Une mission conjointe humanitaire gouvernement – système des nations unies vient de séjourner dans la région administrative de N’Zérékoré. «Nous sommes heureux de pouvoir échanger directement avec vous sur la situation des réfugiés et retournés qui vivent dans notre Région», dixit le Directeur de Cabinet du Gouvernorat de N’Zérékoré.
Des représentants du Gouvernement et du Système des Nations Unies en République de Guinée ont effectué une mission conjointe humanitaire dans la Région Administrative de N’Zérékoré du 2 au 4 février 2011.
Elle a été conduite, du côté du Gouvernement, par le Président de la Commission Nationale de Suivi et d’Intégration des Réfugiés (CNSIR) ; et du côté du Système des Nations Unies par le Coordonnateur Résident des Activités Opérationnelles du Système des Nations Unies, Coordonnateur Humanitaire, M. Anthony Kwaku Ohemeng – Boamah.
L’objectif de la mission conjointe était de « s’imprégner, d’une part, des défis humanitaires émergents (problématique relative á la prise en charge des retournés et réfugiés) et d’autre part, des mécanismes de réponses humanitaires et de coordination au niveau provincial, afin de renforcer la réponse de l’Equipe Pays des Nations Unies ».
Pour atteindre ce double objectif, la mission a eu des échanges avec les autorités locales (régionale, préfectorale et sous – préfectorale), différents acteurs de la Communauté humanitaire à travers des réunions (à gauche avec les autorités locales). En outre, elle a visité des acquis du Programme conjoint de la Guinée Forestière, des réalisations effectuées par le PAM et l’UNCHR au profit des réfugiés de même que leur camp de Kouankan II. Situé à plus de 100 km de la capitale régionale, N’Zérékoré, le camp des réfugiés ivoiriens de Kouankan II en abrite 3753 dont des enfants en bas âge. A ce chiffre s’ajoutent ceux de Kouankan I (4 700) et de Bonodou (252). Il est fait état de « Retournés » dans les zones de Lola et Beyla (Sinko précisément).
Sur la photo la représentante de l'ONUSIDA
L’UNHCR et le PAM marquent leur présence dans la zone par d’innombrables réalisations en faveur des populations hôtes et des réfugiés. A propos des premières, le Sous – préfet de Kouankan dira : « … votre institution, le HCR, qui assiste les familles hôtes en semence pour les bas-fonds et les coteaux, en agro-foresterie par les plants de palmiers sélectionnés qui leur ont permis de réaliser des palmeraies... ». Et de poursuivre : « Dans le domaine d’infrastructure sanitaire, le HCR et ses partenaires ont réalisé la construction et l’équipement en matériels et médicaments d’une maternité digne de nom … ».
Les réalisations en faveur des réfugiés se traduisent par des soins et entretiens dans plusieurs secteurs dont ceux qui suivent : « Eau et assainissement », « Infrastructures » (à gauche, un modèle de maison pour « Intégrés »), « Environnement », « Education », « Alimentation et biens domestiques », « Agriculture », « Santé ».
En termes de « mécanismes de réponses humanitaires et de coordination au niveau régional », un plan de contingence inter agences a été conçu. Par définition, «… il est un plan de réponse à l’urgence et il décrit les mesures et actions nécessaires à une meilleure préparation pour aboutir à une réponse humanitaire coordonnée, efficace en faveur des populations affectées … ». Il y est proposé des stratégies permettant de faire prendre des actions efficaces en vue de la sauvegarde des vies humaines.
Il est à noter que le Président du CNSIR de même que le Coordonnateur ont fait, au niveau des différentes étapes du déroulement de la mission, des recommandations et/ou suggestions s’inscrivant dans la perspective de l’amélioration des actions de terrain. Le Coordonnateur Humanitaire, M. Anthony Kwaku Ohemeng – Boamah, au compte de ses entretiens avec les autorités locales, a dit en substance : « J’ai eu des discussions franches, sincères avec les autorités régionales, préfectorales et sous préfectorales. Elles m’ont permis de comprendre d’avantage que nos actions sur le terrain sont bien appréciées. J’ai pu aussi mesurer la dimension de l’engagement des autorités dan s la gestion des refugiés et retournés. J’ai constaté l’existence de mécanismes de ripostes préventifs. Le SNU continuera à apporter son appui au gouvernement guinéen ».
Son message en direction du staff du SNU dans la région sera un appel à la poursuite du renforcement des interventions onusiennes en cours : « Je vous encourage à redoubler d’effort afin que nous puissions, en tant que fonctionnaires des Nations Unies, continuer d’appuyer la dynamique de changement amorcée dans le pays. Vous devez, pour ce faire, faire de l’efficacité au travail votre souci primordial» leur dira M. Ohemeng – Boamah qui avait à eu à ses côtés Mme le Coordonnateur pays ONUSIDA/Guinée, Dr Azara Bamba, le Directeur Adjoint du PAM, Mr Mamadou Amadou Diallo, et des cadres de l’UNFPA, du PNUD et du Programme Conjoint de la Guinée Forestière.
A signaler que cette mission du Coordonnateur Humanitaire en zone forestière intervient après celle effectuée en Haute Guinée en janvier 2011. A cette occasion, le CR a pris part à l’inauguration de la Maison Commune des Nations Unies de Kankan et a visité quelques réalisations en faveur des populations du PDLG 2 (Programme de Développement Local de la Haute Guinée) financé conjointement par le FENU/PNUD.
Source : Service communication PNUD
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