Le Vénézuélien Ilich Ramirez Sanchez, alias Carlos «le Chacal», figure du terrorisme international qui sera de nouveau jugé à partir de lundi en France, a revendiqué pour la première fois plus d'une centaine d'attaques qui ont fait entre 1500 et 2000 morts, dans un entretien publié dimanche à Caracas.
Interrogé par le quotidien vénézuélien El Nacional au sujet des victimes civiles des attaques terroristes qu'il a dirigées, Ilich Ramirez Sanchez alias Carlos, 62 ans, a assuré qu'il y en avait eu «très peu».
«J'ai calculé qu'on n'arrive pas à 10%. Parmi les 1500 à 2000 morts, il n'y a pas eu plus de 200 victimes civiles», a-t-il déclaré dans cet entretien effectué par téléphone les 27 et 28 octobre derniers.
Les principaux actes terroristes dont est soupçonné Carlos, que ce soit en tant qu'organisateur ou auteur, s'étalent sur une période de dix ans, entre fin 1973 et début 1984, et ont fait au moins 20 morts.
Jusqu'à présent, Carlos n'avait revendiqué que la prise d'otages de 70 personnes au siège de l'Opep à Vienne. L'attaque avait fait trois morts en décembre 1975.
Le Vénézuélien, âgé de 62 ans, a affirmé à El Nacional que sous sa «coordination», ont été perpétrées «plus de 100» attaques, selon lui «très bien réalisées», tout en refusant de fournir davantage de détails.
Dans ces opérations, Carlos reconnaît des «erreurs mineures» et va jusqu'à se comparer au leader cubain Fidel Castro, qui, assure-t-il, «a tué plus de monde».
«Le terrorisme existera tant que les impérialistes maintiendront une prééminence mondiale. Je suis l'ennemi les terroristes que sont les États-Unis et Israël», a-t-il poursuivi avant de lancer un appel du pied au président vénézuélien Hugo Chavez, auteur de propos élogieux en faveur de Carlos en 2009.
Convaincu de sa libération, Carlos affirme qu'il rejoindrait le gouvernement de M. Chavez pour «aider à (le) défendre par les armes».
En prison depuis 1994, Carlos avait été condamné à la réclusion à perpétuité en 1997 pour le meurtre de deux policiers et d'un indicateur à Paris en 1975.
A partir de lundi et jusqu'au 16 décembre, Ilich Ramirez Sanchez sera jugé par une cour d'assises spécialisée dans le jugement d'actes de terrorisme pour des attentats commis en France entre 1982 et 1983. – AfricaLog avec agence