Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et son épouse Simone ont été arrêtés à leur résidence d'Abidjan et ont été amenés à l'Hôtel du Golf, le QG du président légitimement élu de Côte d'Ivoire selon la communauté internationale, a indiqué une porte-parole de M. Ouattara.
Le président sortant, au pouvoir depuis 2000, a été arrêté par les Forces républicaines de M. Ouattara, avait annoncé peu auparavant l'ambassadeur de France à Abidjan, Jean-Marc Simon.
Le couple est arrivé à 13H00 (locales et GMT) à l'hôtel, a affirmé à l'AFP Anne Ouloto, la porte-parole de M. Ouattara. Laurent Gbagbo "est ici avec sa femme et son fils Michel. Je les vois", a-t-elle déclaré.
Gbagbo est en bonne santé et il sera jugé, a déclaré l'ambassadeur ivoirien auprès de l'ONU.
L'ex-président ivoirien et Simone Gbagbo sont "aux arrêts" et "le cauchemar est terminé" pour les Ivoiriens, a déclaré Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara.
Laurent Gbagbo, qui refusait de reconnaître la victoire électorale de M. Ouattara le 28 novembre 2010, a été arrêté par les forces pro-Ouattara et non pas par des forces spéciales françaises, a-t-on indiqué de source diplomatique française.
"M. Gbagbo a été arrêté par les troupes de M. Ouattara, c'est vrai, mais pas par les forces spéciales françaises, qui ne sont pas rentrées dans l'enceinte de la résidence" du chef de l'Etat ivoirien sortant, a affirmé à l'AFP cette source diplomatique à Paris, démentant des informations faisant état de son arrestation par des troupes de la force française Licorne.
Après une offensive éclair de quelques jours, les forces pro-Ouattara étaient entrées à Abidjan le 1er avril, début de combats entre militaires fidèles à Gbagbo et Forces républicaines de Ouattara.
L'Onuci et la force française Licorne ont ensuite frappé des camps militaires et les armes lourdes situées à la résidence et au palais présidentiel de Gbagbo à Abidjan.
Cette arrestation survient après une nouvelle campagne de frappes de la France et de l'ONU sur la résidence où était retranché M. Gbagbo, qui refusait de se rendre, et après plus de quatre mois d'une crise post-électorale sanglante.
Le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy a eu un long entretien téléphonique avec Alassane Ouattara, peu après l'arrestation de son rival, a annoncé l'Elysée à l'AFP. - AFP