Parallèlement à l’annonce de la date des législatives, le 8 juillet, le Président de la CENI avait posé trois (3) conditions majeures pour la tenue de cette date. Des propos qui ont rendu sceptiques plus d’un observateur de la scène politique guinéenne.
Ainsi, selon qu’il s’agisse du mois de mai (MATD) ou du mois de juillet (CENI), il a paru nécessaire pour AfricaLog de rapporter les différents propos à ce sujet.
- Si le mois de mai était retenu, les conditions sont-elles réunies?
Alhassane Condé, Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation: «Absolument, les conditions sont réunies. Qu’est-ce qu’il faut comme conditions pour organiser les élections? Il faut avoir simplement les kits. Ce sont les kits qui coûtent cher. Le recensement, techniquement, c’est 45 jours. Nous sommes un petit pays, quand même. Un pays bien organisé mais très petit.»
- Et si c’est le mois de juillet?
Lousény Camara, Président de la CENI: «Trois (3) conditions: Pas de restructuration de la CENI [d’ici-là, ndlr], se passer du vote des Guinéens de l’étranger car, coûtant de l’argent et du temps, mise à disposition à temps de l’argent nécessaire.»
- Approche de la Communauté internationale
Lors du récent séjour d’une mission de l’Union Européenne en Guinée, son Chef, Sean Doyle déclarait, au sortir de l’audience avec le Président de la République: «le domaine prioritaire en ce moment, c’est très simple, c’est important, c’est la démocratie. C’est la qualité de la démocratie. Vous allez bientôt mettre en place un parlement, un élément très important des Institutions démocratiques. Nous avons parlé des préparatifs de ces élections [législatives, ndlr] et des meilleures conditions de leur déroulement. Il n’y a pas encore de date fixée. Nous sommes tout à fait d’accord que ces élections soient très bien préparées et bien exécutées avec une bonne participation des populations.»
Par rapport à la date, M. Doyle qui est le Chef de la Division Afrique de l’Ouest a conseillé à la sortie de la rencontre avec le bureau du CNT et du Comité de facilitation du dialogue politique inclusif: «Il n’est pas nécessaire d’organiser des élections demain. Il faut bien les préparer. Il faut les faire sans tarder, c’est vrai. Mais, ça ne veut pas dire tout de suite et ça ne veut pas dire pendant les grandes pluies. Nous avons les moyens et nous préparons les moyens pour qu’ils soient disponibles le plus tôt possible.»
- Sidya Touré, leader de l’UFR (Collectif), Opposition: «Nous ne nous opposons pas à la tenue de ces élections. Nous disons que techniquement, ce n’est pas tenable. Il y a des étapes à franchir notamment, l’audit du fichier électoral. Ce fichier doit être audité et les résultats doivent être connus. Nous avons rediscuté le problème de la recomposition de la CENI mais il y a aussi la révision des listes électorales qui juridiquement devrait prendre trois (3) mois. Quand on se sera mis d’accord sur une liste électorale, il faut 70 jours dans le cadre de la convocation du corps électoral. Donc, bien sûr que le 8 juillet n’est pas une date [tenable, ndlr]».
Les élections législatives pourraient-elle se tenir en juillet? Le scepticisme est plus que de mise. Il ne serait pas exagéré de s’attendre à leur organisation en Novembre ou Décembre 2012. Au plus tôt.
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