De 50.000 à 60.000 personnes se sont réunies dimanche à Bamako à l'appel du Haut conseil islamique du Mali (HCIM) pour la paix et la réconciliation nationale, plus important meeting depuis l'occupation du nord du pays par les islamistes fin mars.
Plusieurs hommes politiques, dont le Premier ministre Cheikh Modibo Diarra, ont assisté au meeting qui s'est tenu au stade du 26 mars, le plus grand de Bamako, au cours duquel plusieurs chefs religieux ont pris la parole.
Prions pour le Mali, prions pour la paix, a déclaré Mahmoud Dicko, président du HCIM qui regroupe les principales organisations musulmanes du Mali.
Nous ne sommes pas surpris de ce qui nous arrive, c'est la résultante de la trahison érigée en système et de la corruption, a-t-il ajouté, en demandant à tous les Maliens de s'entendre pour le bien de leur pays.
Notre pays a besoin de paix, de réconciliation nationale. C'est aux Maliens de trouver la solution du Mali et je demande à tous les Maliens de se pardonner, a pour sa part déclaré le plus célèbre des prêcheurs du pays, Madani Ousmane Haïdara.
Je suis inquiet pour notre pays, il faut vraiment qu'on se parle, qu'on trouve une solution, a de son côté affirmé l'imam Aboubacar Kamara.
Moussa Boubacar Bah, président des jeunes musulmans du Mali, s'en est pris à la rébellion touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) qui avait lancé l'offensive dans le nord en janvier, avant d'en être chassée par les groupes islamistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
En 1990 et en 2006, on a pardonné des rebellions touareg. Cette fois-ci, on ne pardonnera jamais aux gens du MNLA, a-t-il dit en demandant à ce qu'on laisse le président par intérim Dioncounda Traoré et son Premier ministre travailler ensemble pour le bien du Mali.
Un important dispositif de sécurité entourait la manifestation qui se poursuivait à la mi journée. – AfricaLog avec agence