Deux commissariats de police et un poste de gendarmerie ont été attaqués par des hommes armés jeudi en début de soirée, dans le sud d'Abidjan, a-t-on appris auprès d'habitants et de sources de sécurité.
Les attaques ont visé des quartiers de la commune de Port-Bouët, dans le sud d'Abidjan. Elles ont été confirmés par des sources de sécurité, qui n'étaient pas en mesure de donner un premier bilan.
J'étais chez mon oncle quand nous avons entendu une série de détonations, qui visaient la gendarmerie de Vridi. Nous nous sommes terrés dans les maisons, a témoigné un jeune de Port-Bouët.
Nous avons peur, personne ne sort plus dans la rue. Il y a encore des tirs de temps en temps. On voit des patrouilles de l'armée, a témoigné une femme du même quartier.
Les trois sites attaqués, la gendarmerie de Vridi et deux commissariats dont celui de Gonzague-ville, sont distants de quelques kilomètres. Les tirs ont commencé avant 21H00 locales et GMT, selon les témoins.
Ces attaques, survenant après un mois d'accalmie, se produisent le jour même où une cérémonie militaire a rendu hommage, en présence du président Alassane Ouattara, aux militaires victimes de précédents assauts contre les forces de sécurité ivoiriennes.
Une vague d'attaques avait déjà visé en août ces forces, à Abidjan, dans ses environs et dans l'ouest du pays, marquant le plus grave regain de tension en Côte d'Ivoire depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts.
Elles avaient été attribuées par les autorités à des partisans de l'ancien président Laurent Gbagbo - des civils et des militaires, policiers ou gendarmes -, ce que dément le parti de l'ex-chef de l'Etat, le Front populaire ivoirien (FPI).
Ces violences ont été suivies de l'arrestation de plusieurs hauts responsables du camp Gbagbo, dont le secrétaire général du FPI, Laurent Akoun, condamné à six mois de prison ferme pour trouble de l'ordre public. – AfricaLog avec agence