Le processus de transition qui a démarré après le putsch militaire de décembre 2008 entre dans sa phase finale avec le dialogue engagé entre le pouvoir et l’opposition pour l’organisation des élections législatives.
La tension est vive. Les questions sensibles sur l’audit du fichier électoral et la restructuration de la CENI divisent les protagonistes.
Certains leaders qui ont soutenu la candidature du Président Alpha Condé lors du second tour de la présidentielle de 2010 refusent de fusionner dans un grand parti présidentiel, dénommé RPG-Arc-ciel.
Le poids réel du parti au pouvoir est débattu. L’opposition estime que sans fraude elle gagnera les législatives.
Les forces politiques de 2012
-Le Front d’Union pour la Démocratie et le Progrès (FDP), est le «bloc de l’opposition constructive» avec pour leader Mamadou Bah Baadiko de l’UPD.
-Le Collectif des Partis pour la Finalisation de la Transition (Collectif). Cette force politique est composée des «bâtisseurs» qui ont soutenu Cellou Dalein Diallo de l’UFDG lors du second tour de la présidentielle de 2010, à savoir l’UFR de Sidya Touré, la NGR d’ Abe Sylla.
-Le Club des Républicains (CDR), une force centriste, «ni suiviste ni qui n’enregistre, mais qui encaisse et s’arrête».
-L’ADP du leader du PEDN, Lansana Kouyaté, ancien allié de l’Alliance Arc-en-ciel, se réclame du centre.
-La mouvance présidentielle, le RPG-Arc-ciel est «pressé d’aller aux élections».
Les forces politiques au premier tour de la présidentielle de 2010
Mouvance présidentielle , RPG Arc-en-ciel : 29.46%, Opposition (Collectif): 61.90%, Opposition (FDR): 0.19%, Centriste (ADP) : 7.04%, Centriste (CDR) : 2.01%.
Poids des tendances politiques en compétition
Mouvance présidentielle: 29%, Centriste: 9%, Opposition: 62%
La bataille des législatives s’annonce rude, avec pour enjeu le contrôle de l’Assemblée nationale. L’arithmétique donne l’avantage à l’opposition.
Certains aléas n’ont pas été considérés. Des exemples: le poids politique des ministres du gouvernement de transition, le poids partis des politiques exclus ou pas admis lors du scrutin présidentiel de 2010, certains partis ont gagné ou perdu des cadres et des militants, la révision des listes électorales, le sentiment des électeurs (pour ou contre) la gouvernance du parti au pouvoir n’a pas été sondé etc…
Nota Bene: 1 + 1 n’est pas égale à 2 en arithmétique politique.
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