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ATT "en lieu sûr" est libre de choisir sa résidence

Apr 07, 2012

La Cédéao souhaite que le président malien Amadou Toumani Touré, dit ATT, renversé le 22 mars par des militaires, soit protégé et libre du choix de sa résidence, a déclaré vendredi le ministre burkinabè Djibrill Bassolé, au nom de la médiation dans la crise malienne.

Nous avons souhaité que le président ATT puisse être admis à retourner à la maison de son choix, et qu'il puisse bénéficier aussi de la sécurité par les forces de défense et de sécurité, a déclaré à la télévision publique M. Bassolé, au nom du président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour la crise malienne.

Il s'exprimait à Kati (proche de Bamako), après un accord signé avec les putschistes et lu en intégralité par le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo.

Le 3 avril, au même endroit, le capitaine Sanogo avait annoncé que la junte envisageait des poursuites judiciaires contre Amadou Toumani Touré (dit ATT).

Compte tenu des éléments dont nous disposons, M. Amadou Toumani Touré pourrait être l'objet de poursuites judicaires pour haute trahison et malversation financière. Son dossier sera transmis aux autorités compétentes pour donner la suite appropriée, avait déclaré le capitaine Sanogo, sans plus de détails.

Le 28 mars, ATT avait affirmé à qu'il n'était pas prisonnier.

Je suis bien à Bamako, et Dieu merci ma famille et moi nous nous portons tous bien, avait-il dit lors d'une courte conversation téléphonique avec un journaliste, rompant un silence médiatique observé depuis son renversement et qui avait suscité beaucoup d'interrogations sur son sort exact.

Auparavant, le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo, avait assuré qu'il se portait bien et était en sécurité, sans donner aucune autre précision.

La France avait aussi indiqué que son ambassadeur à Bamako, Christian Rouyer, avait pu s'entretenir par téléphone avec le président ATT qui l'a rassuré sur son sort, sans autre commentaire. Et le chef de l'Etat ivoirien et président en exercice de la Cédéao Alassane Ouattara avait également indiqué lui avoir parlé, gardant, lui aussi, le secret sur sa localisation.

Selon Djibrill Bassolé, les dirigeants de la Cédéao ont exhorté la junte à libérer des personnalités politiques détenues depuis le putsch.

Nous avons transmis au capitaine Sanogo le voeu ardent des chefs d'Etat que les détenus politiques, tous ceux qui ont été mis en détention pour leur sécurité, qu'ils puissent être relâchés, notamment pour apaiser le climat social, a ajouté le ministre burkinabè.

D'après des partis politique et l'entourage des concernés, une dizaine de responsables, dont plusieurs ministres, ont été arrêtés entre le 21 et le 22 mars. La moitié demeurait retenue vendredi. – AfricaLog avec agence

 

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