Ce 17 octobre, le président guinéen, Alpha Condé, devait quitter Conakry à 14h pour se rendre à Abuja, au Nigeria où il doit prendre part au sommet des Chefs d’Etat de la CEDEAO (communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Aucune explication officielle n’a été fournie à la presse pour justifier ce report. Tout semblait pourtant être prêt à l’aéroport international de Conakry Gbessia. 13h, heure locale, tapis rouge déroulé, protocole habituel pour assister au cérémonial de départ du Président mis en place.
Des membres du gouvernement galamment assis dans le salon d’honneur, dispositif militaire également mis en place avec un petit char du GIR (Groupement d’intervention rapide) et l’avion, genre Fokker qui devait amener le Président de la République à Abuja. Le tout caractérisé par une forte présence des membres de la garde présidentielle communément appelés «Bérets rouges».
Seuls absents, la fanfare, la police, les corps constitués, les présidents des institutions républicaines et les corps diplomatiques et consulaires, qui avaient eu vent du report.
Pour certains, cela serait du au fait qu’il y a eu une hausse du prix du litre du carburant qui est passé de 7 500 à 9 500 francs guinéens. Conakry affichait quasiment sur ses axes routiers principaux, une image de ville déserte, comparativement aux embouteillages monstres que ses habitants vivaient en début de chaque semaine. L’augmentation du prix du litre du carburant pourrait entraîner une hausse des prix sur le marché. Le transport urbain et interurbain en est déjà affecté, au grand dam des citoyens.
Dans la soirée de ce lundi, un communiqué du gouvernement indique que le président de la République, Alpha Condé se rendra demain mardi à Abuja, pour participer au sommet des Chefs d’Etat de la CEDEAO.
Le cérémonial de départ est prévu à 5 heures GMT au lieu de 14heures comme prévu ce lundi.
La visite d’Alpha Condé s’inscrirait dans le cadre du raffermissement des liens d’amitié et de fraternité existant entre les pays de la sous-région.
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