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Epinglé, le pouvoir ivoirien admet des "dérapages"

Nov 19, 2012
Epinglé, le pouvoir ivoirien admet des "dérapages"

Le gouvernement ivoirien a admis lundi que l'armée avait pu commettre des "dérapages" après une vague d'attaques en août et a promis d'ouvrir des enquêtes, après la publication d'un rapport de Human Rights Watch (HRW) évoquant des exactions "généralisées" de militaires.

Etant donné le "contexte sécuritaire" après les attaques et vu le "niveau de formation en droits de l'Homme" au sein des Forces républicaines (FRCI, armée), "il est possible qu'il y ait eu des dérapages", a déclaré le ministre des Droits de l'Homme, Gnénéma Coulibaly.

"Nous allons mener les investigations nécessaires pour identifier les personnes incriminées et vérifier ces allégations. Si elles sont avérées, nous ferons en sorte que des suites judiciaires soient données", a-t-il indiqué, jugeant digne de "crédit" le rapport de l'ONG de défense des droits de l'Homme.

"Nous n'avons rien à cacher ni personne à protéger", a insisté le ministre.

Dans un rapport publié lundi, HRW affirme que l'armée a commis des atteintes "généralisées" aux droits de l'Homme, notamment des traitements inhumains et parfois des actes de torture, et appelle le régime du président Alassane Ouattara à tenir ses "promesses maintes fois répétées de mettre fin à l’impunité".

Le gouvernement avait vivement protesté mais promis d'ouvrir des enquêtes après que l'ONG Amnesty International eut affirmé en octobre que "plus de 200 personnes", dont des partisans de l'ex-président Laurent Gbagbo, avaient été "arbitrairement détenues et torturées".

Le pouvoir ivoirien a été confronté entre août et octobre à une série d'attaques souvent meurtrières contre les forces de sécurité, notamment à Abidjan. Il les a attribuées à des fidèles de l'ex-chef de l'Etat, des accusations jugées "crédibles" par HRW mais rejetées par le camp Gbagbo. – AfricaLog avec agence

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