Un conclave de deux jours réunira samedi à Bouaké (centre, 380 km d'Abidjan) les cadres civils de l'ex-rébellion ivoirienne des Forces nouvelles pour réfléchir sur l'avenir du mouvement, a annoncé mardi à Abidjan le directeur de cabinet du secrétaire général du mouvement, Bamba Sinima.
"Le 10 et le 11 de ce mois, les Forces nouvelles seront en conclave à Bouaké pour réfléchir sur leur devenir", a déclaré Bamba Sinima lors d'une conférence de presse.
"A chaque étape importante du processus de sortie de crise, il est de tradition que les Forces nouvelles se retrouvent dans leur entièreté pour réfléchir des problèmes de l'heure et se donner de nouvelles orientations, aujourd'hui nous sommes à une telle étape", a expliqué M. Bamba.
Le conclave, qui se tiendra sous la présidence du secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Soro, par ailleurs Premier ministre de Côte d'Ivoire, portera sur la restructuration de l'ex rébellion, la préparation des élections législatives et la gestion financière du mouvement.
Les participants sont les cadres civils et politiques du mouvement, notamment le directoire politique, les ministres, le secrétariat général et les délégués généraux.
"Les militaires ont intégré la nouvelle armée ivoirienne, ils ne peuvent donc pas participer à un conclave purement politique", a relevé le directeur de cabinet du secrétaire général des Forces nouvelles justifiant l'absence des autorités militaires du mouvement.
Le conclave sera meublé par des travaux en atelier qui devraient permettre aux participants de réfléchir sur le devenir de l'ex rébellion après la prise du pouvoir par Alassane Ouattara mais également de préparer les législatives prévues avant la fin de l'année et auxquelles pourraient prendre part des cadres de l' ex rébellion.
L'ex-rébellion est née en septembre 2002 après son coup d'Etat manqué contre le régime de l'ex président Laurent Gbagbo.
Elle s'est installée dans la moitié nord du pays coupant littéralement le pays en un nord "rebelle" et un sud "loyaliste".
Des accords ont été signés entre le mouvement et le camp de Laurent Gbagbo, notamment l'accord politique de Ouagadougou signé en mars 2007, en vue de la réunification du pays et l'organisation des élections présidentielles.
Reportée à maintes reprises depuis 2005, le scrutin présidentiel a été organisé et remporté fin novembre dernier par Alassane Ouattara.
Sa victoire a été contestée par le président sortant Laurent Gbagbo.
Alliée à Alassane Ouattara, l'armée des Forces nouvelles a permis la chute du régime de Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril, après cinq mois d'une violente crise post-électorale qui a fait au moins 3.000 morts. – AfricaLog avec Xinhua