Le sommet de l’Union du fleuve Mano de Conakry a pris fin par la lecture d'un communiqué final. Selon ce communiqué, les Chefs d’Etat de l’Union du fleuve Mano se sont engagés à ne pas servir de base arrière à un quelconque groupe armé pour «attenter à la stabilité et à la sécurité d’un pays voisin.» Disposant d'un domaine à Freetown, ils se sont également engagés à y construire le siège de l’Union, précédé de par la réhabilitation de la résidence actuelle du Secrétariat général. Mme Saran Daraba Kaba, Secrétaire générale de l’Union du fleuve Mano qui a lu le communiqué final en anglais, a dit que le sommet a exprimé sa position par rapport aux coups d’Etat en Guinée Bissau et au Mali.
«Les Chefs d’Etat ont dit qu’ils n’accorderont aucune tolérance pour le changement non constitutionnel de régime au Mali et en Guinée Bissau.» Même qu’ils se sont engagés à la mise en œuvre du plan opérationnel militaire et paramilitaire de l’Union. Cette mise en œuvre de ce plan permettra aux autorités d'Abidjan, de Conakry, de Freetown et de Monrovia a sécuriser leurs frontières communes.
A l’ouverture du sommet, le président ivoirien, Alassane Ouattara a estimé qu’une coopération renforcée entre les Etats de l’espace Mano «s'impose plus que jamais et doit s'étendre à tous les Etats membres de la Cédéao». Son pays qui partage ses frontières avec plusieurs pays dont le Liberia au Sud-ouest, a été victime le 8 juin d’une «attaque rebelle» qui a tué 7 soldats nigériens de la force onusienne en Côte d’Ivoire, ONUCI, plus un soldat et 10 civils ivoiriens. Tous seraient assassinés par des rebelles venus de ce pays à la solde de l’ancien chef des Jeunes Patriotes en Côte d’ivoire, Charles Blé Goudé, également ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, actuellement incarcéré à la Cour Pénale Internationale de la Haye. ADO a déclarée que la situation sécuritaire «n'est pas traitée de manière égale dans chacun des Etats» de la CEDEAO. Cela préoccupe les Chefs d’Etat.
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