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Retour du capitaine Sanogo sur la scène, des débats intenses

Jul 28, 2012

Le capitaine Amadou Haya Sanogo, l'ex-président du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE, junte militaire qui a renversé le président Amadou Toumani Touré le 22 mars dernier Ndlr) a signé son retour sur la scène nationale.

Il a effectué vendredi le déplacement à l'aéroport international de Bamako Senou pour accueillir le président de la transition malienne, Pr Dioncounda Traoré.

"J'ai tenu à être présent à l'aéroport parce qu'il y a d'abord l'homme ensuite l'Institution, qui, suite à des événements malheureux, s'est retrouvé hors du pays pour soins", a déclaré le capitaine Sanogo en évoquant les raisons de sa présence à l' aéroport, ajoutant: "Je suis là en tant président du Comité militaire de reformes et de suivi".

"Je tiens à préciser que si, lui, il (président de la République, Ndlr) a confiance à son armée et à ses forces de sécurité, bien sûr pour son entourage, les forces armées ne ménageront aucun effort pour assurer sa sécurité. On jouera notre partition, comme on l'a toujours fait", a-t-il déclaré.

Le CNRDRE a été fondu dans le Comité de suivi des reformes des forces armées et de sécurité, composé de personnalités militaires et civiles.

La création de ce Comité a fait l'objet d'un projet de loi qui a été adopté par le gouvernement avant son adoption par les députés maliens.

A la veille du retour de Dioncounda Traoré au Mali, les débats politiques étaient et sont toujours intenses en ce qui concerne la formation d'un gouvernement d'union nationale.

En effet, certains regroupements politiques à l'image du Front uni pour la Sauvegarde de la Démocratie et de la République (FDR, anti-putsch) et de son allié, à savoir l'Alliance des Démocrates Patriotes pour la Sortie de crise (ADPS), ont demandé la démission du Premier ministre Cheick Modibo Diarra et de son gouvernement.

Cependant, la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM, pro-putsch, Ndlr), la convergence pour sauver le Mali (CSM) et l'Union nationale des femmes du Mali se disent " favorables au maintien du Premier ministre et de son équipe gouvernementale".

"L'intérim est fini depuis le 22 mai. C'est le président de l' Assemblée nationale qui est de retour. Je suis député, c'est donc mon collègue qui est de retour. Je lui souhaite bon retour et prompt rétablissement", a déclaré à Oumar Mariko, secrétaire général du parti SADI et leader du Mouvement populaire MP22, créé au lendemain du coup d'Etat du 22 mars dernier et qui soutient les putschistes.
M. Diarra a fait savoir vendredi matin qu'il ne va pas démissionner "au moins pour deux raisons".

"Le Mali m'a tout donné. Quand ce pays me confie une tâche, tant que je resterai débout, je ne vais jamais démissionner", a-t- il déclaré lors d'une rencontre avec la presse.

Evoquant le délai donné par les chefs d'Etat du groupe de contact de la CEDEAO sur le Mali pour la formation d'un gouvernement d'union nationale, le Premier ministre a soutenu que "la date du 31 juillet a été fixée à titre indicatif" et que la formation du gouvernement d'union nationale "peut aller au-delà". – AfricaLog avec agence

 

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