Deux ans après le retentissant discours du Caire au cours duquel Barack Obama avait appelé à un «nouveau départ» entre les Etats-Unis et le monde musulman, la popularité du président américain et de son pays a fortement chuté dans les pays arabes, révèle un sondage publié mercredi.
Une écrasante majorité des plus de 4000 personnes interrogées en Égypte, en Jordanie, au Liban, au Maroc, en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis ont confié à l'institut Arabo-américain leur sentiment que M. Obama n'avait pas été à la hauteur des espoirs qu'il avait éveillés au Caire en juin 2009.
L'Arabie saoudite est le pays où les États-Unis s'en tirent le mieux, où 30% des personnes interrogées ont une bonne opinion du pays. En 2009, ils étaient 41% à penser la même chose.
A l'inverse, seuls 5% des Égyptiens sondés ont une bonne image des États-Unis, contre 30% en 2009.
Au Maroc, ce taux a chuté de 55% il y a deux ans à seulement 12% aujourd'hui.
Selon l'institut, les sondés estiment que la façon dont l'administration Obama a géré les dossiers-clés au Proche et Moyen-Orient n'a en rien contribué à améliorer les relations entre le monde arabe et Washington.
Les deux dossiers dans lesquels les États-Unis ont dépensé «une énergie considérable --le dossier palestinien et les relations avec les musulmans-- sont ceux» où l'administration Obama est le plus mal notée, soulignent les enquêteurs.
Moins de 9% des sondés jugent que M. Obama a bien géré ces deux dossiers. – avec AFP