Le chef de l'Etat guinéen ne rate aucune occasion pour flétrir l'indélicatesse de certains cadres de l'administration qui à ses yeux seraient "cupides et corrompus''.
Le président Alpha Condé a critiqué ce phénomène lors d'une rencontre avec le monde paysan, jeudi et vendredi dernier à la Case de Bellevue. Alpha Condé a remis ça également lors de la célébration du 8 mars, la fête des femmes, dont les festivités ont été organisées au palais du peuple de Conakry.
A cette occasion, le chef de l'Etat a dit toute son aversion à l'endroit des corrompus, lançant cette formule à l'assistance : "Je préfère un jeune cadre inexpérimenté et honnête à un cadre compétent mais voleur".
Alpha Condé a rappelé qu'après un an de gestion, il a pu observer longuement le comportement de ses cadres. Selon lui certains d'entre eux préfèrent se cramponner à un "poste de chef de division où ils peuvent puiser dans les caisses de l'Etat qu'à toute autre promotion", mais que cela allait prendre fin.
Pour inverser cette tendance à la corruption, le chef de l'Etat guinéen compte sur la jeunesse, notamment les jeunes recrues suite à un test organisé récemment par le gouvernement pour pourvoir des postes administratifs et financiers.
Les résultats ont été rendus publics le mardi dernier. Et au lieu des 300 postes initialement prévus pour les admis à ce test d'admission à la Fonction publique, le gouvernement à travers le département de l'Emploi a retenu 518 personnes sur les 2611 postulants.
Pour ce qui est de la campagne agricole 2011, Alpha Condé a révélé de graves dysfonctionnements dans l'exécution du programme.
Alpha Condé soupçonne en effet certains cadres d'avoir procédé à de la surfacturation dans l'achat des engrais, des herbicides et des intrants agricoles lors de cette campagne agricole a été financé à hauteur de 250 milliards de francs guinéens, et les paysans se sont vu remettre pour la circonstance 20 mille tonnes d'engrais, 22 litres d'insecticides et 185 mille litres d'herbicides.
Le chef de l'Etat guinéen tout en tançant les cadres véreux de son administration, n'écarte pas l'hypothèse de sanctions pénales, en cas de cas avérés de détournement de deniers publics. – AfricaLog / Xinhua