qui a gagné les élections en Côte d’Ivoire, qui les a perdues en Guinée ? Cette question qui a l’air d’embraser l’univers n’a aucun sens dans les faubourgs de Conakry et d’Abidjan où, bon an, mal an, la vie politique n’aura jamais qu’un seul régime, la disette, et une seule loi : «tout ce qui n’est pas obligatoire est interdit», pour reprendre le fameux mot de Léon Campo. Là-bas, on préfère d’expérience les mauvaises élections aux guerres civiles bien réussies. Mieux vaut encore Bokassa et Mobutu que les drames du Liberia ou de la Sierra Leone ! La bête humaine s’habitue à l’enfer du despotisme, certainement pas aux massacres à la rwandaise ! Or, les démons de la violence et de la haine hantent à nouveau la Côte d’Ivoire. Comme en 2000, le pays va se couper en deux, il va brûler comme une paille, plus rien ne peut l’empêcher. La faute à qui ? Au monde entier et d’abord et avant tout à cette fameuse communauté internationale qui n’est jamais mieux dans son rôle que quand elle rallume les incendies qu’elle est censée éteindre.

Formellement, ce «machin» derrière lequel se cachent les grosses griffes des Etats-Unis et de l’Union européenne ne pèse pas plus que le poids d’un arbitre. Son rôle se limite à prévenir les conflits et à proposer une solution négociée lorsque ceux-ci s’avèrent inévitables. Aucune circonstance exceptionnelle ne lui permet de déborder de ce cadre-là. C’est du moins ce que croyaient les néophytes, les sorciers de la diplomatie, eux ne manquant jamais d’arguments pour justifier l’injustifiable.

Disons-le clairement : l’ONU n’a pas à décider qui est élu et qui ne l’est pas à la tête d’un pays (le cas ivoirien compte peu en l’occurrence). Le faisant, elle outrepasse ses droits, ce qui lui arrive de plus en plus. Au point que derrière le langage feutré de ses diplomates, on distingue des bruits de bottes coloniales. A la manière dont Barack Obama, Nicolas Sarkozy ou Ban Ki-moon, traite ce pauvre Laurent Gbagbo, on croit revoir Gosier-d’Oiseau (célèbre personnage du Vieux nègre et la médaille, roman du Camerounais Ferdinand Oyono) transpirer sous son casque en engueulant ses nègres dans une plantation d’Oubangui-Chari.

Nous ne soutenons pas Laurent Gbagbo, nous nous contentons de rappeler un principe. D’ailleurs, le pestiféré d’Abidjan n’a pas besoin de notre soutien : l’arrogance des chancelleries et l’hystérie des médias travaillent pour lui. La diabolisation dont il est l’objet a fini par le rendre sympathique aux yeux de ses pires détracteurs. «A force de jeter une grenouille de plus en plus loin, on finit par la jeter dans une mare», dit un proverbe peul...

Nous ne contestons pas non plus l’élection d’Alassane Ouattara (nous sommes même convaincus que psychologiquement et techniquement, il est mieux outillé que n’importe lequel de ses concurrents pour gouverner). Nous disons simplement que le rôle de la communauté internationale ne revient pas à prendre des positions partisanes et à se répandre en déclarations intempestives encore moins dans une situation aussi explosive que celle de la Côte d’Ivoire. Pourquoi le défi et la menace du canon là où la discrétion, la ruse, la prudence et le tact bref, l’art de la diplomatie, auraient suffi ?

Nous n’allons pas apprendre à des géopoliticiens de métier que la Côte d’Ivoire est la pierre angulaire de la sous-région et que, si elle sombre, elle risque d’entraîner ses voisins, alors que la Guinée tente une périlleuse expérience démocratique et que Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a déjà ses sanctuaires au Burkina Faso et au Mali. La situation paraît d’autant inquiétante qu’il plane sur la région un «non-dit» tribal lourd de menaces pour l’avenir : tout sauf un Dioula au pouvoir à Abidjan ; tout sauf un Peul au pouvoir à Conakry. La Côte d’Ivoire mérite-t-elle de brûler pour les besoins des statistiques ou pour les beaux yeux de Laurent Gbagbo ou d’Alassane Ouattara ? Non, assurément non !

Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara, où est la différence ? Ils forment le trio maléfique qui a ruiné le pays d’Houphouët-Boigny. A Bédié, le poison de l’ivoirité, à Ouattara, celui de la sécession, à Gbagbo celui de la confiscation du pouvoir. Chacun de ces caïds a montré combien il était prêt à sacrifier sa patrie au profit de son pouvoir personnel. De ce point de vue, ils n’ont rien d’exceptionnel.

La quasi-totalité des chefs d’Etat africains sont au pouvoir à la suite d’un putsch sanglant ou d’une élection truquée. Une loi non écrite permet à chacun de tuer, de voler et de tricher pour arriver au pouvoir. La nouveauté, ce sont les «scrupules» avec lesquels les grands de ce monde regardent cela. Congo, Rwanda, Somalie, jusqu’ici ils ont encouragé les trucages électoraux et les putschs et fermé les yeux sur les pires atrocités au gré de leurs intérêts. Et voilà que ces messieurs sont soudain pris d’un excès d’états d’âme !

Eh bien, s’ils sont devenus aussi vertueux qu’ils le prétendent, pourquoi ne vont-ils pas fouiller dans les cuisines électorales du Burkina, de la Tunisie ou de l’Egypte ? Sont-ils sûrs que les dynasties présidentielles du Gabon et du Togo sont sorties de la vérité des urnes ? Se seraient-ils comportés ainsi s’il s’était agi de l’Iran, de la Birmanie ou de la Chine ?

Ce raffut fait autour de Ouattara est tel qu’il en devient suspect. Que veut sauver la communauté internationale, à la fin : la Côte d’Ivoire ou un de ses protégés ? Ouattara et Gbagbo sont les loups-jumeaux de la politique ivoirienne : même teint, même sourire carnassier, même poids électoral (l’un contrôlant la Commission électorale et l’autre la Cour suprême). Il y a cependant entre eux une différence de taille : le carnet d’adresses. Dans le monde mesquin et corrompu qui est le nôtre, plus besoin de formule magique, ce joujou-là suffit à ouvrir les plus secrets des sésames.

Ancien directeur adjoint du Fonds monétaire international (FMI), Ouattara se trouve au coeur du complexe réseau qui gouverne ce monde alors que, modeste professeur d’histoire, Gbagbo, hormis un bref exil à Paris, n’est jamais sorti de chez lui. Ce petit détail-là explique mieux que tout (les longs couplets sur la démocratie par exemple) pourquoi une simple élection africaine a pris une dimension mondiale. Le village global est bel et bien là : la planète des copains et des coquins ! Et ses lois s’appliquent partout aussi bien en Côte d’Ivoire que dans la Guinée voisine où, Alpha Condé, le président «élu» est un ami des présidents africains et un vieil habitué des ministères parisiens.

«Je ne me vois pas échouer cette élection», affirma le nouveau président guinéen au lendemain du premier tour alors qu’il accusait un retard de près de 25 points sur son concurrent. Il ne croyait pas si bien dire : l’élection fut prolongée de cinq mois, le temps sans doute que le «bon» candidat soit prêt avec à la clé, l’incendie de la Commission nationale électorale indépendante, les vols du fichier informatique, le tout suivi d’un véritable nettoyage ethnique. Il n’y eut aucune enquête et ces sourcilleux jurés de la communauté internationale n’y trouvèrent rien à redire. Comme pour confirmer ce que tout le monde savait déjà : pour être élu en Afrique, pas besoin de mouiller la chemise. Avec un peu de chance et quelques copains bien placés à l’ONU, à la Maison Blanche, à l’Elysée ou au Quai d’Orsay, vous êtes sûr de passer même à 18 %.

Tierno Monénembo, écrivain guinéen, Prix Renaudot 2008 pour «Le Roi de Kahel» (Seuil)»

AfricaLog.com

 

 

Liens Sponsorisés