Au lendemain du coup d'Etat militaire, les rues de Bamako sous couvre-feu étaient calmes vendredi, mais les putschistes maliens n'avaient toujours pas donné de précision sur le sort du président Amadou Toumani Touré.
Le responsable du coup d'Etat, le capitaine Amadou Haya Sanogo, a assuré lors d'une interview à la télévision jeudi soir qu'Amadou Toumani Touré était "sain et sauf", mais n'a pas précisé s'il était entre leurs mains.
"Pour le moment, je ne vous dirai pas où est le président malien Amadou Toumani Touré est. Il va bien. Il est sauf", a-t-il déclaré. "Notre objectif n'est pas de blesser physiquement qui que ce soit".
D'après certaines rumeurs, le chef de l'Etat avait été escorté jusqu'à un camp militaire, protégé par la garde présidentielle.
Sanogo a promis que les ministres qui ont été faits prisonniers étaient en sécurité et n'avaient pas été blessés, mais qu'ils pourraient être jugés.
Jeudi, devant les caméras, le groupe d'une vingtaine de putschistes en tenue de combat avait lu un communiqué annonçant que le Mali était désormais sous contrôle d'un mystérieux Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat, ou CNRDR. Ils ont annoncé la suspension de la Constitution et la dissolution des institutions.
Les mutins ont justifié ce geste par la mauvaise gestion par le gouvernement civil de la rébellion touarègue dans le nord désertique du pays depuis la mi-janvier. - AfricaLog avec agence