La déclaration du gouvernement lue par le Ministre Alhassane Condé. Après les moments chauds qu’a connus Conakry ces dernières 72 heures, le gouvernement lâche du lest en ordonnant «la relâche de toutes les personnes interpellées et arrêtées sur les voies de faits à la suite des manifestations du Collectif des Partis politiques pour la Finalisation de la Transition et de l’ADP du 20 septembre 2012 et jours suivants».
L’information a été livrée par le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation dans une déclaration radiotélévisée dans la soirée de ce dimanche 23 septembre 2012.
Dans cette déclaration, Alhassane Condé, après avoir regretté «des actes de vandalisme et des exactions» produits «çà et là au détriment des paisibles citoyens au cours de ces derniers jours dans la ville de Conakry», a lancé «un appel pressant pour l’arrêt immédiat de ces actes répréhensibles qui n’honorent pas notre pays».
En invitant «les citoyens à reprendre le cours normal de leurs activités quotidiennes dans la sérénité et la sécurité» il a ajouté que «le gouvernement rassure la population que toutes les dispositions utiles sont prises par l’Etat pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens».
Propos recueillis et transcrits par AfricaLog.com:
«Chers compatriotes,
Le gouvernement a le profond regret de constater qu’à la suite des manifestations organisées par le Collectif des Partis politiques pour la Finalisation de la Transition et l’ADP le 20 septembre 2012, des actes de vandalisme et des exactions se produisent çà et là au détriment des paisibles citoyens au cours de ces derniers jours dans la ville de Conakry.
Les usagers de la route et les marchés sont les principales cibles des groupes de loubards qui s’attaquent systématiquement aux personnes, à leurs véhicules, aux boutiques, échoppes, magasins et autres entrepôts de commerce.
Les pillages dont sont victimes les commerçants occasionnent également une perturbation des activités commerciales et économiques, engendrant de ce fait, un état d’insécurité qui n’assure pas les opérateurs économiques et les investisseurs.
Chers compatriotes,
Le gouvernement déplore et fustige avec véhémence ces comportement et attitudes qui sont de nature à ébranler l’unité nationale.
C’est pourquoi, il lance un appel pressant pour l’arrêt immédiat de ces actes répréhensibles qui n’honorent pas notre pays qui s’est engagé résolument et irréversiblement sur la voie de la démocratie.
Toutefois, pour une ultime fois, Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Pr. Alpha Condé, soucieux du renforcement de l’unité nationale et de la paix, dans le respect de la loi, ordonne la relâche de toutes les personnes interpellées et arrêtées sur les voies de faits à la suite des manifestations du Collectif des Partis politiques pour la Finalisation de la Transition et de l’ADP du 20 septembre 2012 et jours suivants.
Chers compatriotes,
Le gouvernement rassure la population que toutes les dispositions utiles sont prises par l’Etat pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, tant qu’à faire de l’exercice des libertés individuelles et publiques, sans entrave dans le respect strict de la loi, qui réglemente l’organisation administrative et judiciaire des manifestations publiques.
Dans ces conditions, quiconque se rendra coupable d’actes prohibés, de nature à perturber l’ordre public ou à attenter aux droits des citoyens, subira toute la rigueur de la loi.
A ce titre, les forces de sécurité et de défense ainsi que les autorités judiciaires compétentes, sont invitées à faire respecter la loi.
Enfin, le gouvernement invite les citoyens à reprendre le cours normal de leurs activités quotidiennes dans la sérénité et la sécurité.
Vive l’unité nationale
Vive la démocratie sans violence
Vive la République».
Propos recueillis par AfricaLog.com