«Nous attendons la fin du dialogue politique pour fixer par consensus, la date des législatives», selon le directeur des opérations de la CENI. Après avoir accordé un délai supplémentaire au Comité de facilitation inclusif qui en faisait pour la 4ème fois, la Commission Electorale Nationale Indépendante devrait reprendre ses travaux ce lundi, 20 février 2012. On sait que la question de restructuration ou de la recomposition de la CENI, c’est selon, a occupé l’essentielle des discussions pendant les derniers jours du dialogue en cours.
A quelques heures donc de la reprise des activités, après un ultime report de la date depuis le gel exigé par l’opposition, AfricaLog a cherché à connaître le point de la situation.
Cheick Mohamed Konaté, le directeur des opérations semblait l’interlocuteur le mieux indiqué:
- D’éventuels problèmes techniques?
Des problèmes techniques, c’est peut-être au niveau du Fichier parce que cela ne relève pas de nous. Nous avons sollicité du PNUD la mise à disposition d’expert pour l’auditer. Un expert indépendant. L’appel d’offres international a été fait.
- Quel a été le résultat de cette expertise?
Après le travail de ce premier expert qui a donc fourni le rapport, il a recommandé que son travail soit appuyé par un autre et même un troisième. Appel à candidature international a été lancé par le PNUD. Les intéressés devraient être bientôt à Conakry. Ils vont entrer dans le Fichier, faire l’audit en toute indépendance.
- A quelle date pourraient avoir lieu les élections législatives?
Bon, je ne saurai me hasarder à vous fixer ou vous annoncer une nouvelle date de peur que les gens ne nous prennent pas au sérieux.
- Approximativement, dans combien de semaines ou de mois?
Il y a eu une première date qui a été fixée. Ce qui est sûr, nous attendons donc la fin du dialogue politique entre le gouvernement et les politiques pour que, par consensus peut-être, nous convenions d’une date qui pourra intéresser tout le monde pour que tout le monde soit vraiment partie prenante des législatives.
- Quid de l’implication des partis politiques dans les activités de la CENI?
La loi dit que c’est la CENI qui organise toutes les élections politiques en République de Guinée et les consultations référendaires. Et pour mener ces consultations référendaires ou ces élections politiques, il faut un chronogramme de travail.
- Ce chronogramme prévoit-il la participation des partis politiques?
Ce chronogramme de travail n’appelle pas nécessairement ou obligatoirement l’assistance ou alors la participation d’un quelconque parti politique. Non. Parce qu’aucun texte de loi ne le dit. Aucun texte de loi ne le dit, je le répète. C’est ça le problème.
- Alors quelle garantie la CENI offre-t-elle aujourd’hui comme gage d’indépendance, donc de crédibilité?
La garantie que la CENI offre aux Guinéens qu’elle est indépendante, c’est que depuis plusieurs mois ces tractations de l’opposition se font sentir. Depuis plusieurs mois, des médiations arrivent au sein de la CENI. La CENI n’a jamais voulu renoncer un seul instant à son indépendance. Pour preuve, les facilitateurs qui sont venus le vendredi à la CENI s’en sont rendu compte. Nous nous continuions à bosser ; et on a des perspectives qui sont annoncées. Nous attendons la fin du dialogue pour peut-être partager ces perspectives avec les partenaires, les acteurs politiques et on continue à faire le travail.
Propos recueillis par AfricaLog.com