Newt Gingrich, vainqueur surprise samedi de la primaire républicaine de Caroline du Sud, s'est en pris dans son discours de victoire aux élites de Washington et New York qui veulent selon lui empêcher les Américains d'être américains.
L'ancien président de la Chambre des représentants, qui a défait le favori Mitt Romney, a aussi accusé le président Barack Obama d'avoir provoqué une catastrophe pendant son premier mandat et de s'apprêter à être encore plus à gauche s'il était réélu à la présidentielle du 6 novembre.
Désireux de consolider son statut de présidentiable, l'ancien président de la Chambre des représentants a également promis de s'attaquer aux questions de l'emploi, de la croissance économique et de l'équilibre budgétaire --autant de thèmes centraux de la prochaine présidentielle.
Evoquant la récente décision de Barack Obama de rejeter le projet de construction de l'oléoduc géant controversé Keystone XL entre les Etats-Unis et le Canada, M. Gingrich a raillé une administration coupée des réalités.
Oh non, on ne veut pas construire un oléoduc depuis le Canada jusqu'à nos plus grands complexes pétrochimiques et gagner de l'argent grâce à l'oléoduc, au raffinage et à l'exportation du pétrole. Oh, non, on ne veut pas, parce que Barack Obama prend soin de ses amis extrémistes de gauche de San Francisco, s'est-il moqué.
Evoquant ses trois adversaires de Caroline du Sud, qu'il retrouvera pour le prochain scrutin en Floride le 31 janvier, M. Gingrich a tenu un discours plutôt rassembleur, saluant l'immense courage du chrétien ultraconservateur Rick Santorum qui a remporté l'Iowa alors qu'il n'avait pas d'argent et aucune couverture médiatique ou la constance de l'isolationniste Ron Paul.
Quant au gouverneur Mitt Romney, avec qui je suis en désaccord sur de nombreux points, il est lui aussi un bon exemple de ce qu'est l'Amérique: il travaille dur, il a très bien réussi, a-t-il poursuivi dans une salle bondée où ses partisans l'ont attendu près de deux heures au son de tubes de rock des années 1980.
Dans un clin d'oeil appuyé aux électeurs de Rick Santorum, M. Gingrich a aussi promis de s'attaquer au sectarisme anti-religieux croissant selon lui dans le pays.
Newt Gingrich devançait Mitt Romney par 41% des voix contre 27% après dépouillement de 99% des bulletins de vote. – AfricaLog avec agence