L’ex-putschiste ivoirien Ibrahim Coulibaly, dit "IB", affirme être le chef du "commando invisible" qui a pris le contrôle d’un quartier d’Abidjan contre les forces de Laurent Gbagbo avant l’offensive des pro-Ouattara, et veut être "reconnu", dans un entretien à RFI.
"Je suis le chef du commando invisible. Je suis sur le terrain depuis deux mois", assure IB dans des déclarations à Radio France Internationale diffusées lundi et mardi.
"Je n’ai pas eu de contact avec les Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI pro-Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, ndlr). Aucun militaire ne m’a joint", a déploré l’ancien sergent-chef qui se fait désormais appeler "général IB".
Le quartier pro-Ouattara d’Abobo (nord d’Abidjan) est très largement contrôlé depuis des semaines par des insurgés baptisés "commando invisible", bien avant l’offensive éclair qui a permis la semaine dernière aux forces pro-Ouattara de s’emparer du pays en progressant du nord jusqu’à Abidjan.
Ces forces butent contre les derniers bastions de fidèles du président sortant Laurent Gbagbo, retranchés autour du palais présidentiel et de la résidence, dans la capitale économique du pays.
"J’attends de cette armée la reconnaissance de l’effort de certaines personnes qui ont pris leur courage à deux mains pour défendre la population (...) contre les miliciens de Laurent Gbagbo", a déclaré "IB", qui avait été l’un des meneurs du coup d’Etat de 1999 puis de la rébellion qui a tenté en 2002 de renverser Laurent Gbagbo avant de s’emparer de la moitié nord du pays.
Inculpé pour "complot contre l’autorité de l’Etat" en Côte d`Ivoire et condamné en France à 4 ans de prison par contumace, IB dit son dépit de n’avoir "pas été associé" à la grande offensive lancée lundi et dément des rumeurs qui l’auraient, selon lui, rendu responsable de l’échec de la prise de la télévision nationale. – AFP