L’ancien Premier ministre Jean-Marie Doré qui pensait que la Guinée a commis une erreur monumentale en reconnaissant à la fin août dernier, le CNT qui est l’organe politique de la rébellion armée contre le régime de Kadhafi, s’est montré une nouvelle fois très amer, ce samedi 5 novembre 2011, contre certains Chefs d’Etats africains. Il a fustigé ceux ont soutenu l’Otan qui combattait aux côtés des rebelles, le régime de Mouammar Kadhafi, qui a été tué le 20 octobre dernier à Syrte.
Jean-Marie Doré pense que ces Chefs d’Etats africains qui ont soutenu l’occident pour que la vie de Kadhafi «se termine comme ça. Ils sont indignes du destin de l’Afrique, dit-il. Je n’accepte pas que l’Europe se permet, comme au XIXème siècle, de venir tuer sur notre sol, avec la complicité de certains Chefs d’Etat voyous qui ont fait des voyages là-bas après avoir visité Sarkozy. C’est inacceptable. Et les gens du CNT en Libye ont tort de penser que Sarkozy les aime. Ce n’est pas vrai…»
Selon lui, d’après une étude perspective, «le problème du pétrole va finir demain dans une guerre. Donc, l’Europe cherche à contrôler les plus grandes réserves. Les réserves de l’Arabie Saoudite sont déjà sous le contrôle des Etats-Unis, alors il fallait éliminer Kadhafi… Mais ce n’est pas fini. Parce que la Libye n’est pas comme le Mali qui est une nation homogène», parce que, dit-il, les différents groupes du Mali parlent tous le Bambara.
Le 28 août, Jean-Marie Doré avait tancé ces Chefs d’Etats africains qu’il accuse d’être de mèche avec l’Occident pour déstabiliser l’Afrique en ces termes: «C’est un constat affligeant, qui humilie toute l’Afrique. C’est que, pour rester en fonction illégalement longtemps certains chefs d’Etat se croient obligés de se mettre sous le parapluie de certaines grandes puissances...» Et de donner aussi l’exemple de cet état de fait à travers la crise ivoirienne. Là aussi, Jean-Marie Doré a accusé les soldats français d’avoir tiré sur l’Hôtel le Golf d’Abidjan pour justifier leur attaque contre le bunker où s’était retranché Laurent Gbagbo, sa mère, son épouse Simone et ses fidèles.
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