Des hélicoptères français ont été la cible de tirs de partisans de Laurent Gbagbo lors d'une mission d'évacuation à Abidjan, a déclaré samedi le commandant Frédéric Daguillon, porte-parole de la force française Licorne. Aucun soldat n'a été blessé et les équipages des hélicoptères ont riposté, détruisant au moins un véhicule blindé, a-t-il ajouté.
La mission d'évacuation diplomatique a été annulée, a ajouté le commandant Daguillon. Vendredi après-midi, c'est la résidence de l'ambassadeur de France à Abidjan qui a été frappé par deux obus de mortier et une roquette tirés depuis des positions tenues par les forces de Laurent Gbagbo. Il s'agissait de la deuxième attaque en deux jours. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, a déclaré à l'Associated Press qu'il n'y avait pas de victime.
L'ambassade a souligné dans son communiqué que la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies l'autoriserait à détruire les armes utilisées pour viser l'ambassade. Le conseiller de Laurent Gbagbo à Paris, Toussaint Alain, a démenti toute implication de forces liées au président sortant, dans un entretien téléphonique à l'AP.
Le président élu de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, a mis en place vendredi un blocus autour de la résidence de son rival, Laurent Gbagbo, toujours réfugié dans son bunker, et a annoncé faire du retour à la normale à Abidjan, capitale économique jonchée de cadavres, une priorité. - AP