Le calme est revenu en Guinée-Bissau et le gouvernement fonctionne normalement deux jours après qu'un groupe d'officiers militaires a attaqué le quartier-général de l'armée pour tenter de saisir des armes, a indiqué mercredi le Bureau intégré des Nations Unies en Guinée-Bissau (BINUGBIS).
"La situation est calme. Le gouvernement fonctionne et aujourd'hui la Guinée-Bissau a reçu la visite du président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping", a déclaré Vladimir Monteiro, porte-parole du BINUGBIS.
Durant sa brève visite, M. Ping a eu des entretiens avec le président de l'Assemblée nationale Raimundo Pereira, qui assure l'intérim du chef de l'Etat Malam Bacaï Sanha, actuellement soigné en France. Il a aussi rencontré le Premier ministre Carlos Gomes Junior, des députés et des responsables de l'armée.
Le 26 décembre, le chef de l'armée de Guinée-Bissau, le général Antonio Indjai, avait annoncé la mise en échec d'un coup de force préparé par "un petit groupe de militaires qui voulaient changer l'ordre au sein de l'armée et du gouvernement" en attaquant aux premières heures de la journée le siège de l'état-major et deux unités militaires à Bissau. Le soir, le Premier ministre et la porte-parole du gouvernement avaient parlé d'une "tentative de coup d'Etat" avortée.
L'armée avait annoncé avoir arrêté plusieurs officiers, dont le chef de la Marine, le contre-amiral José Américo Bubo Na Tchuto, "considéré comme le cerveau" de l'attaque.
Mardi, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a condamné l'usage de la force dans la résolution des différends en Guinée- Bissau et a appelé à ce que soit respectée la suprématie des autorités civiles légales en accord avec la Constitution. – AfricaLog avec agences