"Battre Nicolas Sarkozy en élisant un nouveau président de la République est nécessaire", a déclaré la CGT mardi. L'organisation syndicale dénonce notamment "la provocation" du président sortant "qui vise à détourner et à récupérer le 1er Mai par l'annonce d'un rassemblement de ses partisans (...) sur le thème fallacieux du 'vrai travail'".
Dans un communiqué, la CGT estime que "battre Nicolas Sarkozy" le 6 mai, "c'est contribuer à créer un contexte plus favorable aux revendications et au progrès social qui nécessiteront toujours des mobilisations syndicales".
La CGT juge par ailleurs que "Nicolas Sarkozy et sa majorité" auront "largement contribué" au score de la présidente du Front national Marine Le Pen au premier tour de l'élection présidentielle le 22 avril "en flattant les thèses de ce parti tout au long du quinquennat". "C'est une voie dangereuse pour la cohésion du pays et la recherche de réponses favorables au progrès social", poursuit la confédération de Bernard Thibault.
Pour la CGT, "au vu du bilan et des projets du président de la République, sa réélection ouvrirait, à coup sûr, une nouvelle séquence de lourds reculs sociaux inspirés des exigences patronales".
Quant au 1er Mai, la CGT estime que l'appel à un rassemblement à Paris lancé par Nicolas Sarkozy sur le thème du "vrai travail" n'a "d'autre objectif que de diviser les salariés et stigmatiser leurs organisations syndicales".
"Dans ce contexte", la confédération "appelle l'ensemble des salariés, retraités et privés d'emploi à relever le défi qui est lancé en participant massivement aux manifestations syndicales unitaires", traditionnellement organisées ce jour-là dans tout le pays. – AfricaLog avec agence