Ibrahim Coulibaly, chef de la puissante milice des "commandos invisibles" qui luttait contre les forces fidèles au président déchu Laurent Gbagbo, a fait allégeance mardi au président élu Alassane Ouattara.
Sa milice a harcelé durant des semaines les forces pro-Gbagbo à Abidjan, préparant la prise de la capitale économique du pays la semaine dernière par les anciens rebelles des "Forces nouvelles".
Ibrahim Coulibaly a déclaré qu'il reviendrait à Ouattara de décider du futur rôle de ses propres forces mais il s'est prononcé pour l'intégration dans la nouvelle armée ivoirienne des forces pro-Gbagbo afin d'éviter un futur bain de sang.
"Les commandos invisibles sont au service de la République, de son peuple et de son chef d'Etat", a déclaré à la presse Ibrahim Coulibaly, plus connu sous les initiales d'"IB". Ses forces sont estimées à 5.000 combattants.
Il a par ailleurs assuré que les dissensions entre lui-même et l'ancien chef rebelle Guillaume Soro, chef des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et Premier ministre d'Alassane Ouattara, étaient terminées.
"Il est vrai qu'il y a eu un moment de désaccord entre moi-même et mon jeune frère mais je pense que le moment est venu pour la réconciliation et le pardon", a-t-il dit.
Destruction de «la Sorbonne», un site d’éducation des jeunes pro-Gbagbo, à Abidjan
Même si un semblant de vie normale a repris à Abidjan, des habitants rapportent avoir entendu des tirs nourris d'armes lourdes et des explosions dans le quartier de Yopougon, un des bastions des miliciens pro-Gbagbo. Selon un résident, les combats opposeraient ceux-ci aux FRCI. - Reuters