La cote de Barack Obama a enregistré une chute notable au premier trimestre, selon une compilation de sondages publiée vendredi par CNN, dernière mauvaise nouvelle sur le front de l'opinion pour le président qui vient de lancer sa campagne en vue de sa réélection en 2012.
Selon le «sondage des sondages» de CNN, qui compile différentes enquêtes récentes, les Américains interrogés sont 48% à se déclarer mécontents de l'action de M. Obama, contre 45% de satisfaits. Ces derniers étaient 52% en janvier.
Cette baisse de la cote présidentielle intervient sur fond de hausse des prix du pétrole et d'affrontement au Congrès sur les priorités budgétaires des démocrates et républicains, bataille qui a failli provoquer une paralysie du gouvernement.
Jeudi, un sondage national McClatchy-Marist notait que 44% des électeurs interrogés affirmaient ne vouloir en aucun cas voter pour M. Obama en 2012, contre 37% disant avoir catégoriquement l'intention de voter pour lui. Ce sondage comptabilisait 18% d'indécis.
M. Obama revenait vendredi d'une tournée de deux jours en Californie et au Nevada (ouest) où il a insisté sur la reprise du marché de l'emploi. Mais les Américains restent pessimistes, selon un sondage New York Times/CBS News publié vendredi.
Ainsi, 70% des personnes interrogées, le plus mauvais score en deux ans, estiment que le pays évolue en général dans une «mauvaise direction», contre 26% d'un avis contraire, et 39% pensent que l'économie empire, contre 23% qui assurent qu'elle s'améliore. 38% répondent qu'elle est stable.
Plus grave pour M. Obama, 57% des personnes interrogées désapprouvent la façon dont le président gère l'économie, contre 38% qui l'approuvent, selon le même sondage New York Times/CBS News.
De quoi consoler le président, qui s'oppose aux républicains en particulier sur la question de la taxation des plus aisés, les Américains approuvent à 72% l'idée d'augmenter la pression fiscale sur les foyers dont les revenus dépassent 250 000 dollars par an, comme le souhaite M. Obama; 24% sont contre, selon la même source. - AFP