L'ancien président Bill Clinton a accusé mercredi les républicains d'avoir laissé les Etats-Unis dans une pagaille totale, et insisté sur les capacités du président Barack Obama à redresser l'économie, devant la convention démocrate à Charlotte.
A (la convention de) Tampa, l'argument des républicains contre la réélection du président était assez simple: nous lui avons laissé une pagaille totale, il n'a pas fini de tout nettoyer, donc virez-le et remettez-nous à sa place, a déclaré M. Clinton, qui a reçu un accueil de rock-star de la part des 6.000 délégués à son arrivée.
Je préfère de loin l'argument pour la réélection du président Obama. Il a hérité d'une économie profondément dégradée, arrêté sa chute, commencé la longue route vers la remontée, et posé les bases d'une économie plus moderne, plus équilibrée, qui produira des millions de nouveaux emplois, de nouvelles entreprises dynamiques, et beaucoup de nouvelles richesses pour les innovateurs, a dit M. Clinton.
L'ancien président de 66 ans, toujours extrêmement populaire aux Etats-Unis, a une fois de plus montré qu'il était un orateur hors pair en jouant près d'une heure durant avec un public conquis d'avance tout en lançant des charges assassines contre le candidat républicain Mitt Romney et son colistier Paul Ryan.
Alors que ces derniers martèlent depuis des jours un argument qui avait déjà été utilisé par Ronald Reagan contre le démocrate Jimmy Carter en 1980, Etes-vous dans une meilleure situation qu'il y a quatre ans?, M. Clinton leur a réservé une réponse claire et nette.
Sommes-nous là où nous le souhaitons? Non. Est-ce que le président est satisfait? Non. Mais sommes-nous dans une meilleure situation que quand il a pris ses fonctions, avec une économie en chute libre, qui perdait 750.000 emplois par mois? La réponse est oui!, s'est écrié l'ancien président.
Evoquant une éventuelle présidence Romney, M. Clinton a affirmé que nous ne pouvons pas laisser cela se produire. M. Obama est à égalité avec le républicain Mitt Romney dans les derniers sondages.
La Maison Blanche espère que le message économique de M. Clinton portera, étant donné que l'économie est le talon d'achille de M. Obama, avec un chômage à 8,3%, et une dette de 16.000 milliards de dollars.
Bill Clinton avait à l'inverse présidé, entre 1993 et 2001, à la plus longue période de croissance économique des Etats-Unis en temps de paix, équilibrant le budget, réduisant le chômage et l'inflation. Il avait même laissé un surplus budgétaire, de 236 milliards de dollars pour l'année 2000.
M. Clinton, très en verve, s'est attiré de grands éclats de rire quand il a évoqué une règle à laquelle les budgets devaient répondre: l'arithmétique, matière où les républicains ont selon lui du mal.
Les politiques économiques républicaines ont quadruplé la dette avant que je prenne mes fonctions, et l'ont doublé après mon départ, a-t-il lancé. – AfricaLog avec agence