«Il y a beaucoup d’hommes politiques, d’hommes d’affaires qui ont été dénoncés par les gens arrêtés.», annonce le Chef de l’Etat.
A l’occasion de la visite à lui rendue par les représentants des différentes sociétés minières pour lui témoigner de leur sympathie suite à l’attaque de sa résidence privée de Kipé et qui a failli lui coûter la vie, le Président de la République a donné certaines informations quant à l’évolution de l’enquête.
Face aux rumeurs qui courent, le Président a coupé court: «Nous n’avons arrêté aucun homme politique.»
L’illustre rescapé a saisi l’occasion pour faire le point des enquêtes. Selon lui, «tout se passe dans la transparence.» Le Professeur Alpha Condé de déclarer qu’«il y a des hommes politiques qui, sachant qu’ils sont concernés, se cachent comme s’ils étaient arrêtés.»
AfricaLog vous propose cette intervention du Président de la République:
«Il y a eu des dysfonctionnements. Il ne s’agit pas de rejeter la responsabilité des uns sur les autres. Ce qui a créé une atmosphère de méfiance. Mais, d’analyser les raisons de ces dysfonctionnements afin qu’il y’ait plus de tels dysfonctionnements.
C’est le procureur, assisté des agents judiciaires c’est-à-dire la police et la gendarmerie, qui mène l’enquête.
Le Ministre a rendu visite hier [25 juillet] aux prisonniers. J’ai demandé d’aller les voir aujourd’hui [26 juillet] avec la Croix-Rouge pour que tout le monde sache que tout se passe dans la transparence et que nous ne cachons rien. Et quand ils seront déférés, ils auront leurs avocats.
Nous respecterons la loi, nous observerons la transparence mais tous ceux qui seront concernés, subiront les rigueurs de la loi.
Il y a beaucoup d’hommes politiques, d’hommes d’affaires qui ont été dénoncés par les gens arrêtés. Nous n’avons arrêté aucun homme politique. Mais, il y a des hommes politiques qui, sachant qu’ils sont concernés, se cachent comme s’ils étaient arrêtés.
Pour le moment, nous nous contentons d’interroger les gens, c’est-à-dire, la justice. Nous n’allons pas créer un tribunal spécial.
On a eu déjà un projet de création du tribunal militaire à la demande du Groupe de Contact qui s’occupe de la restructuration de l’armée. Nous allons suspendre parce que si l’on crée maintenant, on va dire que l’on a créé à cause de l’événement. Donc, ce sont les tribunaux normaux qui vont juger.
Mais la loi s’appliquera quelle que soit la personne : civil, militaire, homme politique, homme d’affaires. Il faudrait qu’ils s’expliquent clairement.
Mais pour nous, le fonctionnement de l’Etat continue normalement.»
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