Un demi-frère du président togolais Faure Gnassingbé, Kpatcha Gnassingbé, a été condamné jeudi à 20 ans de prison, accusé d'avoir fomenté un coup d'Etat en 2009, et 32 autres inculpés ont écopé de peines allant de 12 mois à 20 ans de détention.
Les faits sont établis contre lui, a annoncé le président de la Cour suprême Abalo Pétchélébia au sujet de Kpatcha Gnassingbé, un ancien ministre de la Défense âgé de 41 ans.
Il y a lieu de le déclarer coupable de crime de complot contre la sûreté de l'Etat. La Cour le condamne à vingt ans de prison et prononce contre lui la déchéance civique, a-t-il annoncé.
La même peine a été prononcée contre trois autres personnes parmi lesquelles le général à la retraite Assani Tidjani, ancien chef d'état-major des forces armées togolaises et ex-ministre de la Défense.
Un autre demi-frère du président, Essolizam Gnassingbé, a lui été condamné à 24 mois d'emprisonnement dont un avec sursis.
Le procès de ces trente-trois personnalités civiles et militaires s'était ouvert le 1er septembre. Toutes ont plaidé leur innocence.
Les circonstances de ce coup d'Etat déjoué en avril 2009, alors que le président s'apprêtait à se rendre en Chine, restent obscures.
Dans la nuit du 12 au 13 avril 2009, un raid des forces de l'ordre avait été mené contre le domicile de Kpatcha Gnassingbé à Lomé. Le 15, il était arrêté devant l'ambassade américaine où il tentait de trouver refuge.
Deux jours plus tard, le chef de l'Etat, qui n'a jamais cité le nom de son demi-frère dans cette affaire, avait remercié des pays étrangers et amis pour avoir prévenu Lomé de l'imminence du coup d'Etat. – AfricaLog avec AFP