La prochaine CENI: 9 du pouvoir, 9 de l’opposition, 2 du centre et 2 de l’Administration. Le Président de la République avait reçu des représentants des Institutions républicaines, un document dit "Rapport synthèse finale des propositions de sortie de crise".
Dans ce document, il a été soumis au choix du Pr. Alpha Condé, trois schémas de sortie de crise:
1. La recomposition de la CENI conformément aux dispositions de la loi 013 en s’appuyant sur une loi organique;
2. La recomposition partielle de la CENI en tenant compte du paysage politique actuel, sauvegarder la mémoire de l’institution, et capitaliser les expériences des membres actuels de la CENI;
3. La recomposition de la CENI par l’élargissement du nombre de ses membres ainsi que de ses démembrements.
Finalement, le Chef de l’Etat va porter son choix sur la deuxième variante, celle consistant en «la recomposition partielle de la CENI en tenant compte du paysage politique actuel, sauvegarder la mémoire de l’institution, et capitaliser les expériences des membres actuels de la CENI».
Un Conseil des Ministres extraordinaire a eu lieu le mardi 28 août sous la présidence du Chef de l’Etat et au cours duquel a élaboré un Projet de loi portant modification partielle de la Loi 013 du 20 octobre 2007, portant création, attributions, composition, organisation et fonctionnement de la CENI.
Ce projet de loi devrait être très prochainement transmis au Conseil National de Transition pour légiférer. 

Selon les indiscrétions parvenues à AfricaLog, ledit projet de loi prévoit une recomposition de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de la manière suivante:
- neuf (9) membres au compte de la mouvance présidentielle (RPG Arc-en-ciel et ses alliés) ;
- neuf (9) représentants des partis de l’opposition ;
- deux (2) au compte des partis dits du centre ;
- deux (2) de l’administration publique.
Selon le porte-parole de la Présidence de la République, Kiridi Bangoura, «Cette modification, après la suppression de l’Article 162 du Code Electoral, va renforcer l’équité entre les partis en compétition».
Il faut souligner que dès l’annonce du choix du Président de la République, l’opposition radicale avait exprimé son rejet de cette variante qui, selon Sidya Touré de l’UFR, «est un statu quo» et que «l’opposition ne se reconnait pas dans ce choix qui n’est point issu de la proposition du CNT».
Pour Cellou Dalein Diallo, «nous sommes pour le projet que le CNT avait élaboré au départ ; c'est-à-dire une CENI paritaire et complètement renouvelée». Le leader de l’UFDG soutient sa position par le fait que «la CENI actuelle a suffisamment montré son incompétence». Il voudrait donc que «l’opposition remplace ses 10 représentants, la société civile, ses 3 représentants, etc.».
Quant au Vice-président de l’UFDG, sa flèche est toute dirigée contre la Présidente du CNT: «la balle est aujourd'hui dans le camp de la présidente du CNT, Hadja Rabiatou Sérah Diallo. Et, si le CNT entérine ce projet d’Alpha Condé, encore une fois, la seule personne qui sera responsable de ce qui adviendra, ce sera bel et bien Hadja Rabiatou Sérah Diallo ! Pas le CNT, mais je dis bien Hadja Rabiatou Sérah Diallo qui, au lieu de faire le travail pour lequel elle est à là tête du CNT, qui joue actuellement le rôle du parlement, s'est entourée de personnes venant d’institutions qui ne sont pas concernées par le vote d’une loi et des personnes de la mouvance comme madame Makalé Traoré [l’ex-directrice de campagne du candidat Alpha Condé à la présidentielle de 2010, NDLR] et autres pour faire des propositions et des arrangements pour aller demander à monsieur Alpha Condé de choisir ce qui l'arrange».
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