«il n’est pas question d’exclure qui que ce soit de ce cadre de dialogue», a déjà averti Mgr Gomez. Lors de la rencontre du lundi, 9 janvier, les centristes (Clubs des Républicains), par la voix d’Ibrahima Kassory Fofana, avait fait état de l’absence de consensus pour la désignation de leurs cinq représentants. Le leader de GPT avait plaidé pour sa mouvance: «donnez-nous un peu de temps pour nous concerter».
A la reprise de la séance le mardi, 10 janvier, les centristes ont donné la liste de leurs représentants pour le cadre du dialogue inclusif.
Le club des républicains a ainsi choisi: Kassory Fofana de GPT, porte-parole, Boubacar Barry du PNR, 1er vice porte-parole, Mamadou Diawara du PTS, 2ème vice porte-parole, Jean Marie Doré de l’UPG (absent des lieux), membre, Me Pépé Koulémou du CADP, Collectif des Alliés Politiques pour la Démocratie (Jean Marc Telliano et alliés) dont il est le porte-parole.
Il y a lieu de signaler que l’opposition est prise en compte dans sa globalité. Et on peut, dans le cadre de la présente rencontre, noter: le Collectif des Partis pour la Finalisation de la Transition (Cellou Dalein et compagnie), l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (Aboubacar Sylla et alliés) ainsi que le Front d’Union pour la Démocratie et le Progrès (Bah Baadiko et autres).
L’aile dure de l’opposition (CPFT et ADP) qui continue à pratiquer pour le moment la politique de la chaise vide, déclare attendre «toujours le dialogue que nous avons demandé au pouvoir» et que l’actuelle rencontre dans la salle des Actes du palais du peuple est «une concertation au sein de la mouvance présidentielle» tout en martelant que cela «n'a rien à voir avec le face à face avec le pouvoir, pour discuter des problèmes essentiels liés aux législatives».
Quant à Mamadou Bah Baadiko, leader de l’UFD, il regrette que les discussions qu’il a eues avec ses pairs de l’opposition n’aient pas abouti. Toutefois, il dit participer à ce cadre du dialogue à travers le Front d’Union pour la Démocratie et le Progrès (FDP).
Il annonce: «Nous participerons aux débats et nous défendrons les propositions minimales contenues dans notre mémorandum». Le leader politique estime que «C’est la seule garantie d’un compromis permettant de débloquer la situation actuelle. Nous ne cautionnerons aucun accord qui ne tiendrait pas compte de cette préoccupation», avertit-il.
Sur les 5 sièges réservés à l’opposition, le Front d’Union pour la Démocratie et le Progrès a ainsi accepté d’occuper deux places à travers Mme Salah et Joseph Koly.
Du côté de la mouvance présidentielle, comme nous l’avons écrit précédemment, ses 5 représentants sont : Saloum Cissé (RPG), Alhassane Makanéra Kaké (RNI), Lancinet Ousmane Cissé (PDG-RDA), El hadj Diao Kanté (UPR) et Soriba Sorel Camara (UDG).
Quant aux thèmes de discussion, on peut les classer en fonction des préoccupations de chaque obédience:
- Mouvance présidentielle: respect de l’Autorité, amendement de l’article 162 du code électoral, audit du fichier électoral, révision de la liste électorale avec production de cartes d’identité biométriques, tenue des législatives courant 1er trimestre 2012 ainsi que la mise en place d’une cellule de suivi des décisions et recommandations du présent cadre de dialogue inclusif.
- Centristes: restructuration de la CENI, révision du code électoral en son article 162, audit et révision du fichier électoral, chronogramme des prochaines élections (législatives, communales et communautaires).
Très alerte, le Président du comité de facilitation ne s’est pas laissé prendre par la ruse d’un certain "Bloc de l’opposition constructive", jusque-là méconnu.
La curiosité journalistique a poussé les reporters à approcher certains politiciens qui étaient dans la salle, à leur sortie pour en savoir plus:
- Soriba Sorel Camara de l’UDG (mouvance présidentielle): «il a été admis par consensus que la médiation continue son contact avec l’opposition qui a demandé 48 heures de répit afin de se retrouver. Justement, je vous informe qu’il y a eu un groupe de partis politiques qui est venu se présenter au nom de l’opposition. Mais je crois que leur statut n’a pas été accepté parce qu’on dit qu’il faut aller se retrouver pour que l’opposition plurielle donne la liste de 5 représentants mandatés officiellement avec présentation des documents de base à savoir les textes de création du parti, l’agrément du parti pour ne pas qu’il y ait des infiltrations dans la marche du dialogue».
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