Le président malien Amadou Toumani Touré, que des militaires ont affirmé avoir déposé, est à Bamako, dans un camp militaire, entouré de soldats loyalistes de sa garde présidentielle, ont indiqué jeudi une source militaire loyaliste et un membre de son entourage.
Le président est bien à Bamako, il n'est pas dans une ambassade. Il est dans un camp militaire d'où il dirige le commandement, a déclaré la source militaire loyaliste sous couvert d'anonymat. Un membre de l'entourage de M. Touré a confirmé ces informations, précisant qu'il était avec des Bérets rouges de la garde présidentielle).
Déclaration des mutins à la télévision
Auparavant, un autre responsable militaire loyaliste avait affirmé que le président Amadou Toumani Touré allait bien et était en lieu sûr, de même que les ministres de la Sécurité Natié Pléa et de la Défense le général Sadio Gassama cibles de militaires mutinés qui ont annoncé jeudi avoir renversé le pouvoir.
Certains membres du gouvernement ont été arrêtés, mais pas tous, avait ajouté ce responsable, sans être en mesure d'en donner le nombre, et sans indiquer leur lieu de détention.
Les mutins dans les rues de Bamako
A Paris, le ministère français des Affaires étrangères a appelé au respect de l'intégrité physique du président Touré.
Nous appelons au respect de l'intégrité physique du président Amadou Toumani Toure comme de l'ensemble des personnes retenues qui doivent être libérées, a déclaré le porte-parole adjoint du ministère Romain Nadal.
Les mutins dans les rues de Bamako, devant l’immeuble de la télévision
L'Union européenne a condamné le coup d'Etat militaire et réclamé le rétablissement de l'ordre constitutionnel et la tenue d'élections le plus vite possible.
Je condamne ce qui semble être un coup d'Etat à Bamako et la suspension des institutions de la République malienne, a affirmé la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, dans un communiqué.
Des chefs militaires loyalistes en résidence surveillée
Des chefs de l'armée loyaliste malienne étaient placés jeudi en résidence surveillée dans la ville de Gao (nord-est), selon un des mutins joint depuis Bamako.
Nous avons mis en résidence surveillée nos chefs militaires à Gao, après une mutinerie dans cette ville où est établi un poste de commandement décentralisé dans la guerre en cours depuis mi-janvier contre des rebelles touareg et groupes islamistes, a affirmé ce militaire sous couvert d'anonymat. – AfricaLog avec agence