Le président sénégalais Macky Sall a appelé dimanche à Conakry les autorités maliennes à se mettre «au diapason» de l’Union africaine (UA) et de l’Afrique de l’Ouest pour faciliter l’envoi d’une force militaire internationale destinée à libérer le nord du Mali des insurgés islamistes.
«Nous regrettons les incidents qui viennent de se passer à Bamako», a déclaré le président sénégalais, en visite officielle en Guinée, en référence à l’éviction en début de semaine de l’ex-Premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra, remplacé depuis par Diango Cissoko.
«Nous espérons seulement que l’occasion sera donnée au gouvernement malien, au président Dioncounda Traoré et à la classe politique malienne d’être au diapason de l’Afrique de l’Ouest, de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest), de l’Union africaine pour parler d’une seule et même voix en vue de la mise en place de la force africaine pour libérer le Nord Mali», a poursuivi M. Sall.
Il a également appelé les autorités maliennes à s’unir «pour restaurer la concorde nationale et apporter également une solution à la crise identitaire dans la zone touareg (nord), mais surtout aussi aller vers les élections présidentielles et législatives à la fin du processus» de transition.
Le Premier ministre malien Diango Cissoko a annoncé samedi la formation d’un nouveau gouvernement d’union nationale ayant pour mission de régler la crise politique au Mali et de faciliter l’envoi d’une force armée internationale, sous conduite africaine, pour reconquérir le nord du Mali contrôlé depuis huit mois par des islamistes armés liés à Al-Qaïda.
Les chefs d’Etat des 15 pays membres de la Cédéao ont adopté le 11 novembre à Abuja un plan de reconquête militaire du nord du Mali occupé par les islamistes armés. Ils ont approuvé l’envoi d’une force militaire internationale de 3.300 soldats pour une durée d’un an.
Samedi, les chefs d’état-major des pays de la Cédéao ont peaufiné leur plan, qui doit être soumis avant Noël au Conseil de sécurité de l’ONU.
Début décembre, le président béninois Thomas Boni Yayi, président en exercice de l’UA, avait lancé un appel à l’ONU pour qu’elle autorise « d’urgence le déploiement de la force internationale au Mali ». – AfricaLog avec agence