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Discours de la Présidente du CNC à la célébration en différé de la Journée mondiale de la presse

May 15, 2011

Discours de la Présidente du Conseil National de la Communication à la célébration en différé de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai.
Date : 13 mai 2011 à 15h 00
Lieu : Palais du 25 août, siège du CNC

Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République,
Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et membres du corps diplomatique et consulaire,

Messieurs les anciens Présidents du Conseil National de la Communication,
Mesdames et Messieurs les anciens Ministres de l’information ou de la Communication,
Mesdames et Messieurs les Présidentes des Associations et Organisations des médias,
Mesdames et Messieurs les Directeurs des médias,
Chères consoeurs et chers confrères,
Permettez-moi, au nom du Conseil National de la Communication, de vous souhaiter la bienvenue dans ce haut lieu historique à l’occasion du 3 mai, journée mondiale de la liberté de la presse, que nous célébrons ce 13 mai pour une raison de calendrier, indépendante de notre volonté.

Chers confrères et consoeurs,

Je suis heureuse de me trouver parmi vous cet après-midi pour célébrer notre fête. La fête de la presse. La fête de la liberté d’expression.

Je suis heureuse que la presse soit heureuse en dépit des problèmes pécuniaires, ce qui est caractéristique de l’état des finances du pays.

A vous tous et à vous tous, je dis bonne fête.

C’est un message commun d’ailleurs que le Secrétaire général de l’ONU, la Haute Commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme et la Directrice générale de l’UNESCO à l’occasion cette Journée mondiale de la liberté de la presse ont voulu donner. Et ils en donnent la raison : «Vingt ans après, si le paysage médiatique s’est complètement transformé, notre objectif reste le même : promouvoir la liberté d’expression, fondement de la dignité humaine et pierre angulaire de la démocratie.»

C’est la même vision qu’a le Conseil National de la Communication. Loin d’être un gendarme à la porte de chaque rédaction, il se veut un régulateur. Et qui dit régulateur, parle de normalisateur. Autrement dit, la régulation des médias, comme l’a dit l’autre, est un mécanisme institutionnel « visant à instaurer un équilibre dans le fonctionnement du secteur de la presse, à garantir un accès égalitaire de tous aux médias et à concilier l’exercice loyal du métier de journaliste avec les missions d’intérêt général. »
L’existence d’un organe de régulation est devenue d’autant une nécessité, que pour gérer le paysage médiatique, il a été pensé une structure plus spécialisée « que le judiciaire et moins susceptible d’être soupçonnée, d’être partisane que l’Exécutif. » C’est une tâche que l’Etat affecte à une instance beaucoup plus spécialisée. Donc, une forme moderne de l'action administrative.
C’est ainsi que le CNC est passé d’institution démocratique à une Institution républicaine pleine et entière.

Chers confrères et consoeurs,

Le thème de notre journée, cette année, est « Les médias du 21ème siècle : nouvelles frontières »
Cela interpelle chacun et tous à garantir et promouvoir la liberté d’expression dans les publications papier, sur les ondes et en ligne.

Pour célébrer cette journée, vous avez identifié trois thèmes, tous d’actualité.

1- Les défis et les enjeux des medias en ligne avec M. Justin Morel Junior, ancien Ministre de la communication ;
2- L'Etat des lieux de la liberté de la presse par M. Hassane Kaba, Président de l'AGEPI
3- Corruption dans les médias et appel pour l’instauration de la convention collective avec M. Abou Bakr Diallo du REGUIJOC.

Je vous invite à des débats fructueux d’où devrait sortir un cahier des charges, pas de doléances, car vos droits sont reconnus et c’est une exigence qu’ils soient respectés et défendus.

Il vous revient ainsi, d’adopter un code de comportement dans le but d’assainir la profession. Cet assainissement passe par l’adhésion de tous au code de bonne conduite auquel vous êtes librement invités à souscrire à travers l’observance de la déontologie et de l’éthique de notre métier, le plus beau de monde.

Cette adhésion est une nécessité au regard des possibilités d’expression inégalée que nous offrent les nouvelles technologies et les nouveaux médias : «En un clic, un message est reçu. En un clic, un message est transmis.»

Chacun devient ainsi producteur d’informations, société de l’information et de la communication oblige. Chacun devient son propre rédacteur en chef. On ne respecte que sa propre ligne de conduite.

Quid de la ligne éditoriale ?

Chers confrères et consoeurs,

C’est là qu’intervient toute la beauté de la mission qui nous est assignée, la responsabilité dans le traitement de l’information. On est interpellé à "civiliser" le débat. C’est un sacerdoce pour nous. La pratique de notre métier nous le commande.

En attendant de vous accueillir, le 11 mai, dans une semaine donc, au "Palais du 25 août", siège du Conseil National de la Communication, pour la célébration de notre fête en différé, laissez-moi vous assurer de la volonté du CNC de faire de la liberté de presse, de la liberté d’expression sous toutes ses formes, des réalités vivantes en République de Guinée.
Vive la Journée mondiale de la liberté de la presse
Je vous remercie

Martine I. Condé
Présidente du Conseil National de la Communication

Document transmis par le bureau de presse du Conseil National de la Communication

 

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